Le Premier Ministre français Manuel Valls a déclaré lors d’une visite à Jérusalem que Paris rejette les mots de l’ancien Ministre des Affaires Étrangères Laurent Fabius qui avait averti en Janvier que si la Conférence sur le processus de paix se terminait par un fiasco, la France reconnaîtrait de toute façon l’Etat Palestinien.

« Dire aujourd’hui que nous reconnaîtrons un État Palestinien reviendrait à conduire par avance cette initiative à l’échec » a déclaré Valls.

Il a tenté de rassurer les dirigeants israéliens qui avaient qualifié la France de « médiateur partial » dans une rencontre avec le Ministre des Affaires Étrangères Jean-Marc Ayrault la semaine dernière. Ce dernier a ajouté que le vote français de la résolution de l’UNESCO sur Jérusalem était négatif pour la confiance.
Valls a essayé de dissiper l’atmosphère de méfiance, soulignant que Paris n’allait pas imposer quoi que ce soit et, éventuellement, dans toutes les conférences, il y aurait un réseau d’Israéliens et de Palestiniens à la table des négociations.

Dans une interview à « Al-Ayyam », un journal palestinien, Valls a déclaré que le principal obstacle au processus de négociation est la construction dans les « colonies ». « Il est impossible de parler de paix, d’être sincère dans les négociations et continuer à créer des faits sur le terrain » a dit le Premier Ministre français.

Il n’y a aucune exigence envers la partie palestinienne dans les mots de Manuel Valls. Cela signifie qu’il ne considère pas la participation palestinienne incompatible dans les pourparlers de paix avec l’incitation à la terreur contre les Israéliens ou encore la glorification des terroristes, comme nous l’avons vu la semaine dernière dans le «Facebook» du parti Fatah au pouvoir qui a honoré des terroristes japonais ayant commis une action terroriste à l’aéroport de Lod en 1972.
Alors que Manuel Valls exhorte le gouvernement israélien à changer d’attitude sur l’initiative française, les responsables du Fatah parlent ouvertement de la nécessité de renvoyer les réfugiés de 1948 en Israël.
Récemment, lors du jour de la Nakba, lors un interview donné à la chaîne officielle de la TV Palestinienne, un membre du Comité central du Fatah, membre du comité exécutif de l’OLP et leader du parti dans le secteur Zakaria à Gaza, Al-Agha (Abu Ammar) a dit que tous les habitants des camps de réfugiés sur le territoire de l’Autorité palestinienne, ainsi qu’à l’étranger en Syrie, au Liban et en Jordanie, devraient revenir à l’endroit d’où ils ont été « chassés », qui sont, Haïfa, Jaffa, Safed et d’autres villes israéliennes.

« Chaque Palestinien qui veut le faire a droit à des compensations pour la perte des propriétés et de leur utilisation par les Israéliens depuis 1948. Toute personne qui ne veut pas revenir, recevra une juste compensation ».
« Entre les réfugiés au Liban et en Syrie, il n’y a pas de différence. Lorsque la situation en Syrie se détériorait, Abbas avait offert de recueillir des réfugiés. Israël avait accepté, mais avec une condition : qu’ils abandonnent le droit au retour. L’Autorité palestinienne ayant rejeté cette condition ».

Abbas a souligné à plusieurs reprises qu’il ne renoncerait jamais aux « droits des réfugiés » palestiniens et leurs descendants au retour. Aujourd’hui, le mouvement national palestinien est moins intéressé par la création de son propre État que par la destruction de son voisin.