En plein cœur du procès de Benyamin Netanyahou, des militants pour la libération des otages ont fait irruption dans la salle d’audience. Leur message, brutal et accusateur, visait à rappeler au Premier ministre que la guerre et l’inaction politique se paient du prix du sang.
Ce mercredi 17 septembre, au tribunal de Jérusalem, une nouvelle scène de tension s’est jouée en marge du procès Netanyahou. Alors que le Premier ministre poursuivait sa déposition, des manifestants ont profité d’une pause pour s’introduire dans la salle. Leur cri de colère a résonné : « 1 200 assassinés, la pire tragédie depuis 50 ans. Combien de soldats devront encore mourir ? »
Parmi eux, un proche d’une des victimes – Carmel Gat, morte en captivité du Hamas – portait un tee-shirt frappé de son visage. Le geste, à la fois intime et politique, visait à incarner la douleur des familles et à faire pression sur le pouvoir exécutif. Rapidement, les agents de sécurité ont évacué les protestataires.
L’avocat de Netanyahou, Amit Haddad, et son client ont interpellé directement les responsables de la sécurité du tribunal : « Vous devez faire quelque chose », ont-ils exigé. Une phrase lourde de sens : elle traduit la volonté du chef du gouvernement de ne pas voir ce type d’interpellation se transformer en spectacle permanent autour de son procès.
La scène illustre le malaise grandissant de la société israélienne. D’un côté, une opinion publique marquée par la guerre, les morts de soldats et le sort incertain des otages. De l’autre, un chef de gouvernement en proie à des démêlés judiciaires et accusé de ne pas donner la priorité à la libération des captifs.
Ces militants n’ont fait que donner voix, au cœur même d’une institution judiciaire, à une question qui hante Israël depuis le 7 octobre : jusqu’où faudra-t-il aller pour ramener les otages, et combien de vies seront encore sacrifiées avant que l’État n’assume une stratégie claire ?
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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