CONNAIS TON ENNEMI ! – Par Edmond Richter

Pour LUTTER contre la terreur il faut connaitre son ennemi , chose que l’on nous interdit : Il s’agit de ne jamais dire que le terrorisme que nous connaissons est nĂ© de l’islam et qu’il a des formes extrĂȘmement diffĂ©rentes de celui que nous avons pu connaitre!

1ÈRE ERREUR : NE PAS VOIR QUE LES TERRORISTES ACTUELS SONT DE CULTURES DIFFÉRENTES DES AUTRES TERRORISTES

Ce n’est pas la premiĂšre fois que l’Europe est confrontĂ©e Ă  une vague terroriste. La vague nihiliste Ă  la fin du XIXe siĂšcle, avec l’assassinat de nombreuses personnalitĂ©s politiques (dont l’impĂ©ratrice d’Autriche, le roi d’Italie et le PrĂ©sident de la RĂ©publique), les annĂ©es de plomb en Italie, le terrorisme irlandais et basque.
Ce qui change aujourd’hui, c’est que les terroristes actuels ne sont pas issus de la culture europĂ©enne, mĂȘme si la plupart de leurs membres sont nĂ©s en Europe. De mĂȘme, l’idĂ©ologie qui active le terrorisme, l’islamisme, est nĂ©e en dehors de l’Europe. En dehors aussi bien de ses frontiĂšres que de sa culture.
Or, nous avons trop souvent tendance Ă  analyser ce terrorisme sous l’angle de notre critĂšre culturel, alors mĂȘme qu’il est par essence autre que nous. C’est ce que faisait remarquer rĂ©cemment RĂ©mi Brague : nous pensons l’islam avec les critĂšres du christianisme. C’est d’autant plus une erreur que l’islam est nĂ© d’une hĂ©rĂ©sie chrĂ©tienne, en opposition Ă  l’orthodoxie chrĂ©tienne.
Pour le combattre, il est donc d’abord essentiel de comprendre cette diffĂ©rence radicale. L’islamisme n’a rien en commun avec la culture europĂ©enne, et les islamistes ne sont pas le fruit vĂ©reux de notre culture, comme pouvaient l’ĂȘtre les gauchistes de la Fraction armĂ©e rouge.
Les islamistes pensent et agissent différemment de nous.

2ÈME ERREUR : CROIRE QUE L’INCULTURE EST LE MOTEUR DU TERRORISME
Beaucoup disent que c’est l’inculture qui produit le terrorisme. Ce qui sous-entend que si les terroristes Ă©taient cultivĂ©s, ils ne se livreraient pas aux massacres qu’ils commettent. Je crois que ceci est une erreur d’analyse : l’inculture n’est pour rien dans ce phĂ©nomĂšne. Ce qui signifie que le combat contre le terrorisme islamiste ne se gagnera pas par l’école, avec des cours de morale rĂ©publicaine et des saluts au drapeau.

L’islamisme n’est pas nĂ© en France,dans une prairie de Normandie !! mais dans les zones arabes, au tournant du XXe siĂšcle. Ses penseurs sont issus de la classe bourgeoise civilisĂ©e et Ă©duquĂ©e.
Dans les pays musulmans, ce sont souvent les Ă©lites urbaines cultivĂ©es qui soutiennent les mouvements islamistes. C’est vrai en Iran comme en Turquie.
Ben Laden était un homme éminemment cultivé, tout comme les mollahs iraniens.

Que les soldats de l’islamisme ne soient pas les personnes les plus intellectuelles qui soit, peut-ĂȘtre, mais cela n’enlĂšve rien au fait que l’islamisme est un vĂ©ritable mouvement de rĂ©flexion intellectuel, qui veut rĂ©gĂ©nĂ©rer l’islam, le rĂ©former et le purifier.
Il possÚde tout un corpus intellectuel et de véritables références.
Du reste, l’inculture est toujours relative : les terroristes de Nice et du Bataclan savaient lire et Ă©crire, ce qui n’était probablement pas le cas de leurs grands-parents.
Au regard des gĂ©nĂ©rations, ce sont eux qui sont cultivĂ©s, pas leurs aĂŻeux, et ce sont pourtant eux qui mĂšnent ces actions terroristes. C’est grĂące Ă  leur culture qu’ils peuvent mener ces actions terroristes : comme ils savent lire, ils peuvent surfer sur les sites internet djihadistes et ils peuvent planifier leurs voyages en Syrie.

Du temps du marxisme, on expliquait que c’était la pauvretĂ© qui causait les rĂ©volutions, alors que celles-ci Ă©taient toujours menĂ©es par les classes bourgeoises.
Aujourd’hui, on explique que c’est la pauvretĂ© intellectuelle qui est cause de l’islamisme, mais cette approche sociologique est toute aussi fausse.

3ÈME ERREUR : LA RATIONALITÉ GAGNE TOUJOURS, L’IRRATIONALITÉ PERD
On se plait Ă  croire que les islamistes sont des fous et qu’en les Ă©duquant ils reviendront Ă  plus de rationalitĂ© et donc qu’ils arrĂȘteront leurs crimes. LĂ  aussi, c’est accumuler plusieurs erreurs.

D’une part, ĂȘtre cultivĂ© n’empĂȘche pas de commettre des crimes.
En Europe, nous avons l’exemple des SS et des cadres communistes, qui tout cultivĂ©s qu’ils Ă©taient, ont pu encadrer les camps de la mort et conduire Ă  la mort des millions de personnes.

D’autre part, si la rationalitĂ© gagnait toujours cela ferait longtemps que la plupart des mesures proposĂ©es par les libĂ©raux auraient Ă©tĂ© appliquĂ©es (comme la privatisation de l’école publique et de la SĂ©curitĂ© sociale).
Comme l’a trĂšs bien dĂ©montrĂ© Étienne de La BoĂ©tie, il y a en l’homme une prĂ©fĂ©rence pour la servitude volontaire, parce que la servitude est confortable et qu’elle rend irresponsable.

La liberté est, elle, trÚs exigeante.

Enfin, les islamistes ne sont pas fous. Ils suivent une certaine logique, qui est celle de leur discours et de leur pensĂ©e. S’ils suivent un chemin de mort, ils n’en sont pas moins dans une certaine rationalitĂ©.

4ÈME ERREUR : NOUS SOMMES EN GUERRE CONTRE LE TERRORISME

Le terrorisme est une arme. On n’est pas en guerre contre une arme, mais contre ceux qui la manient. On n’est donc pas en guerre contre le terrorisme, mais contre les terroristes.
Du reste, je ne crois pas que nous soyons en guerre.C’est le contraire , on nous force à ne pas hair nos ennemis . On les conforte chaque jour On nous brime meme si l’on cite l’ennemi.

À l’époque des Brigades rouges, personne ne disait que l’on Ă©tait en guerre contre le terrorisme. Il y a certes des actes terroristes en France et en Europe, mais cela ne fait pas une guerre. Il est vrai qu’à employer le mot guerre dans des sens multiples, sa vĂ©ritable signification se perd. On parle ainsi de guerre contre le chĂŽmage ou de guerre contre la pauvretĂ©, mais ce sont des images, non une vĂ©ritable guerre.
Dans une guerre il y a 2 camps surtout qui s’affronte Ou est le SECOND camp ?

Pour horribles que soient les morts du terrorisme, nous sommes loin des chiffres d’une vĂ©ritable guerre. La PremiĂšre Guerre mondiale a fait 1,8 million de morts en France, soit 1 150 morts par jour. En un jour, il y a eu plus de morts en France que par toutes les attaques terroristes des dix derniĂšres annĂ©es. En 1914, la France a connu 492 000 morts, et ce sont 179 000 soldats qui sont tombĂ©s Ă  Verdun. Nous sommes sur des ratios qui n’ont rien Ă  voir avec la fusillade du Bataclan ou l’attentat de Nice.

La bataille de France (mai-juin 1940) a causĂ© la mort de 120 000 soldats. La guerre d’AlgĂ©rie, a causĂ© 25 000 morts chez les militaires français, soit 10 par jour.

VoilĂ  de vĂ©ritables guerres, Ă  quoi il faut ajouter les bombardements de ville et les dĂ©placements de populations civiles. La Syrie connaĂźt une guerre, nous non. Ou peut-ĂȘtre pas encore.

5ÈME ERREUR : ON PEUT RÉÉCRIRE LE CORAN

Pour les musulmans, le Coran est dieu. Le Coran n’est pas l’Ɠuvre d’un homme, mais d’Allah, qui l’a dictĂ© Ă  Mahomet. À ce titre, on ne peut pas changer Dieu.
Les paroles de morts et de combats qui sont dans ce livre ne peuvent pas ĂȘtre supprimĂ©es ou effacĂ©es par les hommes puisqu’elles ne sont pas leur crĂ©ation. Toute la thĂ©ologie musulmane repose sur le fait que le Coran est issu directement d’Allah. Changer cela, ce n’est pas rĂ©former l’islam, c’est le dĂ©truire aux yeux des musulmans . On peut ne pas tenir compte de ces phrases, ou les interprĂ©ter dans un sens diffĂ©rent, mais nullement les supprimer.

SIXIÈME ERREUR : CROIRE QUE L’ÉTAT PEUT SEUL ASSURER NOTRE SÉCURITÉ
Le terrorisme fonde son attaque sur la rapiditĂ© et la surprise. BĂątir des palissades ne nous protĂšgera jamais des attaques du terrorisme. Nous ne demandons pas Ă  l’État qu’il nous protĂšge du terrorisme, mais qu’il Ă©radique les terroristes. Il est illusoire de croire que mettre davantage de soldats et de policiers dans les rues Ă©vitera les attaques. Il faut retrouver une capacitĂ© de mouvement en attaquant les terroristes lĂ  oĂč ils sont. Cela, l’armĂ©e française a trĂšs bien su le faire pendant la bataille d’Alger avec les parachutistes de Massu.

C’est la mĂȘme action qu’il faut mener aujourd’hui,( la torture en moins,) fondĂ©e sur le renseignement et le ratissage minutieux des quartiers. Le renseignement français actuel fait d’ailleurs son travail puisqu’il est capable de repĂ©rer tous les terroristes potentiels : ceux qui ont commis les crimes Ă©taient fichĂ©s.Sans les arrĂȘter Puis que le droit Français l’interdit .

Ensuite, doit se poser la question de l’armement des milices privĂ©es. Dans une situation d’exception comme la nĂŽtre, ceux qui ont le droit de possĂ©der des armes, notamment les chasseurs et les membres de clubs de tir, devraient pouvoir mettre leurs compĂ©tences en ce domaine au service de la sĂ©curitĂ© de leurs concitoyens.

7ÈME ERREUR : L’OCCULTATION DU SACRIFICE
Je reprends ici la pensĂ©e de RenĂ© Girard, qui m’apparaĂźt fondamentale pour comprendre le moment que nous vivons.
Le sacrifice est en effet au cƓur de toutes les civilisations humaines, et les religions archaĂŻques consistent Ă  Ă©liminer le bouc-Ă©missaire, chargĂ© de tous les maux, par le sacrifice, afin de restaurer l’ordre de la sociĂ©tĂ©.
Les sociĂ©tĂ©s archaĂŻques supposent donc le sang et la condamnation, puisqu’il est nĂ©cessaire de dĂ©signer le bouc Ă©missaire et le tuer.

Les islamistes sont exactement dans cette perspective-lĂ . Les boucs Ă©missaires sont pour eux les juifs, les chrĂ©tiens, les mauvais musulmans, tous ceux dont ils estiment qu’ils souillent le monde et qu’il est nĂ©cessaire de tuer pour restaurer l’harmonie du monde.

Ce que dĂ©montre brillamment l’Ɠuvre de RenĂ© Girard, c’est que le christianisme dĂ©truit la logique du bouc-Ă©missaire, car ici la victime, le Christ, est innocent.
On quitte donc le monde des religions archaĂŻques pour entrer dans la modernitĂ© de la foi. Le cycle de la violence est brisĂ©. L’harmonie du monde ne pourra plus ĂȘtre restaurĂ©e par la violence, en tuant des boucs Ă©missaires, mais autrement ; par exemple par la discussion politique ou l’échange Ă©conomique.

Nous sommes, nous EuropĂ©ens, chrĂ©tiens ou non, les hĂ©ritiers de cette façon de voir le monde : tuer un innocent nous rĂ©pugne, comme nous rĂ©pugne l’assassinat du pĂšre Hamel.
La vengeance est aussi rĂ©pugnante il n’y a qu’à voir comment a Ă©tĂ© traitĂ© ce viel homme de Bayonne , pire qu’un terroriste de Daech qu’on appelle monsieur .
Mais pour les islamistes, tuer est la seule façon de restaurer l’ordre du monde : ils sont restĂ©s dans cette conception archaĂŻque dont nous essayons de nous dĂ©tacher depuis deux mille ans.
À Saint-Étienne du Rouvray, il y avait deux visions du martyre. Pour la vision archaĂŻque des islamistes, les martyrs sont ceux qui donnent la mort, car ainsi ils restaurent l’harmonie. Pour la vision moderne des chrĂ©tiens, les martyrs sont ceux qui sont tuĂ©s de par leur innocence, et cette mort engendre la vie.

Nous revenons ainsi Ă  notre premiĂšre erreur, l’erreur fondamentale: Ne pas comprendre que les islamistes ne sont pas nous, qu’ils sont autres. Ils n’ont pas la mĂȘme vision de la vie et de l’homme. Alors que nous sommes dans une conception moderne et nouvelle de l’humanitĂ©, eux sont dans une conception archaĂŻque.
Les EuropĂ©ens sont victimes du „vivre-ensemble“ alors que les islamistes NE VEULENT PAS VIVRE ENSEMBLE: ILS VEULENT NOUS CONQUÉRIR.

Nous avons oubliĂ© les leçons de deux gĂ©ants de l’analyse historique, Arnold Toynbee et Oswald Spengler.
Ils ont Ă©tudiĂ© un grand nombre de sociĂ©tĂ©s, de cultures, de civilisations et en ont tirĂ© des enseignements permanents qui sont d’une importance vitale pour nos sociĂ©tĂ©s contemporaines. J’ajouterai qu’il est extrĂȘmement regrettable que nos dirigeants soient Ă  ce point incultes et ignorent ce que le passĂ© nous enseigne.
LES ANALYSES:
1) Arnold Toynbee, dans son ouvrage monumental et gĂ©nial «A study of History», conclut que les empires et les civilisations meurent lorsque des attaques extĂ©rieures (invasion des barbares) se conjuguent avec un renoncement intĂ©rieur Ă  dĂ©fendre leurs valeurs. C’est ce qui se passe aujourd’hui: Invasion par l’islam + rejet de nos valeurs occidentales (le «vivre ensemble», accepter le hallal, interdire les crĂšches de Noel, condamner la libertĂ© d’expression lorsqu’elle critique l’islam, le coran ou Mahomet, etc
)
2) Oswald Spengler dans „Der Untergang des Abendlandes“ («Le dĂ©clin de l’Occident») dĂ©montre que les cultures et les civilisations sont des entitĂ©s uniques, individuelles, incompatibles et qui ne s’integrent pas l’une Ă  l’autre. C’est l’une ou l’autre. Ce sera eux ou nous: L’islam ou l’occident. Ceux qui disent «Islam gehört zu Deutschland» („l’islam fait partie de l’Allemagne“selon l’ex-President allemand Christian Wulff) ou bien «il faut promouvoir un islam de France» sont des ignares, des incultes et des crĂ©tins (Macron y compris). «Les Arabes ne seront jamais intĂ©grĂ©s» a dit Hassan II, Roi du Maroc, lors d’un interview avec Anne Sinclair sur l’immigration et il s’y connaissait, lui. Ce sera eux ou nous, l’islam ou la dĂ©mocratie, l’islam ou les droits de l’Homme, l’islam ou nos valeurs occidentales, l’islam ou l’occident. Ne vous y trompez pas: En Europe c’est une lutte Ă  mort qui a commencĂ©: Ou l’islam doit se soumettre Ă  nos valeurs, Ă  nos lois, Ă  notre mode de vie et Ă  nos fĂȘtes ou il faudra le chasser de nos territoires. Cela s’appelle la Reconquista!!!

Par Edmond Richter pour Infos Israel News


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