Dans une rue calme de Jérusalem, une guerre mondiale fait rage entre les habitants

Dommages aux véhicules, menaces et plaintes à la police. Une décision récente prise par la municipalité de Jérusalem a déclenché une confrontation frontale passionnée et incontrÎlable entre les habitants.

Depuis plusieurs semaines, le stationnement dans la rue Shechel, dans le quartier de Givat Mordechai, est devenu un champ de bataille. Les belligĂ©rants ont d’un cĂŽtĂ© les voisins qui habitent dans la rue et de l’autre les habitants du bĂątiment numĂ©ro 61.

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Ces derniers ont dĂ©clarĂ© que les parkings, jusqu’à rĂ©cemment dĂ©finis comme publics, leur appartenaient et que seuls les locataires Ă©taient autorisĂ©s Ă  y stationner. Pour Ă©tayer leur affirmation, ils brandissent un avis juridique officiel selon leur affirmation, Ă©crit sur une page avec le logo de la municipalitĂ© de JĂ©rusalem et signĂ© par nul autre que l’avocat Haim Nargassi, le conseiller juridique adjoint de la municipalitĂ© de JĂ©rusalem et le chef du parquet municipal. Cependant, selon les voisins, il s’agit d’une dĂ©cision arbitraire et injuste qui ignore la dĂ©cision rendue en 2013 par le juge de district Gilad Hess, qui Ă©tait Ă  l’époque prĂ©sident de la commission d’appel de JĂ©rusalem, selon laquelle ces stationnements les lots sont des terrains publics, et que la formulation du tabou accorde au grand public le stationnement des vĂ©hicules.
 Dans la plainte dĂ©posĂ©e auprĂšs de la municipalitĂ© par les locataires qui se sont sentis lĂ©sĂ©s, il apparaĂźt qu’à la suite d’un recours dĂ©posĂ© par une femme responsable d’une des autoritĂ©s locales du nord du pays auprĂšs du procureur municipal, Mme Nargassi, le 2 avril 2024, le conseiller juridique a rĂ©digĂ© un avis qu’il a envoyĂ© au prĂ©sident du comitĂ© de la maison au 61 rue Shachal Ă  Givat Mordechai concernant l’installation d’un panneau qui transformera le parking, qui est un espace public, en un parking privĂ© pour les rĂ©sidents de le bĂątiment.
« L’utilisation autorisĂ©e de la zone est destinĂ©e au stationnement et au libre passage des piĂ©tons. D’aprĂšs le matĂ©riel prĂ©sentĂ©, il apparaĂźt que la formulation du tabou indique mĂȘme l’affinitĂ© de la jouissance avec ladite zone. Au vu de tout ce qui a Ă©tĂ© dit, il n’y a aucune objection Ă  placer Ă  cet endroit des panneaux indiquant que la zone est utilisĂ©e pour un parking privĂ©, mais bien entendu, elle doit ĂȘtre maintenue sur la droite de passage piĂ©tonnier comme indiquĂ© dans le libellĂ© du tabou ».
Les plaignants ont soulignĂ© que la façon dont les choses sont prĂ©sentĂ©es donne l’impression qu’il s’agit d’un avis juridique officiel de la municipalitĂ©, « sur le papier signĂ© de la municipalitĂ© de JĂ©rusalem, et le procureur municipal de la municipalitĂ© le signe avec son titre – l’adjoint conseiller juridique de la commune et chef du parquet municipal ».
Attention : un véhicule étranger sera remorqué
Sur la base de la lettre de Mishna, les propriĂ©taires des appartements de l’immeuble se sont empressĂ©s d’accrocher des pancartes dans le parking avec le texte suivant : « Parking privĂ© pour les rĂ©sidents de la rue 61 rĂ©pertoriĂ©e dans le tabou. Un vĂ©hicule Ă©tranger sera remorquĂ© aux frais de le propriĂ©taire du vĂ©hicule. »
À partir de ce moment, les parkings en question sont devenus le centre d’un conflit houleux et plein de passions. Selon les voisins, dans plusieurs cas, les propriĂ©taires des appartements de l’immeuble en question ont appelĂ© la police, qui a ordonnĂ© aux conducteurs de dĂ©placer les vĂ©hicules garĂ©s sur le parking. « Comme la police ne dispose pas des outils nĂ©cessaires pour vĂ©rifier si les panneaux sont lĂ©gaux ou non, il y a eu des cas oĂč la police a ordonnĂ© aux propriĂ©taires de voitures de quitter les parkings. »
À un moment donnĂ©, les agents de la station de Moriah en ont eu assez de se voir appelĂ©s Ă  maintes reprises pour s’occuper d’un conflit dans lequel il n’était pas clair qui avait raison, et ils ont informĂ© toutes les parties qu’ils n’avaient pas le pouvoir de prendre une dĂ©cision et a donc exhortĂ© les locataires Ă  communiquer avec l’inspecteur des copropriĂ©tĂ©s. Selon les locataires, il y a une trĂšs grave pĂ©nurie de stationnement dans la zone, de sorte que de nombreux propriĂ©taires de voitures sont obligĂ©s de se garer trĂšs loin de leur domicile et de marcher, et cela est dĂ» au fait que le parking le plus proche est attribuĂ© aux rĂ©sidents de l’immeuble spĂ©cifique.
 
 
 « Un jour, nous sommes arrivĂ©s au parking et tout Ă  coup, nous avons vu un grand panneau sur l’immeuble et huit ou neuf autres panneaux indiquant qu’il s’agissait d’un parking privĂ© des rĂ©sidents de l’immeuble », raconte un locataire dans la rue. « Un inspecteur est venu et a dit : « Ils ont mis des panneaux dans leur espace privĂ©, je ne peux rien faire. Au dĂ©but, nous l’avons ignorĂ© et avons continuĂ© Ă  nous garer, mais ensuite c’est devenu une vĂ©ritable guerre, ils ont criĂ© sur les locataires qui se garaient, les essuie-glaces ont disparu des vĂ©hicules, il y avait aussi des menaces que nos vĂ©hicules seraient endommagĂ©s, donc beaucoup ont prĂ©fĂ©rĂ© ĂȘtre intelligents et non injustes et ont dĂ©placĂ© les vĂ©hicules.
« Nous sommes impuissants face au systĂšme », ajoute le locataire, « il y a une intention d’engager un avocat et d’aller au tribunal ».
Un autre locataire a dĂ©clarĂ© : « Les gens avaient peur de se garer lĂ -bas, mĂȘme s’il y a un grave manque de places de stationnement. Je me suis garĂ© lĂ -bas et je me suis tournĂ© vers l’un des voisins qui habite dans le mĂȘme immeuble et il m’a dit qu’il appellerait la police et ferait remorquer ma voiture. « 
« Au tribunal de décider »
Suite Ă  la pose des panneaux et aux tensions qui les entourent, huit comitĂ©s de maison se sont rĂ©unis et ont Ă©crit en avril une lettre acerbe Ă  la municipalitĂ© dans laquelle ils protestent contre la dĂ©cision et exigent qu’elle soit rĂ©voquĂ©e : « Contrairement Ă  notre position, la lettre constitue un violation d’autoritĂ©. À sa connaissance, la loi n’accorde pas au conseiller juridique de la commune ou Ă  l’un de ses employĂ©s des pouvoirs en matiĂšre de dĂ©cisions exclusives. Il existe d’autres parties Ă  qui ces pouvoirs ont Ă©tĂ© accordĂ©s par la loi.
 
 Les reprĂ©sentants des autres locataires dans la rue ont Ă©galement informĂ© Me Nargassi que « tant que vous ne retirerez pas votre lettre et n’informerez pas les locataires que ce que vous avez Ă©crit dans votre lettre est faux, il n’y aura pas d’échappatoire et nous serons obligĂ©s de prendre des poursuites judiciaires pour garantir que nos droits de propriĂ©tĂ© ne soient pas violĂ©s. Nous exigeons que, dans l’attente d’une enquĂȘte, une directive soit Ă©mise au comitĂ© des rĂ©sidents et Ă  la police israĂ©lienne selon laquelle il ne devrait y avoir aucune application concernant ces panneaux et que le problĂšme soit clair.
Ce n’est que deux mois plus tard que l’adjoint au mĂ©diateur municipal a rĂ©pondu au recours des reprĂ©sentants des locataires et y a dĂ©clarĂ© : « Nous ne nous considĂ©rons pas comme un tribunal », Ă©crit le procureur Nargassi, « tant qu’il y aura s’il s’agit d’un litige civil relatif Ă  l’utilisation des stationnements susmentionnĂ©s, vous pouvez vous adresser Ă  l’inspecteur des copropriĂ©tĂ©s ou Ă  d’autres tribunaux judiciaires ».
D’ailleurs, bien qu’il ait dĂ©clarĂ© qu’il ne se considĂšre pas comme un tribunal, il a ajoutĂ© dans sa lettre que « notre dĂ©cision prĂ©cĂ©dente concernant les places de stationnement privĂ©es pour les rĂ©sidents de la rue est valable ».
Il est important de souligner qu’aprĂšs le dĂ©pĂŽt de la plainte auprĂšs de la municipalitĂ©, les rĂ©sidents de l’immeuble ont enlevĂ© le panneau interdisant le stationnement Ă  ceux qui n’habitent pas dans l’immeuble, mais les voisins exigent qu’une dĂ©cision officielle soit prise pour empĂȘcher une nouvelle tentative de attribuer les places de stationnement aux rĂ©sidents de l’un ou l’autre immeuble.
Parking privé pour un ancien ministre
Il s’avĂšre que ce n’est pas la premiĂšre fois que les locataires de JĂ©rusalem reçoivent un avis de ce genre de la part du conseiller juridique adjoint et du chef du parquet. Le ministre et ancien prĂ©sident du Service fĂ©dĂ©ral des impĂŽts Zebulon Orlev et ses voisins du bĂątiment ont Ă©galement reçu il y a quatre ans une autorisation similaire pour installer un panneau autorisant le stationnement uniquement pour eux, « à la suite de notre agrĂ©able rencontre d’il y a deux jours et de votre prĂ©cĂ©dente demande », lui a Ă©crit l’avocat Nargassi, « l’utilisation autorisĂ©e est pour le stationnement et au-delĂ . De plus, un contrĂŽle de planification dans le systĂšme SIG montre que le polygone de la parcelle 118 comprend Ă  la fois le bĂątiment de Rehov Man 4 et le parking adjacent.
Il a Ă©galement ajoutĂ© dans sa lettre : « Il n’y a aucune objection Ă  placer des panneaux indiquant que ce parking ne peut ĂȘtre utilisĂ© que par les rĂ©sidents de Man 4 Street. Bien entendu, l’emprise des piĂ©tons doit ĂȘtre maintenue. »
Outre la confirmation donnĂ©e cette fois par Me Nargassi, il a ajoutĂ© que « si les locataires des immeubles voisins ont diverses objections, cela relĂšve du droit civil et ne concerne pas la municipalitĂ©, sauf si le tribunal en dĂ©cide autrement  ».
Jusqu’à prĂ©sent, conformĂ©ment Ă  la dĂ©cision du procureur Nargassi, les locataires de la rue Main n’utilisent pas le parking, et celui-ci n’est utilisĂ© que par les locataires du bĂątiment numĂ©ro 4, mĂȘme si, selon les autres locataires, selon l’acte de titre de propriĂ©tĂ© sur toutes les parcelles (2-6), il y a un droit de passage vers ces parkings. RĂ©sidents Si quelqu’un ose se garer sur le parking, il trouve la lettre signĂ©e par l’avocat Haim Nargassi sur le cĂŽtĂ© de sa voiture.
Orlev a dĂ©clarĂ© cette semaine que « l’adresse autorisĂ©e pour nous est l’avis juridique. Nous avons demandĂ© et reçu les instructions par Ă©crit et nous agissons conformĂ©ment Ă  elles ». Selon MaĂźtre Ilan Bombach, expert en droit administratif et civil, le conseiller juridique d’une commune n’est pas habilitĂ© Ă  donner un tel avis : « Pour que l’avis soit contraignant, une dĂ©cision doit ĂȘtre prise par un tribunal aprĂšs avoir entendu les positions de toutes les parties, y compris toute personne susceptible d’ĂȘtre lĂ©sĂ©e par la dĂ©cision ».
« Dans deux affaires diffĂ©rentes dans le quartier de Givat Mordechai, le procureur municipal a Ă©mis un avis indiquant que les parkings qui ne sont pas privĂ©s appartiennent Ă  un bĂątiment spĂ©cifique », a dĂ©clarĂ© cette semaine avec colĂšre le prĂ©sident de l’association communautaire Givat Mordechai, Kobi Eisen. la publication d’un tel avis sur un document municipal constitue une exception Ă  l’autoritĂ©. L’association communautaire s’est tournĂ©e vers le service d’orientation du procureur dans le cas du procureur Nargassi, afin de lui clarifier ce qui est autorisĂ© et ce qui est interdit dans le cadre de ses fonctions. « 
L’avocat Nargassi a refusĂ© de rĂ©pondre aux allĂ©gations.
La municipalitĂ© a rĂ©pondu : « L’application de la signalisation dans l’espace public, y compris la signalisation des parkings privĂ©s » placĂ©e dans les zones privĂ©es ayant un lien avec l’espace public, relĂšve de l’autoritĂ© de la municipalitĂ© de JĂ©rusalem. En revanche, le contrĂŽle du stationnement dans les zones en question relĂšve de la responsabilitĂ© de la police israĂ©lienne. Dans les deux cas, des documents d’immatriculation immobiliĂšre et taboue ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s au procureur municipal, appuyant les revendications des habitants et selon lesquels les parkings sont leurs parkings privĂ©s depuis des dĂ©cennies. Tout ce qui a Ă©tĂ© demandĂ© par les rĂ©sidents, c’est la confirmation qu’aucune application ne sera effectuĂ©e conformĂ©ment au rĂšglement sur la signalisation si un panneau « Parking privĂ© » est placĂ©. La rĂ©ponse aux rĂ©sidents est donnĂ©e, comme d’habitude, au nom de la municipalitĂ© de JĂ©rusalem. et non au nom du procureur municipal.
S’il existe des documents contredisant ces affirmations, ils peuvent ĂȘtre transmis au procureur municipal et il examinera la question une seconde fois. La municipalitĂ© de JĂ©rusalem n’agit pas en tant que juge des droits de propriĂ©tĂ©. et ne l’a pas fait. Dans la mesure oĂč il existe des litiges concernant ces droits, le parquet municipal et son chef offrent un service Ă  tout demandeur et rĂ©sident qui souhaite connaĂźtre la voie lĂ©gale pour le faire ».

RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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