Malgré des alertes sévères émises par le Conseil national de sécurité israélien concernant des projets d’attentats terroristes visant des Israéliens dans le Sinaï, 26 000 Israéliens ont franchi le passage frontalier de Taba ce mois-ci, en route vers les plages dorées et les eaux turquoise de la péninsule égyptienne.

Nissim Hazan, directeur israélien du poste frontalier de Taba, rapporte que 31 000 personnes sont revenues d’Égypte (certaines étant parties avant avril). Il décrit un passage fluide dans les deux sens, et note que les autorités égyptiennes traitent les voyageurs avec respect.

Des avertissements ignorés

Alors que le gouvernement israélien fait pression sur l’Égypte pour accueillir des Gazaouis, les touristes israéliens affluent en masse, ignorant ostensiblement l’avertissement de niveau 4, le plus élevé, émis par le Conseil national de sécurité. Celui-ci met en garde contre des menaces sérieuses de la part du Hamas et d’autres groupes terroristes opérant dans la région.

Mais cela n’effraie pas les vacanciers : plongée, baignade et détente sur les plages du Sinaï restent au programme, alors même que la Turquie a fermé ses portes, que la Grèce devient inabordable, et qu’à Aqaba (Jordanie), les Israéliens ne sont pas les bienvenus.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Ambiguïtés diplomatiques et sécurité égyptienne

Mohamed Amer, responsable du tourisme égyptien, déclare :

« Nous traitons les Israéliens comme n’importe quel autre touriste. »

Pourtant, en réalité, il n’y a presque plus de touristes non israéliens dans le Sinaï en raison des tensions.

À noter : un cas de discrimination a récemment été signalé, lorsqu’un établissement nommé « Rock Sea », tenu par des Allemandes, a rejeté la réservation d’un touriste israélien en invoquant « une atmosphère tendue ». Une enquête menée par les autorités égyptiennes a révélé que :

  • cinq Israéliens y séjournaient déjà,
  • l’établissement ne possédait aucune licence officielle.

Les gérantes pourraient être sanctionnées ou voir l’établissement fermé temporairement.

Rupture du dialogue politique

La relation avec l’Égypte est qualifiée de « film catastrophe » par l’autrice de l’article :

Depuis le 7 octobre, Netanyahou n’a ni parlé ni rencontré le président égyptien Al-Sissi.

Officiellement, les deux pays s’engagent à respecter les accords de paix, mais sur le terrain, des violations existent des deux côtés :

  • L’Égypte a introduit artillerie et troupes au-delà des limites fixées par les accords.
  • Israël, bien que retiré du Sinaï, surveille activement le passage de Rafah et reste présent sur le corridor Philadelphie côté Gaza.

Contradictions flagrantes

Alors que plus de la moitié des touristes israéliens au Sinaï sont arabes israéliens, la circulation est à sens unique : les Israéliens peuvent entrer en Égypte via Taba, mais l’entrée en Égypte continentale (Le Caire, Alexandrie, Louxor) est bloquée depuis le meurtre de trois Israéliens à Alexandrie l’an dernier.
La section consulaire égyptienne à Tel-Aviv a suspendu la délivrance de visas, expliquant vouloir éviter les « mauvaises surprises ».

Enjeux régionaux

Le président Al-Sissi revient d’une visite exceptionnelle au Qatar, qui cherche à dominer les négociations sur l’avenir de Gaza. Malgré ses réticences, l’Égypte accepte une aide financière de 7 milliards de dollars du Qatar, face à une crise économique aiguë et au blocage du canal de Suez par les Houthis.

Appel à relancer le dialogue

Le message de l’article est clair :

Sans communication directe entre Netanyahou et Al-Sissi, les tensions continueront de croître.

Une simple initiative téléphonique pourrait changer la donne. Les émissaires américains sont prêts à jouer les médiateurs.
« Si Netanyahou appelle, Al-Sissi ne raccrochera pas. »