Selon plusieurs sources yĂ©mĂ©nites, le ministre de la DĂ©fense du rĂ©gime houthi, Mohammed Nasser al-Atafi, serait dans un Ă©tat critique depuis la frappe israĂ©lienne dâaoĂ»t dernier. Dans le mĂȘme temps, un haut commandant a fait dĂ©fection, dĂ©nonçant les âcrimes et la tyrannieâ du mouvement. Une double secousse qui fragilise lâun des piliers de lâaxe iranien.
Au YĂ©men, les fissures sâĂ©largissent au sein du rĂ©gime houthi, cette milice soutenue par lâIran qui contrĂŽle la capitale Sanaa depuis 2014.
Selon le site Defense Line â connu pour son opposition aux Houthis â, le ministre de la DĂ©fense, Mohammed Nasser al-Atafi, est hospitalisĂ© depuis deux mois dans un Ă©tat âcritique et en rapide dĂ©tĂ©riorationâ.
Lâhomme aurait Ă©tĂ© griĂšvement blessĂ© lors dâune frappe israĂ©lienne en aoĂ»t 2025 contre un bĂątiment proche de sa rĂ©sidence, alors quâune rĂ©union du haut commandement houthi sây tenait.
Depuis, le silence rĂšgne : aucune apparition publique, aucune dĂ©claration, aucune signature dâordre militaire. MĂȘme lors des funĂ©railles du chef dâĂ©tat-major Mohammed al-Ghamari, tuĂ© dĂ©but octobre, le ministre Ă©tait absent. Les observateurs estiment que le rĂ©gime tente de masquer la gravitĂ© de son Ă©tat pour Ă©viter un effondrement interne.
Ă cette paralysie sâajoute une autre secousse : la dĂ©fection spectaculaire du commandant de la 10á” brigade âSamadâ, Amid Salah Moqbel al-Salahi. Dans une vidĂ©o publiĂ©e par la chaĂźne Epoch Times, le militaire appelle les combattants Ă ârevenir dans le giron de la patrie et de la RĂ©publiqueâ et accuse la direction houthie de âcrimes, dâinjustice, de tyrannie et dâarroganceâ. Une dĂ©claration sans prĂ©cĂ©dent, qui Ă©voque directement les purges internes et les exĂ©cutions de dissidents ordonnĂ©es par le bureau politique des Houthis.
Cette rupture au sommet intervient dans un contexte de pressions militaires et diplomatiques croissantes sur le mouvement.
Depuis la frappe israĂ©lienne de lâĂ©tĂ© â menĂ©e, selon plusieurs mĂ©dias arabes, en coordination avec les Ătats-Unis â, les Houthis ont vu plusieurs de leurs arsenaux dĂ©truits dans le nord du YĂ©men et leurs capacitĂ©s de communication sĂ©vĂšrement rĂ©duites. IsraĂ«l a visĂ© non seulement des sites de stockage de drones Shahed, mais aussi des installations de renseignement abritant des conseillers iraniens du Corps des Gardiens de la RĂ©volution islamique (CGRI).
DâaprĂšs des sources sĂ©curitaires relayĂ©es par Jewish Breaking News, cette stratĂ©gie dââĂ©rosion ciblĂ©eâ porterait ses fruits : au moins sept officiers iraniens de haut rang ont Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©s vers TĂ©hĂ©ran, et les services de renseignement israĂ©liens estiment que la coordination entre les Houthis, le Hezbollah et le CGRI sâest âsĂ©rieusement dĂ©sorganisĂ©eâ.
Pour lâanalyste yĂ©mĂ©nite Abdallah al-Saqaf, basĂ© Ă Aden, âcâest la premiĂšre fois que la hiĂ©rarchie houthie vacille ainsi. Le rĂ©gime repose sur la peur, et quand la peur se fissure, le systĂšme sâeffondreâ.
Les dĂ©sertions restent pour lâinstant isolĂ©es, mais leur portĂ©e symbolique est immense : elle montre quâau sein mĂȘme du mouvement, certains officiers ne croient plus Ă la victoire de âlâaxe de la rĂ©sistanceâ promu par TĂ©hĂ©ran.
Cette crise interne pourrait aussi modifier les Ă©quilibres rĂ©gionaux. Les Houthis, jusquâici prĂ©sentĂ©s par lâIran comme âle bras sud de la rĂ©sistanceâ, ont subi en un an plus de dix frappes ciblĂ©es sur leurs cadres militaires.
Israël, engagé dans une guerre prolongée contre le Hamas et confronté à la menace du Hezbollah au Nord, poursuit ainsi une doctrine régionale claire : neutraliser un à un les relais de Téhéran, du Liban au Yémen, sans déclencher de guerre totale.
Le gouvernement israĂ©lien, sans commenter directement les opĂ©rations, a saluĂ© la ârĂ©duction notable de la menace houthie contre la navigation en mer Rougeâ. Selon un rapport du ministĂšre israĂ©lien de la DĂ©fense, le nombre de tentatives dâattaque de navires israĂ©liens par des drones ou des missiles a chutĂ© de 70 % depuis septembre.
Ă TĂ©hĂ©ran, la presse officielle minimise ces revers, parlant de ârumeurs occidentalesâ et de âguerre psychologiqueâ. Mais les faits contredisent ce discours : les funĂ©railles discrĂštes dâofficiers tuĂ©s au YĂ©men se multiplient, et les messages dâallĂ©geance au guide suprĂȘme se font plus rares sur les chaĂźnes houthies.
Pour les experts du Middle East Institute, cette fragilisation du rĂ©seau pro-iranien au YĂ©men sâinscrit dans une dynamique plus large :
âLâIran est aujourdâhui acculĂ© Ă dĂ©fendre trois fronts en mĂȘme temps : Gaza, le Liban et le YĂ©men. Sa stratĂ©gie de projection rĂ©gionale se heurte aux limites de ses moyens Ă©conomiques et militaires.â
Dans la pĂ©nombre des hĂŽpitaux de Sanaa, un ministre houthi agonise tandis quâun commandant jette son uniforme. Ă 2 000 kilomĂštres de lĂ , IsraĂ«l observe, silencieux, les fissures dâun empire terroriste qui se croyait invincible. Lâaxe iranien tremble non pas sous les bombes, mais sous le poids de ses propres mensonges.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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