La coalition au pouvoir est à nouveau au bord de la crise. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé qu’ il a de nouveau changé son avis sur la réforme de l’audiovisuel public, et refuse les accords avec le ministre des Finances Kahlon atteint ce jeudi.

Netanyahu a écrit dans « Facebook » qu’il « a changé d’avis » après une rencontre avec des représentants de la radio et la télévision  ( « a-Rashut Shidur »). Selon le gouvernement, les parties l’ont convaincu que préserver les anciennes habitudes concernant la radio et la télévision est moins cher, jusqu’à « des dizaines de millions ».

 » J’ai décidé de renoncer à l’accord conclu avec le ministre des Finances Moshe Kahlon, après une rencontre avec des représentants de  l’ancienne structure Rashut-Shidur ».

La crise a été centrée sur les plans du ministre des Finances et du Premier ministre pour remplacer l’autorité de radiodiffusion israélienne financée par l’État par une nouvelle. IBA, qui a existé sous une forme ou une autre depuis  la création de l’Etat, est largement considérée comme trop coûteuse et partial. Kahlon est resté engagé dans le projet de détruire l’ancien système et d’ériger en son lieu un nouveau, plus équilibré et moins cher, qu’il prévoyait mettre en place à la fin avril.

Netanyahou a finalement annoncé samedi soir que l’accord était mort.

Kahlon n’a pas encore réagit publiquement à cette humiliation, mais cette situation rappelle une scène dans l’ancienne coalition de Netanyahu, avec Yair Lapid (Yesh Atid) au poste de ministre des Finances.

Le chef de l’opposition, Isaac Herzog, a tweeté samedi: « Le camp sioniste sous ma direction coopérera avec un bloc sioniste modéré, social et responsable pour remplacer le Premier Ministre. Nous mènerons des négociations pour obtenir un large soutien vers un vote constructif dans la Knesset actuelle.

Sur le papier, Herzog pourrait adoucir un nouveau gouvernement avec une relative facilité, si un tel vote de non-confiance réussis et le gouvernement de coalition de Netanyahu serait renversé – même sans de nouvelles élections. Si le président Reuven Rivlin l’exploitait pour former une coalition alternative  au lieu d’accepter de nouvelles élections, ce qui est la prérogative du président, Herzog pourrait simplement essayer de rassembler Lapid, Meretz, Shas et Liberman pour former une majorité confortable.

Cependant, ce n’est pas un scénario probable. Herzog n’a pas le soutien de l’intérieur à un tel mouvement audacieux. Ses rivaux pour la direction du camp sioniste le veulent en bas de l’échelle, et pas vers le haut. Kahlon, lui aussi, serait probablement confronté à la rébellion dans son propre parti, dont les membres sont heureux dans leur travail en tant que ministres et surtout parce qu’ils sont peu susceptibles de revenir en cas d’une nouvelle élection.

Alors, finalement, Kahlon va probablement avaler sa fierté face au Premier ministre, et garder l’ancienne IBA et les plans pour la nouvelle autorité de radiodiffusion seront mis à l’écart pour la énième fois.