La chute du dernier bastion de l’État islamique en Syrie ne marque pas la défaite des Daesh mais seulement son retour au mode d’action original de la guérilla.
Après les récents rapports faisant état de la chute du dernier bastion de l’État islamique (Da’ash) en Syrie, les responsables de la défense israélienne redoutent la prochaine étape de l’organisation, qui reprend sa forme initiale d’organisation de guérilla. Dans le même temps, la perception de centaines de terroristes de nationalité étrangère ne concerne pas seulement les pays européens, mais également Israël, qui craint les attaques visant les juifs de tout le continent.
En juin 2014, le chef de l’État islamique, Abou Bakr al-Baghdadi, a déclaré l’instauration d’un califat islamique qui contrôle les territoires et les citoyens en Irak et en Syrie et applique un régime islamique fondé sur les lois de l’islam. Son annonce, qui a reçu une couverture internationale, combinée à une propagande sophistiquée sur les réseaux sociaux et à des mécanismes de mobilisation efficaces de l’Occident, a conduit à l’afflux de milliers de personnes venant d’Europe et d’autres pays.
Les attaques de l’État islamique ont commencé en 2017, avec des attaques très ciblées menées par les forces de la coalition dirigée par les États-Unis, ainsi que par les combats tenaces de l’axe radical, qui inclut les milices Qods et chiites d’Iran, l’armée syrienne et le Hezbollah. Les dirigeants de l’organisation ont été persécutés, mais malgré cela, des membres haut placés de l’organisation ont réussi à maintenir un régime dans de vastes zones avec un drapeau et des institutions gouvernementales qui ont progressivement commencé à se désintégrer.
Ces derniers jours, les Kurdes des Forces démocratiques syriennes (SDF) ont multiplié les informations faisant état de la chute du dernier bastion des Daesh en Syrie, près de la frontière irakienne. Des sources de sécurité ont expliqué que Daesh n’a pas été vaincu – il ne fait que revenir à sa configuration d’origine en tant qu’organisation terroriste meurtrière qui ne contrôle pas la terre et les peuples, mais constitue certainement une menace pour le monde libre par le biais d’attaques terroristes très dangereuses.
L’organisation continue de mener des attaques locales en Irak, en Syrie, aux Philippines, en Afghanistan et dans d’autres pays. La semaine dernière encore, les terroristes de Daesh du Sinaï ont tué plus de 10 policiers et soldats égyptiens.
Selon les renseignements de l’armée israélienne, et selon le Général Staff Forum, l’organisation de Daesh compte entre 150 000 et 200 000 terroristes dans le monde. La plupart de ses activités en Syrie ont été transférées dans les déserts du pays, qui a toujours été défini comme une « arrière-cour » syrienne et une zone que le régime ne contrôle pas vraiment, à l’instar des relations entre les autorités égyptiennes et le Sinaï.
Le Dr Reuven (Reuven) Ehrlich, du Centre d’information sur le terrorisme et le renseignement Meir Amit, a déclaré hier à Walla News que « Daesh se préparait pour une opération à Efrat. En aval, il a une enclave qu’il n’a pas encore perdue. En Swaida, il a une petite poignée de terre. Mais ce n’est un secret pour personne que perdre son dernier territoire est une question de temps et que les terroristes d’Allemagne, des États-Unis, de la France et d’autres pays d’Europe et du Caucase sont en train de devenir la prochaine histoire brûlante. «
Selon le Dr Erlich, « les Kurdes continuent de purger les territoires de la Syrie des organisations du djihad mondial. Le régime syrien concentre ses forces sur le combat à Idlib, où se concentrent une grande concentration de terroristes du jihad mondial, notamment les membres de Daesh et d’Al-Qaïda. C’est la prochaine concentration dans laquelle il y aura des batailles significatives. Un désaccord au sujet du lendemain entre la Turquie, la Russie et les Kurdes au sujet de l’espace est également une histoire complexe. «
Puisque Daesh occupe un territoire très limité et ne défend pas l’idée d’un État islamique comme prévu, Daesh n’est pas vaincu mais retourne à la guerre de guérilla. Ses commandants et ses membres possèdent des connaissances et des compétences de grande qualité pour attaquer les armées et les pays. Cette question suscite de vives inquiétudes à l’Occident, mais aussi au sein de la sécurité israélienne qui continue à surveiller les activités de l’organisation.