Le gouvernement israélien a exhorté les États-Unis à ne pas intervenir dans les émeutes actuelles à Jérusalem, disant à l’administration Biden que toute intervention internationale servirait simplement de «récompense» aux émeutiers.
Le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, a demandé à Israël de « calmer les choses » à Jérusalem et s’est dit préoccupé par l’expulsion de familles palestiniennes dans le quartier de Sheik Jarrah. Ces déclarations ont été exprimées dans un dialogue avec le directeur du Conseil national de sécurité d’Israël, Meir Ben Shabbat, qui a à son tour a répondu : « Israël gère les événements d’une position souveraine, de manière responsable et avec considération malgré les provocations. »
Une source impliquée dans le dialogue entre le responsable israélien et son homologue nord-américain a ajouté que l’intervention internationale constituera une « récompense pour les manifestants et leurs expéditeurs qui veulent faire pression sur Israël ».
De son côté, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « profondément préoccupé » hier soir par les violents incidents qui se sont répétés à Jérusalem-Est et par la possibilité d’expulsion de familles palestiniennes dans le quartier de Sheik Jarrah. Dans ce cadre, il a demandé à Israël de maintenir le statu quo dans les lieux saints de la ville et de respecter la liberté de culte.
Selon le responsable, Israël doit faire preuve de retenue et respecter le droit de réunion dans le secteur oriental de Jérusalem. Aujourd’hui, le Conseil de sécurité des Nations Unies se réunira pour discuter des incidents dans la ville. Les deux tiers des États membres ont demandé à tenir le débat, dont la Chine, la France, l’Irlande, la Norvège et la Tunisie.