Malgré les tensions persistantes entre Juifs et Arabes en Israël, il y a des nouvelles concernant la coexistence sur le campus de l’Université de Tel Aviv. Lorsque son département d’études arabes et islamiques a récemment offert un cours en «arabe pour les débutants», le personnel a été surpris par la réponse – un total de 907 candidats se sont inscrits en deux heures et demie, et des centaines d’autres ont demandé que leurs noms soient inclus sur la liste d’attente. La répartition des inscrits indique qu’ils appartiennent à toutes les disciplines du campus, y compris la chimie, la médecine, le théâtre, l’informatique, la littérature et la biologie.
Le cours a été enseigné à l’université pendant de nombreuses années, et chaque année, plusieurs dizaines d’étudiants intéressés par la langue arabe et la culture islamique s’y sont inscrits. Mais au cours de l’année écoulée, une version en ligne du cours a été développée. Le président de l’Université de Tel Aviv, le professeur Ariel Porat, a décidé d’ouvrir le cours – gratuitement – pour chaque employé et étudiant sur le campus. Cette décision, a-t-il dit, reflète la conviction que chaque Israélien doit avoir une maîtrise de base de la langue arabe et reconnaît également le statut spécial de la langue arabe sur le campus.
Le professeur Uriya Shavit, chef du département des études arabes et islamiques et initiateur du cours, a déclaré que la réponse écrasante était incroyable. Soixante pour cent des inscrits sont des étudiants, un cinquième des inscrits membres du personnel administratif et 20% des membres de la faculté universitaire. En raison de l’énorme demande, la direction de l’université et la direction de la faculté des sciences humaines ont décidé d’élargir le projet et d’ouvrir des groupes supplémentaires.
Outre l’étude de l’alphabet arabe, un vocabulaire d’environ 200 mots, des déclinaisons et des expressions en arabe parlé, le cours comprend également une conférence d’introduction sur les fondements de l’islam et des fêtes musulmanes. Shavit a conclu qu’«il existe un accord général dans la société israélienne sur la nécessité de promouvoir les études arabes. L’énorme demande est une agréable surprise qui indique un changement bienvenu et en profondeur dans l’attitude vis-à-vis de la langue.