Dans le cockpit d’un héros : un pilote d’élite israélien raconte l’assaut contre l’Iran

Par Infos Israel News
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20/06/2025

Alors que les forces israéliennes intensifient leurs frappes contre les infrastructures militaires iraniennes dans le cadre de l’opération « Am KeLavi », un témoignage rare et puissant vient éclairer les coulisses de cette offensive. Le lieutenant-colonel de réserve H’, pilote vétéran de chasse F-15, s’est confié dans une interview exclusive au journal Maariv, livrant un aperçu humain et stratégique de l’intérieur du cockpit.

Ce père de famille de 50 ans, membre actif de l’escadrille depuis des décennies, décrit sans emphase l’intensité de la mission, la charge mentale et la fierté d’agir pour la sécurité d’Israël.

« Tu ne voles pas pour toi, tu voles pour ton pays »

« C’est une responsabilité énorme. On s’y prépare depuis des années », explique-t-il avec calme. « Tu sors en mission contre l’Iran en sachant que chaque seconde compte. Tu ressens l’histoire en train de s’écrire. »

L’officier, mobilisé en réserve depuis plusieurs mois, raconte comment l’ordre d’attaque, quand il est enfin donné, n’est que la pointe visible d’un immense iceberg de préparation : des années d’entraînement, de révisions tactiques, d’adaptation mentale.

« Ce n’est pas Gaza. Ce n’est pas le Liban. C’est l’Iran. Cinq heures de vol, des ravitaillements, des conditions météo instables… et la certitude que la moindre erreur peut avoir des conséquences pour tout le pays. »

L’unité au cœur du succès

Le lieutenant-colonel insiste sur la dimension collective de l’opération : techniciens, services de renseignement, planificateurs de mission, officiers au sol… « C’est une chaîne de précision absolue. Sans eux, rien ne se fait. »

Chaque mission vise des cibles stratégiques : batteries de missiles, infrastructures nucléaires, centres de commandement. « Tout est millimétré. Chaque bombe compte. Si je rate ma cible, c’est peut-être une salve de roquettes que subira Tel-Aviv demain. »

Le retour : entre émotion et discipline

H’ décrit aussi le moment du retour : la tension, la libération émotionnelle, puis immédiatement le débriefing.
« Tu rentres, tu prends une grande respiration, tu serres la main de tes coéquipiers… et cinq minutes plus tard, tu es en salle de débrief. Il faut analyser, corriger, transmettre. C’est le seul moyen de progresser et de réussir la prochaine mission. »

Quant à sa famille : « Je n’ai rien dit avant la mission. Après l’atterrissage, je les ai appelés pour dire que tout allait bien. C’est tout. Moins ils savent, mieux c’est. Par sécurité, mais aussi pour l’équilibre émotionnel. »

Une double vie : citoyen et combattant

Depuis le 7 octobre, de nombreux pilotes vivent entre deux réalités : civile et militaire. H’ le décrit avec lucidité : « On retourne au boulot, puis on repart en mission, parfois pour quelques jours, parfois pour des semaines. On vit dans deux mondes à la fois. »

Mais cette transition permanente ne diminue en rien leur efficacité. Au contraire : « L’adaptation est dans notre ADN. Nous savons que la menace est constante. Nous sommes prêts en permanence. »

Une préparation mentale aussi capitale que la technique

Le pilote revient longuement sur l’importance de la préparation psychologique : entraînements, simulations, discussions en escadrille.
« Tu dois être prêt à tout : au changement de plan en vol, aux pannes, aux imprévus. Il faut rester concentré, calme, lucide. Tu penses à trois choses : réussir la frappe, répondre aux menaces, revenir vivant. »

Et même après la mission, le relâchement est limité. « Il faut rester vigilant. L’opération ne s’arrête jamais après un vol. Elle continue dans le renseignement, la transmission, la planification. »

Hommage aux équipes au sol

Avec une humilité sincère, H’ insiste sur le rôle crucial des techniciens :
« Ce sont eux qui s’assurent que chaque appareil est opérationnel, que chaque armement est parfaitement monté. Leur travail est invisible pour le public, mais il est vital. Chaque succès aérien leur revient aussi. »

Une mission transgénérationnelle

Enfin, H’ évoque avec émotion l’héritage des générations précédentes : « Ceux qui ont combattu dans les guerres d’Israël nous ont transmis un message clair : sois prêt à voler demain matin. Je m’y suis préparé pendant plus de 20 ans. Et ce jour est arrivé. »

Conclusion : « Une fierté et une responsabilité »

Dans cette guerre contre un ennemi lointain, secret et déterminé, les pilotes de Tsahal représentent le fer de lance d’une nation défensive mais résolue. Le témoignage du lieutenant-colonel H’ illustre la discipline, le sang-froid et la conviction qui animent l’armée de l’air israélienne.

« C’est un honneur de servir. Tant qu’on aura besoin de nous, nous serons là. »

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