« Comme une nouvelle naissance » : Israël célÚbre le retour de quatre otages du festival Nova

C’est un moment que tout un pays attendait depuis 751 jours.
Sous une pluie de confettis et de drapeaux bleus et blancs, Evyatar David, Guy Gilboa-Dalal, Eitan Mor et Segev Kalfon sont enfin rentrés chez eux ce samedi, aprÚs plus de deux années de captivité dans la bande de Gaza.
Leur libĂ©ration, survenue Ă  la suite d’un accord nĂ©gociĂ© avec l’appui du prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump, a dĂ©clenchĂ© des scĂšnes de liesse Ă  travers IsraĂ«l — de Dimona Ă  Kfar Saba, d’Elfei Menashe Ă  Kiryat Arba.

Un retour aux allures de renaissance

Les quatre survivants avaient été enlevés lors du massacre du 7 octobre 2023, au festival de musique Nova, prÚs de Réïm.
Leurs familles n’avaient reçu aucun signe de vie depuis leur disparition.
Leurs retrouvailles avec le peuple d’IsraĂ«l ont pris la forme d’une vĂ©ritable renaissance nationale.

Dans chaque ville, des milliers de citoyens les ont accueillis avec des chants, des sucreries et des larmes.
À Kfar Saba, Evyatar David, Ă©mu, a lancĂ© depuis sa fenĂȘtre :

« Le plus grand bonheur du monde, c’est d’ĂȘtre Ă  la maison. Avec IsraĂ«l vivant ! »

Quelques minutes plus tard, il a publiĂ© sur Instagram une photo accompagnĂ©e d’un simple message :

“Combien vous m’avez manquĂ© ❀”.

À Dimona, la foule a explosĂ© de joie Ă  la vue de Segev Kalfon. Le maire Benny Biton a remerciĂ© “le Premier ministre Netanyahou et le prĂ©sident Trump”, affirmant :

« Ce jour n’est que le dĂ©but des cĂ©lĂ©brations. Nous avons attendu deux ans pour retrouver Segev, et nous ne cesserons de nous battre tant que les treize otages restants ne seront pas ramenĂ©s. »

Des retrouvailles empreintes de gratitude

Les rescapés, amaigris mais souriants, ont salué tour à tour les forces de sécurité et les soignants qui les avaient accompagnés depuis leur libération.
À Alfei Menashe, Guy Gilboa-Dalal, entourĂ© de sa famille et de ses amis, a confiĂ© Ă  Ynet :

« C’est incroyable. Je n’ai pas les mots. Maintenant, je veux juste ĂȘtre avec ma famille. »

À Kiryat Arba, le public a rĂ©servĂ© un accueil triomphal Ă  Eitan Mor, ancien agent de sĂ©curitĂ© du festival.

« Je remercie le peuple d’IsraĂ«l et les familles endeuillĂ©es, a-t-il dĂ©clarĂ©. Nous avons tous souffert, mais ce soir, je vois la lumiĂšre. »
Son discours s’est achevĂ© par une priĂšre pour le retour des otages encore dĂ©tenus Ă  Gaza.


Les familles : “C’est une nouvelle naissance”

À l’hĂŽpital Beilinson, oĂč les trois hommes avaient Ă©tĂ© traitĂ©s depuis leur libĂ©ration, leurs pĂšres ont livrĂ© une dĂ©claration commune :

« C’est un jour de fĂȘte pour nous et pour tout le peuple d’IsraĂ«l, qui a priĂ© et pleurĂ© avec nous. Pour nous, c’est comme une nouvelle naissance. »

Le pÚre de Guy, Ilan Gilboa-Dalal, a ajouté :

« Nous remercions la section des otages, qui ferme aujourd’hui ses portes — et nous prions pour qu’elle ne rouvre jamais. »

Le pĂšre d’Evyatar, Avishai David, a rappelĂ© les souffrances endurĂ©es :

« Nos fils ont été torturés, mais ils sont vivants. Nous ne nous tairons pas tant que les 13 autres ne seront pas rentrés. »

“Le Messie Trump”, disent certains habitants

La liesse populaire a souvent pris une dimension politique.
Plusieurs habitants de Dimona ont salué le rÎle du président américain :

« Le Messie Trump ! », lance un manifestant. « Heureusement qu’il est l’ami de Bibi, il a fait le travail. »

Cette reconnaissance envers l’administration amĂ©ricaine souligne la dimension gĂ©opolitique du succĂšs : Washington aurait fait pression sur plusieurs pays arabes, notamment le Qatar et l’Égypte, pour faciliter le transfert des prisonniers.
Selon Reuters, l’accord final inclut un engagement de cessez-le-feu temporaire et une supervision Ă©gyptienne du passage des otages Ă  Rafah.

Une joie tempérée par la douleur

Au milieu des drapeaux et des sourires, la douleur reste présente.
Les rescapés ont tous insisté sur la nécessité de ne pas oublier les otages encore retenus à Gaza.
“Nous ne sommes pas tous revenus”, a rappelĂ© Segev Kalfon dans un message Ă©mouvant diffusĂ© Ă  la tĂ©lĂ©vision.

Le maire de Kfar Saba, Rafi Sa’ar, a dĂ©clarĂ© :

« Nous fĂȘtons la vie, mais nous n’oublions pas la mort. Nous continuerons Ă  prier pour le retour de tous les captifs et pour la victoire d’IsraĂ«l. »

Une image d’unitĂ© retrouvĂ©e

Pour la premiĂšre fois depuis longtemps, les IsraĂ©liens de toutes sensibilitĂ©s se sont unis dans la mĂȘme Ă©motion.
Dans les rues de Dimona, une habitante résumait le sentiment général :

« Nous avons dansĂ©, nous avons pleurĂ©, et nous avons retrouvĂ© l’espoir. »

Dans un pays fatiguĂ© par la guerre, la libĂ©ration de ces quatre survivants du 7 octobre agit comme une respiration nationale — un moment suspendu oĂč la douleur, l’amour et la foi se confondent.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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