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Dans les coulisses d’une relation avec un mari arabe : la vĂ©ritĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e après des annĂ©es

main aux frères

Photo : Yad LachaĂŻm

« Quand je commence Ă  prier, une pierre tombe de mon cĹ“ur. Je commence Ă  respirer, tout disparaĂ®t », a dĂ©clarĂ© Yael (le pseudonyme par lequel elle Ă©tait appelĂ©e dans l’article) alors qu’elle posait pour une photo Ă  JĂ©richo, vĂŞtue d’un voile noir d’oĂą seuls ses yeux ressortent. « Entre moi et Dieu, je suis musulmane », a-t-elle dĂ©clarĂ© dans une interview en Ă©tendant un tapis pour une prière musulmane. « Après l’accouchement, je n’ai pas reçu le ‘Shema Yisrael’, mais j’ai commencĂ© Ă  lire le Coran. C’est ce qui a clĂ´turĂ© le dĂ©bat pour moi, je n’ai aucun doute. »

Son mari musulman a Ă©tĂ© photographiĂ© Ă  cĂ´tĂ© d’elle alors qu’elle faisait dĂ©filer le rĂ©cit de leur rencontre. Dans une autre image, elle est photographiĂ©e avec sa belle-mère la serrant dans ses bras et souriant tandis que l’intervieweur Hamo plaisante avec la belle-mère sur l’accent arabe sarcastique de sa belle-fille. « Ils commencent une nouvelle vie, exposĂ©s aux prĂ©jugĂ©s, au racisme ainsi qu’Ă  la haine », a dĂ©clarĂ© son beau-père, et l’interviewĂ© a ajoutĂ© : « Je ne suis pas une personne libre. J’ai peur. Ils ont menacĂ© ma vie. J’ai peur des organisations religieuses et de ma famille. »

Ce n’est que vers la fin de l’article que la vĂ©ritable raison pour laquelle l’article a Ă©tĂ© filmĂ© est rĂ©vĂ©lĂ©e : l’avocat du mari parle des difficultĂ©s que les autoritĂ©s posent au mari sur le chemin de l’obtention de la carte d’identitĂ© bleue. « Nous avons fait l’entretien pour qu’il obtienne une carte d’identitĂ© bleue », dit-elle aujourd’hui. « Ils m’ont forcĂ© Ă  prendre une photo avec le voile et le tapis de prière. J’ai fait tout ce qu’ils m’ont dit, comme un robot. J’Ă©tais lĂ  sans opinion personnelle, un animal mort, comme un zombie, faisant ce qu’on me dit de faire sans poser de questions. »

Elle s’appelle Dana. Cela fait environ quatre ans qu’elle est sortie d’une relation destructrice et violente, mais le processus de rĂ©habilitation est encore long. « Le fait que je sois sortie de lĂ  est un miracle », dit-elle avec enthousiasme. Elle a rĂ©cemment tournĂ© une vidĂ©o pour l’organisation Yad Lachaim, dans laquelle elle a Ă©tĂ© interviewĂ©e par Yanon Magal, et elle lui a racontĂ© de quoi elle avait Ă©tĂ© sauvĂ©e et lui a demandĂ© de donner de l’espoir Ă  d’autres femmes en couple avec un partenaire musulman. « Je veux inspirer un vĂ©ritable espoir », dit-elle. « J’entends ce que les captifs ont vĂ©cu Ă  Gaza et je les comprends. Beaucoup de femmes qui vivent avec un partenaire musulman les comprennent. Nous seuls savons ce que nous avons vĂ©cu, mais il est important qu’elles sachent qu’il est possible de sortir de Gaza. « 

Dana a vĂ©cu Ă  JĂ©richo pendant plus de dix ans et a eu cinq enfants avec son partenaire musulman jusqu’Ă  ce qu’elle puisse sortir de lĂ  avec l’aide de l’organisation. Aujourd’hui, après le massacre de Sim’hat Torah, elle veut raconter la vĂ©ritable histoire de sa vie de musulmane, et elle est sĂ»re que c’est prĂ©cisĂ©ment maintenant que de nombreuses femmes qui vivent comme elle l’écouteront et comprendront qu’il s’agit d’exploitation et d’abus. « La vĂ©ritĂ© m’a explosĂ© au visage », dit-elle. « Dans une interview avec la Douzième chaĂ®ne, j’ai dit que j’Ă©tais un exemple selon lequel on peut vivre ensemble, mais ce n’est tout simplement pas vrai. C’est une vie malheureuse. »

Que signifie « besoin » ?

Est-ce que toutes les femmes vivent là-bas comme ça ?

« La majorité », dit-elle. « La situation de toutes les femmes lĂ -bas est mauvaise et il n’y a personne pour les aider. » Le fait qu’elle soit juive Ă©tait dans de nombreux cas Ă  son dĂ©triment, mais cela la sauvait aussi souvent des coups : « Ses parents avaient peur qu’il m’arrive quelque chose et que l’armĂ©e entre Ă  cause de cela. Quand nous vivions avec eux, sa mère se tenait entre lui et moi quand il voulait me battre, et elle a pris les coups. » Ce jour-lĂ , il l’a Ă©galement chassĂ©e de la maison, l’a mise dans la voiture et l’a dĂ©posĂ©e au carrefour Almog . « Je suis retournĂ© Ă  JĂ©richo en auto-stop. Je n’Ă©tais pas prĂŞt Ă  y laisser mes enfants. »

En 2015, son mari l’a informĂ©e qu’il souhaitait prendre une seconde Ă©pouse. « MĂŞme avant cela, il avait d’autres femmes, certaines d’entre elles qu’il avait ramenĂ©es Ă  la maison, mĂŞme lorsque j’Ă©tais enceinte », dit-elle. En plus de cela, il l’a endettĂ©e d’un demi-million de shekels Ă  la banque : « Je devais faire tout ce qu’il disait sur le compte. D’une manière miraculeuse, c’Ă©tait aussi ma possibilitĂ© de m’en sortir, car j’ai commencĂ© Ă  rencontrer quelqu’un qui m’a orientĂ© vers Yad Lehaim

En 2020, Dana, avec l’aide de ses frères, a rĂ©ussi Ă  s’enfuir Ă  Dimona, la ville de rĂ©sidence de sa mère. « Deux jours auparavant, j’ai dĂ©chirĂ© le ciel avec mes larmes et j’ai dit Ă  Dieu : je ne partirai jamais d’ici ! Soit il me tuera, soit je me suiciderai. S’il vous plaĂ®t, faites sortir moi et les enfants ! » Après quelques jours, son mari a demandĂ© le divorce et elle a pu rapidement terminer la procĂ©dure de divorce. Cependant, mĂŞme le divorce n’a pas mis fin Ă  cette relation destructrice : « Après le divorce, il a commencĂ© Ă  me traquer. Sans les gens de Yad Leahim, je n’aurais pas survĂ©cu. Ils Ă©taient avec moi au tĂ©lĂ©phone jour et nuit, parce que je J’ai eu des crises d’angoisse Ă  cause de son harcèlement. Il a Ă©galement envoyĂ© des menaces aux enfants, ils m’ont fait des coupures dans les roues et la voiture a Ă©galement Ă©tĂ© cambriolĂ©e, c’Ă©tait un vĂ©ritable traumatisme. »

Aujourd’hui, elle souffre d’un post-traumatisme persistant et Yad Leahim l’accompagne pleinement et l’aide Ă  bĂ©nĂ©ficier d’une thĂ©rapie Ă©motionnelle, de mĂ©dicaments et d’un encadrement parental. « Quand j’Ă©tais lĂ -bas, j’Ă©tais littĂ©ralement au bord de la folie », tĂ©moigne-t-elle.  » LĂ -bas, ils me prenaient tout : les vĂŞtements que ma mère achetait pour moi et les enfants, mĂŞme le shampoing et le dentifrice, mais aussi l’argent de la sĂ©curitĂ© sociale. Mentalement, je n’avais pas non plus mon mot Ă  dire, j’Ă©tais comme un robot, je faisais tout. On m’a dit qu’il m’a fallu du temps pour m’arrĂŞter. C’est aussi Ă  ce moment-lĂ  que j’ai rĂ©ussi Ă  m’enfuir », raconte-t-elle. « Ils m’ont convaincu que je ne me dĂ©brouillerais pas dehors et que je n’avais vraiment rien quand je suis parti de lĂ -bas, pas de rĂ©frigĂ©rateur, pas de machine Ă  laver, rien. Dans une relation comme celle-ci, vous ĂŞtes dans une situation oĂą vous n’avez rien d’autre que le CrĂ©ateur de le monde. »

Elle se renforce en observant les mitsvot et ses jeunes enfants étudient dans un cadre religieux. « Je suis dans une place complètement différente en Dieu », dit-elle, « Yad Lachaim, le bracelet, éduque ou encadre chacun de mes enfants et ils renforcent leur judaïsme. »

« Ce que j’ai vĂ©cu, ils le vivent doublement. Dans la culture musulmane, le mari obtient tout ce qu’il veut de la femme, quelle que soit sa volontĂ©. Les femmes n’ont pas le libre choix, seul l’homme est important. La violence mentale et le contrĂ´le psychologique Ce que j’ai vĂ©cu est similaire Ă  ce que le Hamas nous fait aujourd’hui : ils jouent avec notre esprit pour provoquer une rupture absolue. Il est clair pour moi que si je ne sortais pas de lĂ , je deviendrais fou avant de mourir mentalement. L’humiliation est pour eux un motif fort, la blessure mentale passe avant la blessure physique, et Ă  partir de lĂ , il est plus facile de briser la personne. »

>MalgrĂ© ce que vous avez vĂ©cu, vous parlez de gratitude et d’encadrement privĂ©.

« Par la grâce du ciel, moi et mes cinq enfants avons Ă©tĂ© sauvĂ©s de lĂ . Je suis effectivement blessĂ© mentalement, mais il y a aussi des femmes qui reviennent blessĂ©es physiquement et sans leurs enfants, qui restent derrière. Concernant la foi, depuis que je suis enfant J’ai parlĂ© Ă  Dieu », dit-elle. « S’accrocher Ă  la foi m’a beaucoup aidĂ© et m’a donnĂ© de la force. Au fur et Ă  mesure que je devenais plus fort, j’ai rĂ©alisĂ© Ă  quel point Dieu Ă©tait avec moi, et c’est probablement ce que j’ai dĂ» traverser. C’est ma mission, et cela me fortifie. Je Je suis reconnaissant parce que je suis un miracle visible et j’ai un amour infini pour le CrĂ©ateur du monde. » .

Dans quelle mesure êtes-vous connecté à votre judaïsme aujourd’hui ?

Très connectĂ©. Je prie Dieu chaque jour, lui demandant de me pardonner le passĂ© et de me donner de la force pour l’avenir. Je remercie Ă©galement Dieu de m’avoir envoyĂ© la main des frères. Une main aux frères est celui qui m’a donnĂ© la sienne et m’a sauvĂ© du trou dans lequel j’Ă©tais. Celle qui m’a donnĂ© la force d’avancer et qui m’a montrĂ© que beaucoup de femmes ont franchi ce pas avant moi, en sont sorties et ont commencĂ© une nouvelle vie.

Je reste modeste, je participe aux samedis de l’organisation, je parle aux filles qui sont dans une situation comme la mienne pour les aider Ă  s’en sortir et je sens que Dieu m’accueille Ă  bras ouverts.

 

Ces jours-ci, Yad Leahim mène une campagne visant à demander au grand public de participer aux vastes activités de sauvetage et de réhabilitation menées auprès de ces femmes juives et de leurs enfants.

« Nous voulons tous avoir la chance d’avoir une bonne et douce annĂ©e, et cette fois, au milieu de la guerre avec nos ennemis, nous avons besoin d’une bĂ©nĂ©diction particulière : pour la protection, pour de bons moyens de subsistance, pour les enfants, pour le reste de la vie. le corps et l’âme, pour un foyer paisible et des mariages dĂ©cents. C’est le moment de rĂ©colter un don pour sauver ces femmes et ces enfants des villages arabes.

Ă€ Roch Hachana et Ă  Yom Kippour, nous organiserons des prières dans les lieux saints et auprès des grands et justes de la gĂ©nĂ©ration d’IsraĂ«l dans lesquels vos noms seront mentionnĂ©s, et nous organiserons Ă©galement des prières spĂ©ciales Ă  la veille de Roch Hachana et Ă  la veille de Yom Kippour Ă  la mĂ©moire du ‘Baal Peri Ha’aretz’ Rabbi Menachem Mendil de Vitapesq ZIA qui est Ă  TibĂ©riade et l’un des Ă©tudiants du Magid de Mezrich

Le centre d’enregistrement des prières a indiquĂ© qu’il est recommandĂ© de transfĂ©rer les noms dès maintenant et de ne pas attendre les heures stressantes des derniers jours. Les noms peuvent ĂŞtre transfĂ©rĂ©s ici sur le site Web de Yad Lachaim ou en appelant la hotline au *9234.

Yad Leahim tient Ă  souligner que la vidĂ©o vise Ă©galement Ă  sensibiliser le public Ă  cette question, afin de susciter de plus en plus d’enquĂŞtes sur le sujet. « Si vous connaissez une femme juive qui se trouve dans une situation similaire, contactez-nous au plus vite et nous ferons tout pour l’aider », exhorte l’organisation.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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