L’article n’est pas lié à l’actualité israélienne mais à la vie tout court. Je vis actuellement la douleur de la perte d’une Maman, et la douleur de voir la souffrance d’un père, qui ne vivait que pour sa conjointe.
Après avoir vécu plus de 62 ans de mariage, après avoir fondé une famille de 7 enfants et de nombreux petits enfants, et avoir été a ses côtés jour et nuit et à chaque instant lors de ses nombreuses épreuves dues à la santé, la plus belle femme au monde l’a quittée un beau jour de Lag Baomer…
Après la douleur, il y a encore la douleur… celle de voir un père triste, seul et désemparé dans une maison vide. Nous ne savons pas toujours comment réagir et que faire ou ne pas faire pour aider à arpenter la montagne immense devant nous.
Par loyauté envers leur conjoint, certains se cramponnent au passé. Pour d’autres, vivre de bons moments leur semble une trahison, si bien qu’ils refusent de sortir ou de voir du monde.
Comment les aider à s’affranchir en douceur de ce repli sur eux-mêmes ? Voici quelques conseils que j’ai trouvés sur plusieurs articles liés à ce sujets sur le Net et dans certains passages du Tanah qui j’espere pourra aider des personnes dans la même situation que moi :
Évitez les maladresses :
– “ Personne n’est capable de dire combien de temps doit durer un deuil ”. Aussi, au lieu de chercher à calmer les pleurs, il est de loin préférable de laisser l’endeuillé(e) exprimer tout son chagrin. — Genèse 37:34, 35 ; Job 10:1.
– Même si on a recours à vos services pour les formalités liées aux obsèques, ou aux Shivas (les 7 jours), au mois ou à l’année (Hazkara), il serait malvenu de vouloir tout contrôler. C’est parfois la dernière chose que le veuf (ve) voudrait faire pour honorer sa femme. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas proposer son assistance s’il la réclame !
– Ne vous retenez pas d’évoquer celui ou celle qui n’est plus là après un certain temps passé. Un veuf ou une veuve a besoin de raviver le souvenir de son conjoint. Vous rappelez-vous une anecdote, un geste touchant de sa part ? Proposez de le dire ; ne laissez pas l’émotion vous empêcher d’évoquer le défunt. Si vous sentez que votre remarque pourrait faire du bien, allez-y !
– Il faut se garder d’abreuver l’endeuillé(e) de conseils ou de l’inciter à prendre trop rapidement certaines décisions.
Offrez votre aide :
– Les premiers jours des shivas et même le mois (et plus), une aide pratique est souvent la bienvenue. Les possibilités sont multiples, comme préparer un repas, offrir de loger des proches ou maintenir tout simplement une présence.
Soyez présents :
– C’est lorsque la majorité des proches retournent à leur quotidien que les besoins affectifs se font les plus criants. Une véritable aide sera d’apporter une aide durable.
– Le besoin de compagnie est particulièrement fort autour des dates anniversaires du décès (raison de la Hazkara) ou du mariage (renseignez vous sur la date !)
“ Un temps pour guérir ”
– Afin de reprendre le cours de sa vie, l’endeuillé(e) doit progressivement trouver l’équilibre entre le souvenir de son conjoint et ses besoins présents. Shlomo Hameleh a dit qu’il y a “ un temps pour pleurer ”, mais qu’un jour vient aussi “ un temps pour guérir ” !
– Un premier pas consiste à permettre à la personne de s’ouvrir. Ecoutez-le et taisez vous.
– Même si c’est tres difficile au début, la personne endeuillée doit reprendre un rythme quotidien. Pourquoi donc ne pas l’inclure dans certaines de nos occupations journalières, comme les courses ou une promenade en soirée ?
– Solliciter son aide, par exemple pour garder les enfants, partager les secrets d’une recette de cuisine ou donner un coup de main dans le bricolage. Il devient possible de retrouver progressivement le goût de vivre, et même de se fixer de nouveaux objectifs.
“ La vie reste un don précieux ”
– Pendant des mois, voire des années, il y aura des hauts et des bas. Dans les moments d’abattement, l’endeuillé(e) a besoin d’un coup de pouce de l’entourage pour ne pas rompre avec la réalité en s’isolant.
Les idées pratiques :
– Faites vous un calendrier avec les dates anniversaires, et de mariage et d’autres événements importants, comme la date de la Alya, ou autres… des parents et soyez là à ces jours précis, ne le laissez pas seul !
– Organiser un groupe sur Whatsapp de toute la famille et prévoyait un planning pour dormir et passer la journée ou la soirée avec l’endeuillé. Demandez lui de vous préparer un repas… un gâteau, ou faites du jardinage lors de votre venue.
– Préparer une alerte « réveil » sur votre téléphone pour ne pas oublier votre appel téléphonique quotidien… il est important, il ne doit pas être trop long et surtout parlez de ce qu’il aime et écoutez le épancher son cœur.
Que le Machiah arrive afin de retrouver tous ceux qui nous ont quitté et que D… console tous les endeuillés du peuple d’Israël.
En espérant que cet article vous aidera et m’aidera aussi.