C’est un témoignage devant le Congrès général du haut commandement aux Etats Unis, lorsque le chef du Commandement central américain James Mattis a pris la parole au nom des Israéliens en ajoutant qu’ils n’auront pas besoin de l’aide américaine en cas d’intervention contre l’Iran.

Mattis, qui prend sa retraite ce mois-ci à la tête du Commandement central de l’armée américaine, qui comprend le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, répondait aux questions du sénateur Lindsey Graham, qui lui a demandé s’il pensait qu’Israël attaquera l’Iran si le régime « atteint un point critique en termes de capacité nucléaire. »

Graham n’arrêtait pas de demander si Israël aurait besoin d’aide américaine pour mener une telle attaque. Mattis a dit: « ils pourraient mener une attaque sans notre aide. »

Puis il a demandé si les Etats-Unis devrait contribuer à une attaque israélienne, Mattis a dit: « Cela dépend de l’objectif de l’attaque. Est-ce pour arrêter ou retarder…et pendant combien de temps ?!!! »

L’été dernier, le chef de l’US Joint Chiefs of Staff, le général Martin Dempsey a dit qu’il ne voulait pas être «complice» dans une attaque israélienne contre l’Iran, car cela pourrait annuler la pression internationale sur l’Iran.

Graham a demandé quel genre de défense américaine pourrait être mise en pratique : une attaque limitée contre la marine iranienne, l’aviation ou  les Gardiens de la Révolution ? Mattis a dit qu’il «doit respecter le caractère confidentiel du Président » sur cette question.

Enfin, Graham a demandé si un Iran nucléaire pourrait entraîner d’autres Etats de la région à vouloir aussi des capacités nucléaires. Mattis a dit qu’il avait été informé par le «leadership» qu’au moins un Etat sunnite avait effectivement la capacité nucléaire, et pensait aussi que d’autres pays pourraient faire de même.

Mattis a déclaré catégoriquement que les sanctions n’ont pas empêché les progrès nucléaires de l’Iran, ajoutant qu’une option militaire était prévue par le président.

Les déclarations de Mattis font suite à un nouvel effort de l’Occident pour lutter contre le programme nucléaire iranien par des moyens diplomatiques, réitéré ce lundi par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

« Nous devons arrêter le programme d’enrichissement nucléaire de l’Iran avant qu’il ne soit trop tard. Les mots ne suffiront pas pour empêcher l’Iran. Les sanctions ne suffiront pas. Les sanctions doivent être accompagnées d’une menace claire, crédible et militaire si les sanctions échouent,  » Netanyahu a déclaré dans une salle d’environ 13.000 partisans de l’AIPAC à Washington par satellite de Jérusalem.

Dans un discours prononcé plus tôt, le vice-président Joe Biden a déclaré à la foule que le président Barack Obama ne bluffe pas quand il dit qu’il va utiliser l’action militaire si nécessaire, pour empêcher l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire.

Un porte-parole iranien a déclaré mardi que les pourparlers nucléaires du pays avec les puissances mondiales sont «positives» et a déclaré comme « négatives » les dires de certains responsables occidentaux après les négociations.

Selon Ramin Mehmanparast, porte-parole du ministère des Affaires étrangères en Iran, certains responsables occidentaux et médias tentent de présenter négativement les résultats des négociations de la semaine dernière à Almaty, au Kazakhstan.

«Certains pays occidentaux et régionaux et leurs médias tentent de jeter une image négative de l’entretien, qui a eu des résultats positifs », a déclaré M. Mehmanparast.

 

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