La construction des tunnels terroristes du Hamas de Gaza en territoire israélien est depuis longtemps une crainte chez les Israéliens, mais maintenant, les habitants de Gaza sont de plus en plus en plus préoccupés par la construction de ces tunnels terroristes selon le New York Times.
Pour quelle raison ?
Comme la construction de nouveaux tunnels terroristes se poursuit, les entrées sont souvent cachés dans ou à proximité des habitations civiles ou d’autres structures, la population de Gaza craint qu’elle devienne de plus en plus une cible indirecte de possibles frappes israéliennes lors de leur destruction.
Plus tôt ce mois-ci, les tensions ont éclaté à la frontière avec les Forces de défense israéliennes qui ont découvert un nouveau tunnel, le deuxième trouvé cette année, de la bande de Gaza vers Israël.
Israël et les terroristes à Gaza ont échangé des tirs avec des obus de mortier et des tirs d’artillerie provenant des chars, et Israël a effectué au moins trois frappes aériennes à l’intérieur de Gaza.
Ce mois-ci, Israël a également révélé avoir capturé un terroriste du Hamas qui a fournit à l’armée israélienne des informations importantes sur le réseau de tunnels de l’organisation.
Mahmoud Atawnah, 29 ans, aurait été arrêté au début du mois d’Avril, après avoir traversé la bande de Gaza en territoire israélien en possession de deux couteaux.
Atawnah a fourni des informations sur les tunnels et leurs emplacements dans le nord de la bande de Gaza, mais aussi les méthodes du Hamas pour creuser des tunnels, et enfin l’utilisation des maisons et des institutions privées comme base pour creuser les tunnels, et le stockage des armes et des matériaux utilisés dans la construction.
Les résidents de Gaza ont signalé les bruits de forage et de construction venant du sol près de leurs maisons. Atawnah a aussi divulgué l’emplacement des itinéraires des tunnels aux autorités israéliennes, et les civils de Gaza sont de plus en plus nerveux.
« Chaque tunnel qui est apparu sur cette carte sera frappé dans la nuit » a déclaré une femme vivant à la périphérie de Beit Hanoun près de la frontière au nord de Gaza au New York Times.
A 42 ans, cette femme qui a demandé à être appelée Umm Nidal a dit : « Cher Dieu – nous allons être déchiré ».
« Je suis sûre, sur mille pour cent, que ceux qui ont des tunnels sous leurs maisons ne peuvent pas dormir ni goûter la joie de la vie » a-t-elle ajouté.
Le porte-parole de l’armée israélienne, le lieutenant-colonel Peter Lerner, a critiqué le Hamas pour mettre délibérément des civils en danger par la construction de tunnels sous des logements privés, qualifiant « un plan insidieux » pour attaquer les Israéliens « tout en dissimulant les activités du Hamas derrière le peuple de Gaza ».
Mais le porte-parole du Hamas Taher El-Nounou justifie les tunnels comme nécessaires pour « créer un sentiment d’équilibre du pouvoir » contre un ennemi doté d’une force militaire claire et d’un avantage technologique comprenant l’utilisation de drones pour la surveillance aérienne.
« Les Israéliens peuvent regarder nos combattants sur le terrain, mais peuvent ils dire ce qui se passe dans un tunnel ? Tant qu’il y aura une agression israélienne contre nous, les tunnels seront notre priorité »a dit El-Nounou au New York Times.
Plus de 1,2 million de tonnes de matériaux de construction sont entrés dans la bande de Gaza via un mécanisme de reconstruction mis en place après une guerre de 50 jours entre le Hamas et Israël en 2014. Depuis lors, environ 23 % des maisons détruites pendant le conflit ont été reconstruites, selon les données des Nations Unies.
Mais Israël en avril a suspendu les importations privées de ciment, accusant le directeur adjoint du ministère de l’économie de Gaza de détourner des fournitures destinées à des fins civiles vers la construction des tunnels.
Des centaines de résidents de la ville ont vécu dans des maisons mobiles données depuis la fin de la guerre de 2014, dans ce qui est devenu connu sous le nom de « Quarter Caravan » en attendant de reconstruire leur maison.
«Nous avons une ville de Gaza sous le sol, et nous n’avons rien ici» , dit un résident de 23 ans dans un des ces camps de fortune identifié seulement comme Akram selon le New York Times.
Un autre résident de Beit Hanoun nommé Abou Mohammad a dit qu’il ne veut pas de la reconstruction, et à la place espère vendre son terrain à la périphérie de la ville et aller plus loin dans le centre.
Alors que la construction des tunnels terroristes dans les zones résidentielles n’est pas explicitement interdite par le droit international, les groupes terroristes ont « l’obligation de prendre toutes les mesures possibles pour protéger les civils, y compris ne pas les impliquer dans des conflits armés dans des zones civiles, dans la mesure du possible » selon le porte-parole de Human Rights Watch, Shari Bashi cité par le New York Times.