Coup dur diplomatique : Washington obtient une majorité à l’ONU pour un « chemin vers un État palestinien »

Un séisme diplomatique se prépare à New York. Selon plusieurs sources internationales, les États-Unis ont réussi à rassembler une majorité au Conseil de sécurité de l’ONU autour d’une résolution incluant explicitement un « chemin fiable vers un État palestinien ». Pour la première fois depuis des années, une proposition de ce type semble en passe d’être adoptée – et Israël se retrouve isolé dans une arène où se jouent des décisions pouvant lui être imposées.

Cette initiative marque un tournant brutal du côté de Washington. Après des mois d’alignement sur les objectifs du gouvernement israélien, l’administration Trump a opéré une inflexion sensible : soutenir une vision qui conditionne la stabilisation régionale à la définition d’un horizon politique palestinien. L’annonce a provoqué une onde de choc dans les milieux diplomatiques israéliens, d’autant plus que la résolution porte la signature du seul organe international capable d’imposer des mesures contraignantes : le Conseil de sécurité.

Selon des sources étrangères, la Russie devrait, contre toute attente, ne pas utiliser son veto, malgré le dépôt récent de sa propre résolution concurrente. Ce choix rend l’adoption du texte américain presque inévitable. Pour Israël, il s’agit d’un revers stratégique majeur qui intervient à un moment où l’État hébreu tente justement de consolider ses gains sécuritaires à Gaza après une année de guerre complexe et meurtrière.

La résolution américaine, telle que présentée par les médias étrangers, inclut une formulation lourde de conséquences : la promesse d’un « chemin fiable vers l’autodétermination et un État palestinien ». Une expression qui pourrait servir de base à des pressions internationales accrues, y compris par des mécanismes onusiens.
Pour les responsables israéliens, l’équation est claire : une telle décision risque de récompenser une Autorité palestinienne affaiblie et corrompue, et d’encourager les factions hostiles à Israël à interpréter ce revirement diplomatique comme un feu vert indirect.

Les milieux politiques israéliens ne cachent pas leur colère. Israel Katz, ministre de la Défense, rappelait récemment que la doctrine de Jérusalem reste inchangée : « Il n’y aura pas d’État palestinien. » Une ligne rouge fermement ancrée dans le consensus national après le traumatisme du 7 octobre, qui a brutalement démontré les dangers existentiels d’une entité souveraine hostile aux portes du Néguev.

Malgré cela, la mécanique internationale suit son cours. La résolution américaine doit être soumise au vote demain, et les chances de voir Israël modifier le texte semblent faibles. Selon plusieurs sources diplomatiques, les tentatives israéliennes d’infléchir ou d’édulcorer la formulation ont pour l’instant échoué.
Dans un contexte où l’État hébreu fait face à des campagnes d’hostilité croissantes dans les institutions internationales, cette nouvelle dynamique révèle un glissement dangereux : même les États qui ont historiquement défendu Israël commencent à privilégier une logique de compromis imposé.

La question désormais est de savoir quel impact réel aura cette résolution. Sur le plan symbolique, elle offre une légitimité internationale renouvelée au projet palestinien. Sur le plan opérationnel, elle pourrait devenir la base de futures pressions politiques, voire de mécanismes contraignants dans les négociations à venir.

Pour Israël, cette séquence diplomatique rappelle une vérité amère : dans un monde géopolitique de plus en plus volatile, les résolutions des institutions internationales peuvent se transformer en outils d’ingérence capable de redessiner les frontières politiques du conflit. Face à ce risque, Jérusalem doit redoubler d’efforts pour éviter une dynamique où un État palestinien serait avancé non pas par la négociation, mais par la contrainte internationale – exactement ce que les ennemis d’Israël espèrent depuis des décennies.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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