Les médias israéliens et internationaux ont attiré l’attention sur la promesse du Premier ministre Netanyahu de libérer vivant de Gaza toute personne aidant à libérer les otages. Le correspondant de Kan, Michael Shemesh, explique que derrière ces propos se cache le nouveau plan du gouvernement : rançonner les otages en échange d’une « sorte de réhabilitation » pour les Gazaouis qui contribueront à leur libération. 

En termes simples, pour chaque otage, le gouvernement promet « une somme d’argent » et la citoyenneté étrangère à celui qui libère la personne kidnappée ou signale à Israël où il se trouve. Ce plan est présenté comme une nouvelle stratégie pour atteindre l’objectif principal de la guerre sans négociations ni accords avec le Hamas.

Yahya Sinwar est le créateur d’Al-Majd, la Gestapo du Hamas, devant laquelle les habitants de Gaza sont toujours en admiration. Après la liquidation du leader, comme le pensent les auteurs des plans de rançon des otages, la peur des Palestiniens à l’égard du Hamas devrait s’affaiblir et les Gazaouis pourraient être flattés par l’offre lucrative d’Israël.

Cependant, les experts n’ont pas encore entrepris de prédire comment la liquidation de Sinwar affecterait les commandants survivants du Hamas. Le commentateur militaire de Haaretz, Amos Arel, estime qu’Israël devrait saisir l’occasion et tenter de reprendre les négociations sur l’échange d’otages, « même si les chances de succès sont faibles », puisque le chaos règne dans les structures du Hamas.

Selon Kan , les services de sécurité sont du même avis et l’armée israélienne mène déjà des consultations d’urgence avec l’équipe de négociation sur la reprise des négociations. Les diplomates s’attendent à ce que le Hamas durcisse sa position dans un premier temps, mais finisse par reculer. Un diplomate arabe a déclaré aux journalistes israéliens que le Hamas préférerait la mort à la capitulation ; les appels à « rendre les otages, à se rendre et à sauver des vies » ne fonctionneraient pas.