Hier, le guide suprême iranien Ali Khamenei aurait reçu dans son bureau le Premier ministre irakien Adel Abdul Mahdi et son entourage.
Les médias arabes indiquent que parallèlement à cette réunion, divers échelons de responsables militaires se sont rencontrés, notamment les chefs d’état-major des deux armées: le chef d’état-major de l’armée irakienne, Uthman al-Ghanami, et son collègue iranien, Mohammad Bakri.
Il y a à peine deux semaines, les chefs de cabinet ont rencontré à Damas le chef d’état-major syrien pour discuter des mesures à prendre pour établir l’Iran en Iraq et en Syrie.
Les deux hommes auraient signé un accord en vue de l’ouverture des frontières terrestres entre l’Iran et l’Iraq, fermées en raison de menaces à la sécurité.
À ce stade, l’Iraq s’est engagé à ouvrir aux Iraniens le passage Kalar au nord-est de Bagdad, mais il permettra sans aucun doute aux Iraniens d’utiliser le passage Al-Qa’iq, que l’Iran utilise sans autorisation spéciale du gouvernement iranien.
La volonté iranienne de forcer l’Irak à ouvrir les points de passage frontaliers avec la Syrie visait à mettre en place le pont terrestre entre Téhéran et la Méditerranée, que les États-Unis tentent de bloquer.
Les deux pays ont également convenu de mettre en place des équipes de coopération en matière de défense aérienne.
L’Iran cherche en fait à utiliser les technologies militaires occidentales dont dispose l’Iraq pour protéger sa frontière occidentale, de crainte que, si elle est attaquée par Israël, la seule chance de recevoir un avertissement préalable est la technologie américaine actuellement en possession de l’armée irakienne. En fait, l’Iran a l’intention de consolider les systèmes de défense aérienne entre les deux pays afin de repousser les assaillants qui tenteront d’attaquer l’Iran par l’ouest.