Crise ouverte : le Qatar suspend sa médiation après la frappe israélienne à Doha

Les explosions qui ont secoué ce mardi 9 septembre Doha continuent de provoquer des secousses politiques dans tout le Moyen-Orient. Pour la première fois depuis l’opération Entebbe en 1976, l’armée israélienne a mené une frappe directe sur le territoire d’un État qui n’est pas officiellement en guerre avec elle. L’opération « Sommet de Feu », lancée en plein cœur du quartier de Katara, visait la haute direction du Hamas. Selon les informations disponibles, Khalil al-Hayya a été tué, et Zaher Jabarin, responsable financier du mouvement, était également dans la ligne de mire.

Le journaliste Amit Segal a livré une chronologie précise des événements : à 17h20, il annonçait que le Qatar suspendait immédiatement ses efforts de médiation dans les négociations sur les otages. Une décision lourde de conséquences, alors que Doha était jusqu’ici l’interlocuteur privilégié de Washington et de Jérusalem dans ce dossier.

La veille, le ministre des Affaires étrangères Israël Katz avait averti que « c’était la dernière alerte adressée au Hamas ». Moins de 24 heures plus tard, la menace s’est concrétisée : les dirigeants terroristes ont été frappés en plein cœur de leur sanctuaire qatari.

Du côté israélien, l’opération a été supervisée directement par le Premier ministre Benyamin Netanyahou, le ministre de la Défense Yoav Gallant et les plus hauts responsables du Shin Bet. Cette centralisation illustre la dimension exceptionnelle de l’attaque. « C’est un tournant stratégique », notait Segal à 17h32, « car pour la première fois depuis Entebbe, Tsahal frappe sur le sol d’un État non ennemi. »

Conscients de l’onde de choc internationale, Netanyahou a ordonné à ses ministres de ne donner aucune interview et de s’abstenir de toute prise de parole sur les réseaux sociaux jusqu’à nouvel ordre. Un silence orchestré pour laisser les faits parler d’eux-mêmes et éviter toute cacophonie politique.

Cette frappe, préparée dans la plus grande discrétion et assumée publiquement par Israël, redessine les lignes rouges régionales. Elle confirme la détermination de Jérusalem à viser le Hamas partout où il se cache, y compris sous la protection d’États alliés des États-Unis. Elle met aussi en lumière la fragilité de la position qatarie, coincée entre son rôle de médiateur et son statut de refuge pour les chefs islamistes.

La guerre contre le Hamas vient de franchir une étape inédite : Israël a brisé le tabou de l’intouchabilité diplomatique. À Doha, ce 9 septembre 2025, l’histoire s’est écrite à coups de missiles.

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⚡ Historique : pour la première fois depuis Entebbe, Tsahal frappe dans un pays non ennemi. Khalil al-Hayya tué à Doha, Qatar suspend sa médiation. Israël impose ses règles du jeu.