Israël, la Grèce et Chypre examinent actuellement la possibilité de mettre sur pied une force militaire conjointe, dans un contexte de tensions croissantes en Méditerranée orientale. Selon des sources diplomatiques et sécuritaires concordantes, l’objectif principal de cette initiative serait d’envoyer un message clair de dissuasion à Ankara et à son président, Recep Tayyip Erdoğan, face à la politique de plus en plus assertive de la Turquie dans la région.
Cette initiative, encore à un stade préliminaire, s’inscrit dans le renforcement progressif de la coopération stratégique entre les trois pays, déjà engagés depuis plusieurs années dans des partenariats énergétiques, sécuritaires et diplomatiques. Elle ne viserait pas la création d’une armée permanente, mais plutôt d’un cadre opérationnel commun, capable d’être activé rapidement en cas de crise, que ce soit en mer, dans les airs ou sur terre.
D’après les informations disponibles, les discussions portent sur la coordination des forces navales, aériennes et terrestres, ainsi que sur le partage du renseignement et la planification conjointe. Une telle force permettrait aux trois États de répondre de manière coordonnée à des provocations ou à des incidents susceptibles de menacer leurs intérêts stratégiques, notamment autour des zones économiques exclusives, des routes maritimes et des infrastructures énergétiques.
La démarche intervient alors que la Turquie multiplie les initiatives diplomatiques et militaires en Méditerranée orientale, cherchant à étendre son influence face à ses voisins. Pour Jérusalem, Athènes et Nicosie, il s’agit avant tout de créer une dissuasion crédible, sans pour autant basculer dans une confrontation directe. Le message est clair : toute tentative de modifier l’équilibre régional rencontrera une réponse coordonnée.
Un sommet de haut niveau est d’ailleurs prévu dans les prochains jours, avec la venue en Israël du Premier ministre grec et du président chypriote, qui doivent rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. La question de cette force conjointe figurera parmi les sujets centraux des discussions, aux côtés de la coopération énergétique et des enjeux de sécurité régionale.
Même si le projet en est encore à ses balbutiements, son existence même constitue un signal politique fort. Elle traduit la volonté d’Israël, de la Grèce et de Chypre de structurer un axe de stabilité en Méditerranée orientale, face aux ambitions turques et aux incertitudes géopolitiques croissantes dans la région.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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