Une étude présentée à la conférence annuelle de l’Association des écoles de santé publique qui a eu lieu à l’Hôtel Kfar Maccabiah a établi un lien entre l’état de stress causé par les combats à Gaza et les taux de sucre dans le sang des résidents du sud.
Les chiffres révèlent une augmentation significative des niveaux de sucre chez les résidents du sud pendant les combats comparativement aux périodes de calme.
Les auteurs de l’étude précisent que le stress déclenche divers mécanismes physiologiques qui engendrent une augmentation du taux sucre dans le sang pour ces résidents qui font l’objet depuis cette dernière décennie de menaces constantes de chutes de roquettes depuis la bande de Gaza, ce qui en fait une population civile vivant sous pression prolongée.
Les Professeurs Victor Novak, Mayan Yitzhak Sadeh et Nitzan Mendelson du Center for Clinical Research Soroka, le Docteur Shlomi Kudish, directeur général de la région du sud et le Docteur Idit Liberté ont examiné l’existence d’un lien entre ce type de stress et les niveaux de sucre dans le sang.
Cette étude a exploité 836 832 échantillons prélevés sur 50 000 personnes, entre les années 2007-2014. Les résultats ont démontré que l’augmentation significative des niveaux de sucre dans le sang constatée pendant les opérations à Gaza n’était pas visible en temps de paix.
L’effet était le plus fort parmi les personnes vivant à sept kilomètres ou moins de la bande de Gaza. Parmi ces résidents, le taux de sucre a augmenté de 3,4% en période de guerre tandis que la population des zones les plus reculées a subi une augmentation de 1,3% sur la même période.
Le Professeur Victor Novak, directeur du Centre pour les essais cliniques à l’Hôpital Soroka et spécialiste en médecine interne, a précisé que « le pourcentage, faible à la base, du taux de sucre a augmenté chez les personnes subissant un stress quotidien. Les conséquences médicales cumulatives concernent un risque accru de maladie cardiaque ainsi que des problèmes de circulation sanguine.