Elle a Ă©galement Ă©voquĂ© les personnes enlevĂ©es, qui subissent des souffrances quotidiennes : « Nous savons avec certitude quâelles sont brutalement violĂ©es, des actes de sodomie sont commis sur elles, elles subissent des agressions et des abus. Elles sont blessĂ©es physiquement et mentalement et ils piĂ©tinent chaque jour leur identitĂ© et leur dignitĂ©. « .
Plus tard, Aloni sâest adressĂ© aux dirigeants : « Ne parlez pas de mettre fin Ă la guerre, de dĂ©manteler le Hamas, de coloniser le nord â tant que nous ne sauvons pas 101 Ăąmes malheureuses qui sont toujours retenues captives. Ne nous parlez pas de renaissance et de croissance, de victoire absolue, de rĂ©habilitation et de renouveau â tant que vous, nous Ă©chouons chaque jour Ă les ramener chez eux.
Raz Ben Ami : « Ils lâont kidnappĂ© en boxer et en chemise, il est toujours dans les tunnels »
Raz Ben Ami, qui a Ă©galement Ă©tĂ© libĂ©rĂ©e dans le cadre dâun accord il y a un an, attend toujours le retour de captivitĂ© de son mari. « Il y a 415 jours, jâai Ă©tĂ© enlevĂ©e chez moi en pyjama. Ohad, mon mari a Ă©tĂ© enlevĂ© en boxer et en chemise. Vous vous souvenez sĂ»rement tous de sa photo de ce foutu matin. Ce vendredi 29 novembre, cela fera un an depuis mon retour de captivitĂ© du Hamas : un an de libertĂ©, un an pendant lequel jâessaie de me rĂ©tablir et je nây parviens pas vraiment car mon cher Ohad est toujours dĂ©tenu dans les tunnels du Hamas Ă Gaza. »
« Avant le 7 octobre, je nâaurais jamais cru ĂȘtre assise ici lors dâun Ă©vĂ©nement appelĂ© confĂ©rence de presse », a-t-elle ajoutĂ©. « Mais câest la nĂ©cessitĂ© des circonstances qui fait que je suis ici, essayant de me rĂ©inventer Ă chaque fois. Que nâai-je pas dĂ©jĂ dit, que peut-on renouveler dâautre et que peut-on faire dâautre pour amener les fans de mon mari et toutes les personnes enlevĂ©es Ă la maison. »
« Je ne prĂ©tends pas ĂȘtre une politicienne, je suis juste une femme et une mĂšre qui veut que son mari et le pĂšre de ses filles reviennent Ă la maison. Jâai donc cherchĂ© sur Google la dĂ©finition de « victoire totale » et jâai rĂ©alisĂ© que cette expression, qui nous est prĂ©sentĂ© comme lâĂ©limination des capacitĂ©s militaires et gouvernementales du Hamas en mĂȘme temps que la libĂ©ration de nos otages, ce ne sont que de grands mots ».
Elle a poursuivi : « Il nâest pas nĂ©cessaire dâĂȘtre un gĂ©nie pour comprendre que rien ne va, aprĂšs que tout les personnes enlevĂ©es sont entre les mains du Hamas et nous avons dĂ©jĂ vu que la pression militaire les tue et ne conduit pas Ă leur libĂ©ration. Il y a peu de cas oĂč cela a rĂ©ussi, donc la seule façon de faire entrer les personnes enlevĂ©es est de conclure un accord. VoilĂ , tous les facteurs sont rĂ©unis. Ils disent que les conditions sont rĂ©unies pour un accord. Il est temps de tout les rendre le plus rapidement possible, car on ne sait jamais qui survivra Ă lâhiver dans les tunnels. »
Gabriela Leimberg : « Jâai vĂ©cue la captivitĂ© grĂące Ă mon imagination lors des conversations «Â
Gabriela Leimberg, survivante de la captivitĂ©, a racontĂ© lâĂ©poque oĂč elle a Ă©tĂ© retenue captive : « Jâai eu des conversations dans mon imagination qui mâont renforcĂ©, jâai construit un dialogue avec mes proches, jâai inventĂ© des scĂ©narios pour maintenir mon optimisme et jâai imaginĂ© le lendemain, jâai pensĂ© au retour. Jâai du mal Ă croire quâil reste encore de lâespoir parmi les personnes enlevĂ©es et quâils peuvent imaginer que vous ĂȘtes de retour.
« Ătre ici, câest lâenfer », a-t-elle poursuivi. « A tout moment, la vie peut prendre fin, personne ne peut se prĂ©parer Ă de telles conditions, câest une souffrance prolongĂ©e et la seule lumiĂšre est lâespoir. JâespĂšre que cela existe encore pour eux et cela dĂ©pend de nous. Nous avons laissĂ© Luis et Fernando derriĂšre nous. Le cĆur brisĂ©, ils ont Ă©tĂ© abandonnĂ©s aux mains de lâennemi, mais ma sĆur Clara, la famille et moi pensions quâil nous faudrait quelques jours pour les revoir Ă la maison et les rĂ©unir. Plus de 70 jours se sont Ă©coulĂ©s avant quâils ne le fassent. Il y a un an, je suis rentrĂ© chez moi avec 105 personnes enlevĂ©es en vie »
Michel Iloz : « 415 jours je nâai pas de tombe pour Ă©vacuer mon chagrin »
Michel Ilouz, le pere de Guy Ilouz enlevĂ©, assassinĂ© en captivitĂ©, a dĂ©clarĂ© avec douleur : « 415 jours de douleurs et je nâai pas de tombe pour exprimer mon chagrin et parler Ă mes fils bien-aimĂ©s. Cela donne lâimpression que les dĂ©cideurs en IsraĂ«l ne comprennent pas la panique et le fait que le calendrier est critique en ce qui concerne le retour des personnes enlevĂ©es et en vie, tout comme les corps qui attendent un enterrement ».
« Il suffit dâentendre la dĂ©claration dâhier soir du porte-parole du Hamas, Abu Obeidah, au sujet dâun nouvel enlĂšvement, pour comprendre le sort de nos familles. Malheureusement, je connais et je suis personnellement marquĂ© par ce genre de dĂ©clarations, car jâai reçu une rĂ©ponse similaire lors dâune Ă©niĂšme dĂ©claration de ce mĂȘme Abu Obeidah. Et vous ne comprenez pas ce que cela me fait, cela me ramĂšne Ă ces terribles jours de nuits blanches et de terrible incertitude. Est-ce vraiment une guerre psychologique ?! Dans une sorte de blessure ouverte qui saigne et ne guĂ©rit pas, et une telle dĂ©claration nous inquiĂšte tous. »
Yifat Zeiler : « Ă ce jour, il nây a aucune certitude quant Ă lâĂ©tat de Shiri, Jordan, Ariel et Kfir »
Yifat Zeiler, la cousine de Shiri Bibas, a Ă©voquĂ© il y a un an lâaccord dans lequel les membres de sa famille ne sont pas revenus. « Il y a un an, nous regardions les informations. Nous attendions que le tĂ©lĂ©phone sonne pour nous dire que demain ils reviendraient, nous avons vu les cĂąlins des rapatriĂ©s, les rĂ©unions dĂ©chirantes, les familles rĂ©unies â et nos cĆurs sont Ă la fois emplis de joie et pincĂ©s dâenvie, nous attendions nous aussi de retrouver nos proches. »
« Shiri, Kfir et Ariel auraient dĂ» revenir dans le mĂȘme accord, dans le temps suivant â et avec eux 7 femmes de plus, 7 autres kidnappĂ©es de lâenfer. Que serait-il arrivĂ© si nous avions attendu un jour de plus ? Juste un temps de plus », a-t-elle ajoutĂ©. « Shiri et les enfants Ă©taient dĂ©jĂ Ă la maison et peut-ĂȘtre aurions-nous les rĂ©ponses aux questions et aux angoisses qui nous accompagnaient depuis plus dâun an. Carmel Gat aurait pu ĂȘtre Ă la maison, Eden Yerushalmi aurait pu ĂȘtre Ă la maison. Nous, les membres de la famille, nous promenons avec un gros nuage au-dessus de nos tĂȘtes, Ă ce jour, il nây a aucune certitude quant Ă lâĂ©tat de Shiri, Jordan Ariel et Kfir ; sont- ils en vie ? »
Zeiler a Ă©galement critiquĂ© les dirigeants â et a parlĂ© de la douleur que la famille ressent depuis le 7 octobre : « Les Ă©lus nous tournent le dos et nous demandent dâĂȘtre brefs. De faire taire leurs voix. Quâil leur sera plus facile de nous ignorer, parce que nous attendons depuis un an un accord qui ramĂšnera tout le monde. Câest difficile de garder espoir, bien sĂ»r. AprĂšs si longtemps et au dĂ©but dâun nouvel hiver, nous nâen avons plus la force, mais câest notre devoir en tant que famille envers nos proches. »
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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