Crète : des Israéliens pris pour cibles lors d’une manifestation pro-palestinienne – pierres et grenades assourdissantes contre leur bus

La tension anti-israélienne gagne jusqu’aux rivages touristiques de la Méditerranée. Mardi, des touristes israéliens en excursion sur l’île grecque de Crète ont été la cible d’un assaut violent, au cours d’une manifestation pro-palestinienne organisée à La Canée. Des pierres ont été jetées contre leur bus, des vitres brisées, et des grenades assourdissantes ont explosé à proximité. Les voyageurs décrivent des scènes de panique et dénoncent l’inaction de la police locale.

« La police ne les arrêtait pas, c’était une honte », a confié l’une des passagères israéliennes, encore tremblante. L’autocar transportait des passagers du navire Crown Iris, un paquebot de croisière parti de Haïfa pour une boucle de douze jours. À son arrivée dans le port de Souda, près de La Canée, des dizaines de manifestants brandissant des drapeaux palestiniens ont bloqué les accès, hurlant des slogans contre Israël. « Quand notre bus est arrivé, ils ont commencé à jeter des pierres et à frapper les vitres, raconte une autre touriste. On a entendu une explosion — c’était sans doute une grenade de la police — et tout le monde s’est couché au sol, croyant qu’on tirait sur nous. »

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Peur et impuissance face Ă  la violence

Les vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent les vitres brisées du bus et des passagers en état de choc. Des manifestants auraient également jeté de l’eau teintée en rose sur les touristes, certains tentant de bloquer physiquement le véhicule.
Le couple Hava et Efraïm, 78 ans, raconte à la presse israélienne : « La police était là, mais n’a rien fait. Même leur voiture a été bloquée par la foule, ils ont dû reculer. Nous avons perdu une journée entière de voyage, et beaucoup d’entre nous n’ont même pas osé descendre du navire. »

Plusieurs voyageurs dénoncent le manque de sécurité autour des croisières israéliennes : « Chaque port devrait prévoir un encadrement renforcé, souligne l’un d’eux. Les autorités grecques étaient au courant de la sensibilité du contexte. »

“Les Israéliens ne sont pas des proies”

Certains passagers ont choisi de réagir à leur manière. « Les Israéliens ne sont pas des proies », affirme Almog, 26 ans, de Carmiel. « Quand ils ont commencé à nous insulter, on a chanté Am Israël Haï et Shema Israël. Les policiers et la sécurité de la compagnie nous ont empêchés de sortir pour éviter que la situation ne dégénère. »
Mais la peur a vite remplacé le chant : « C’était très angoissant, j’étais avec ma mère, on s’est accroupies en pensant que quelqu’un allait tirer. »

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Silence des autorités grecques, colère des passagers

La compagnie Mano Cruises, propriétaire du navire, a confirmé l’incident et appelé Athènes à réagir :

« Nous attendons du gouvernement grec et des autorités locales qu’ils assurent la sécurité des touristes israéliens. »

Elle rappelle que des événements similaires s’étaient déjà produits l’été dernier à Héraklion. Par mesure de précaution, cette escale avait d’ailleurs été supprimée… remplacée par La Canée, sans que les passagers ne soient informés du risque.

Les Israéliens à bord exigent désormais des excuses et une compensation financière. Une pétition circule à bord du Crown Iris pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une faute grave de la compagnie.

Une inquiétante banalisation de la haine anti-israélienne

Cet incident en Crète s’inscrit dans une série d’agressions ciblant les touristes israéliens en Europe depuis le début de la guerre contre le Hamas. Des actes “symboliques” pour leurs auteurs, mais vécus comme des menaces directes par les victimes.
Alors que la Grèce demeure un pays allié d’Israël, ces débordements rappellent la puissance des réseaux pro-palestiniens en Europe du Sud, capables de transformer une simple escale touristique en piège idéologique.

À Jérusalem, le ministère des Affaires étrangères a condamné l’attaque et demandé à ses ressortissants d’éviter les rassemblements hostiles à Israël, même dans les zones touristiques réputées sûres.

Entre violence politique et laxisme européen, la haine anti-israélienne voyage, elle aussi, en classe affaires.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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