La Cour suprême a statué provisoirement que le gouvernement cesse toute opération, sur les terres du village palestinien de Silwad en Judée Samarie, prévue pour déplacer les vingt familles dans la prochaine implantation juive d’Amona.
Comme indiqué dans un communiqué de l’organisation de défense des droits de l’ homme : Yesh Din, la Cour a rendu une ordonnance interdisant à l’Etat d’Israël de « prendre le contrôle de ces parcelles en partie ou en totalité, de s’abstenir de toute construction sur les parcelles des requérants, y compris l’installation de structures, de travaux préparatoires ou toute action susceptible de changer l’état actuel de la terre, jusqu’à ce que la Cour prononce une autre décision ».
Gilad Grosman, le porte-parole de Yesh Din, a déclaré que « les propriétaires palestiniens de ces terres, ont déposé une requête auprès de la Cour, à notre encontre, pour empêcher cette tentative d’utiliser illégalement des propriétés privées palestiniennes ».
Les Palestiniens veulent empêcher l’arrivée, légalement autorisée par le gouvernement dans le cadre d’un plan de réinstallation, de vingt-quatre familles délogées d’Amona, sur un terrain qualifié par l’Etat comme « abandonné ».
Il est à rappeler que quarante familles sont expulsées d’Amona, suite à un jugement émanant de la Cour suprême. Celles-ci doivent être évacuées avant le 8 Février prochain, parce que les habitations sont construites sur des terrains palestiniens privés.
En décembre 2016, après des mois de négociations et de tensions, l’exécutif et les résidents d’Amona ont conclu un accord, visant à la réinstallation des familles expulsées, sur des terrains adjacents.
Cependant, suite à des complications d’ordre cadastral, seules trois parcelles identifiées sous les numéros 28, 29 et 30 peuvent recevoir ces familles déplacées.
Le service juridique de Yesh Din a protesté contre ce plan restrictif, en faisant valoir que « la décision d’utiliser des biens abandonnés au profit des résidents d’Amona, a été faite sous le prétexte qu’il y avait une nécessité urgente ».
« Mais en fait, ce transfert est une confiscation de terres privées à des fins politiques, à savoir la stabilité du gouvernement et l’apaisement des habitants d’Amona », rejeté par l’organisation dans une note.