Tel Aviv, 14 juin 2025 – Le commandement du front intérieur israélien a confirmé ce matin l’enregistrement de plusieurs lancements de missiles balistiques depuis le territoire iranien en direction d’Israël. Ces tirs, qui s’inscrivent dans une escalade rapide du conflit entre Téhéran et Jérusalem, marquent un nouveau seuil franchi par le régime iranien dans sa guerre contre l’État hébreu.
Selon les informations disponibles, les missiles – dont la trajectoire a été confirmée par les radars du système Arrow 3 et des satellites américains – ont été tirés depuis l’ouest et le sud de l’Iran, notamment depuis la région de Kermanshah et les environs de Bandar Abbas. Les autorités militaires israéliennes estiment que de 8 à 12 projectiles ont été lancés, certains ayant été interceptés avec succès, d’autres s’étant écrasés dans des zones désertiques.
Une attaque « calculée » mais provocatrice
Le commandement de Tsahal a immédiatement renforcé l’alerte sur tout le territoire israélien, en particulier dans le centre du pays et le Néguev. Des sirènes ont retenti jusqu’à Jérusalem, tandis que le commandement du front intérieur ordonnait à la population de rester dans les abris dans plusieurs régions, notamment Be’er Sheva, Dimona, Rehovot et Modiin.
Le général Rafi Milo, chef du commandement du front intérieur, a déclaré lors d’un point presse :
« Nous avons identifié les lancements depuis le territoire iranien avec une précision maximale. Nos systèmes d’interception ont été activés, et des mesures préventives ont permis d’éviter des pertes humaines majeures. »
La riposte israélienne se prépare
En réponse, l’armée israélienne a annoncé être « en état d’alerte maximale » et a convoqué une réunion d’urgence du cabinet de sécurité. Selon des sources proches du dossier, des frappes de représailles sont déjà planifiées, ciblant des installations militaires et industrielles stratégiques à l’intérieur du territoire iranien.
Benjamin Netanyahou, s’exprimant depuis le quartier général de l’armée à Tel Aviv, a déclaré :
« Le régime iranien a franchi une ligne rouge. Israël est prêt à répondre avec force, précision et détermination. Nous ne permettrons pas qu’un État terroriste menace notre peuple. »
Les missiles iraniens : un défi technologique
Selon les premières analyses, les missiles tirés appartiendraient à la famille des Zolfaghar et Kheibar, des projectiles d’une portée de 700 à 1 500 kilomètres, capables de transporter des charges conventionnelles importantes. Certains missiles auraient utilisé une trajectoire courbe avec une phase terminale à basse altitude pour tenter de déjouer le système de défense israélien.
Mais le Dôme d’acier (Iron Dome), le système Arrow et le David’s Sling ont fonctionné de façon coordonnée. Plusieurs missiles ont été interceptés à haute altitude au-dessus du désert du Néguev, évitant ainsi des destructions dans les zones habitées. Un missile aurait explosé à l’approche de Dimona, non loin des installations nucléaires israéliennes, mais aucun dommage n’a été signalé.
Une population mobilisée mais résiliente
Dans les villes menacées, les Israéliens ont immédiatement suivi les consignes du commandement du front intérieur, se réfugiant dans les abris publics ou les pièces blindées des habitations. Les écoles sont restées fermées, et les centres commerciaux évacués. Des files d’attente se sont formées dans les stations-service et les supermarchés, sans scènes de panique.
« Nous avons l’habitude, mais c’est différent cette fois », confie Sarah, 38 ans, mère de trois enfants à Rehovot. « C’est l’Iran lui-même qui nous vise. C’est un choc, mais on reste unis. »
Une réponse militaire ou diplomatique ?
À l’international, les réactions n’ont pas tardé. Les États-Unis ont exprimé leur soutien total à Israël, tout en condamnant les tirs iraniens comme une « violation grave de la stabilité régionale ». Joe Biden a appelé Netanyahou dans la soirée et a assuré que Washington fournirait un soutien militaire supplémentaire si nécessaire.
La France et l’Allemagne ont publié un communiqué commun, appelant à « une désescalade immédiate », sans toutefois condamner explicitement l’Iran – une position perçue à Jérusalem comme une lâcheté diplomatique. Le Royaume-Uni, plus direct, a qualifié les tirs de « provocation irresponsable ».
Téhéran cherche à imposer la peur
Derrière ces tirs, les analystes voient une stratégie iranienne de terreur visant à dissuader Israël de frapper plus en profondeur ses installations nucléaires et ses sites stratégiques. Mais cette tentative semble avoir échoué : au lieu d’intimider, Téhéran a renforcé la détermination israélienne.
« L’Iran pense que frapper Israël crée un effet de dissuasion. Mais ce qu’il obtient, c’est exactement l’inverse : Israël accélère sa stratégie de neutralisation des menaces », affirme le général Amos Yadlin, ancien chef du renseignement militaire.
Une guerre de haute intensité se profile
La confirmation de ces tirs directs marque un changement fondamental dans la dynamique du conflit. Jusqu’ici, l’Iran agissait par procuration via le Hezbollah, les Houthis ou des milices en Irak et en Syrie. Désormais, il agit ouvertement, assumant le risque d’un conflit frontal avec Israël.
Si l’attaque ne cause pas de pertes humaines majeures, elle change néanmoins les règles du jeu. Israël devra décider si sa réponse reste tactique – ciblée et limitée – ou stratégique, avec pour objectif de dissuader durablement le régime des mollahs.
