Ce mois-ci, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré, lors de ses visites en Russie et aux Etats-Unis, qu’Israël n’abandonnerait jamais les hauteurs du Golan, en affirmant que le plateau stratégique serait toujours exclu de tout accord sur l’avenir de la Syrie. La déclaration a été condamnée par l’Union européenne, les Etats-Unis, la Ligue arabe et la Syrie.

« Les membres du Conseil ont exprimé leur profonde préoccupation sur les déclarations israéliennes récentes sur le Golan, et ont souligné que le statut du Golan restait inchangé », a dit ce mois-ci aux journalistes, l’ambassadeur Liu Jieyi en Chine, président du Conseil de sécurité de 15 pays.

Il a ajouté que la résolution 497 du conseil votée en 1981 précisait à Israël que sa juridiction et son administration sur le Golan étaient « nulles et non avenues et sans effet juridique international ».

Ce 17 avril, la déclaration de M. Netanyahu est intervenue à l’occasion de la première session du cabinet israélien sur le Golan, depuis que la zone a été conquise par Israël pendant la guerre de 1967 et annexée en 1981. Mais l’annexion du Golan par Israël n’a pas obtenu de reconnaissance internationale.

Dans le passé, les efforts de paix soutenus par les États-Unis entre Israël et la Syrie étaient fondés sur l’abandon du Golan par Israël, où quelque 23.000 Israéliens vivent aujourd’hui à côté de druzes fidèles à Damas.

Liu a déclaré que le conseil avait soutenu un arrangement négocié pour régler la question du Golan. Il y a une force de maintien de la paix des Nations-Unies déployée dans le Golan appelée FNUOD. Fondée en 1974, la FNUOD surveille une ligne de cessez-le-feu qui sépare les Israéliens des Syriens dans les hauteurs du Golan et ce, depuis la guerre de Kippour en 1973.

Les forces des Nations-Unies ont dû se retirer d’un certain nombre de positions sur le Golan, en raison des combats entre les terroristes et les forces gouvernementales syriennes durant les cinq années de guerre civile syrienne. Des soldats de la paix ont été capturés par des terroristes à plusieurs reprises.