Dans l’ombre des combats à Gaza, Jérusalem se prépare à une discussion qui devrait se tenir dans les prochains jours au Conseil de sécurité des Nations Unies, où les pays arabes tenteront de promouvoir la condamnation d’Israël et de mettre fin à l’opération.

La Chine a initialement demandé une audition du Conseil de sécurité ce lundi, jour du début de la semaine aux États-Unis, mais comme c’est la Pentecôte, l’ambassadeur d’Israël auprès des Nations Unies et des États-Unis, Gilad Ardan, a exigé que le secrétariat de l’ONU ne tienne pas une audience ce jour-là. Pour cette raison, la possibilité de reporter l’audience à aujourd’hui a été examinée, mais comme indiqué, les États-Unis s’y sont opposés et ont annoncé qu’ils étaient prêts à la tenir dès mardi. Un tel report signifie qu’Israël en bénéficiera davantage et poursuivre l’opération sans une forte pression diplomatique pour l’arrêter.

L’Ambassadeur Arden est en contact étroit avec les Américains a aidé Israël à retarder la réunion. Selon l’agence de presse Reuters, les États-Unis ont justifié leur demande de ne pas tenir d’audience aujourd’hui en s’efforçant de parvenir à un accord qui mettrait fin à l’escalade, et qu’une telle audition aujourd’hui serait inutile.

En Israël, on estime qu’après la réunion du Conseil de sécurité, l’Assemblée générale des Nations Unies tiendra un débat sur l’initiative de l’actuel président de l’Assemblée, un proche turc du président turc Recep Tayyip Erdogan. Israël ne sera pas en mesure d’empêcher une décision de condamnation sévère à son encontre, et les Turcs encouragent une telle décision. En tout état de cause, contrairement aux décisions du Conseil de sécurité, les décisions de l’Assemblée générale ont une portée essentiellement déclaratoire.

Dans l’ombre des développements, Arden est en pourparlers avec des responsables de l’administration américaine et du Parti démocrate, dont Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants américaine. Bien que le Parti démocrate ait un camp progressiste qui a tendance à critiquer sévèrement Israël, le courant dominant du parti met l’accent sur le droit d’Israël à se défendre. Arden dit que les États-Unis ont maintenant une meilleure compréhension des actions d’Israël et de sa grave vulnérabilité à Gaza, d’autant plus que les terroristes du Hamas et d’autres organisations se cachent derrière des populations civiles : «Quand je parle aux membres du Congrès, ils comprennent mieux pourquoi nous n’avons pas le choix mais agir de cette façon. «  » C’était aussi la tactique de l’Etat islamique. « 

Bien que le président américain Joe Biden n’ait pas encore appelé explicitement Israël à arrêter l’opération, et qu’il semble lui accorder plus de crédit pour poursuivre l’opération, la pression peut augmenter avec le temps avec Talib et Jamal Bowman, qui dirigent une ligne ferme contre la politique israélienne Ce groupe ne représente pas le courant dominant aux États-Unis, mais il peut affecter les médias américains et par conséquent le degré de pression exercée sur le gouvernement de Jérusalem.

Alon Bar, chef de l’establishment politico-stratégique du ministère des Affaires étrangères, a expliqué ce dernier jour que l’objectif principal du ministère et des missions d’Israël dans le monde est maintenant de créer une légitimité pour la poursuite de l’opération israélienne et de condamner le Hamas et sa place et l’entière responsabilité de l’escalade. Il a déclaré que les ambassadeurs et diplomates israéliens avaient récemment accordé plus de 200 interviews et plus de 1000 séances d’information aux médias étrangers, et s’est félicité qu’à la demande des représentants israéliens, 22 chefs d’État et ministres des Affaires étrangères aient exprimé leur soutien public à Israël ces derniers jours.