De 140 kg à 67 kg : Shira Wasserman raconte comment elle a réussi à réduire de moitié le poids de son corps

À l’ñge de cinq ans, Shira Wasserman Ă©tait considĂ©rĂ©e comme une fille obĂšse. A sa bat Mitzvah elle pesait 110 kg et Ă  20 ans, elle pesait 140 kg. Aujourd’hui, une dĂ©cennie aprĂšs avoir rĂ©ussi Ă  rĂ©duire son poids corporel de 72 kg, elle est devenue une source d’inspiration pour beaucoup de gens qui rĂȘvent de perdre du poids. «Toute ma vie Ă©tait en surpoids», dit Shira Wasserman, «le poids est quelque chose qui a toujours Ă©tĂ© une personne dans ma vie parce que j’étais grosse depuis l’ñge de cinq ans. J’étais la plus grande et la plus grosse parce que j’aimais manger, tout simplement. Mes parents s’en souciaient beaucoup, mais ils ne pouvaient pas faire grand-chose parce qu’ils avaient une enfant qui continuait Ă  manger en secret».

De 140 kg à 67 kg : Shira Wasserman raconte comment elle a réussi à réduire de moitié le poids de son corps - Infos-Israel.News

Jusqu’à l’ñge de 12 ans, Shira Wasserman et sa famille ont vecu dans le nord de Tel-Aviv puis sont venus habiter Ă  Paris pour un travail. Lorsque la mission s’est terminĂ©e Ă  Paris, la famille a dĂ©mĂ©nagĂ© aux États-Unis pour trois ans. « Il est trĂšs difficile d’ĂȘtre un enfant obĂšse au nord de Tel-Aviv. J’ai rencontrĂ© de nouveaux amis aux États-Unis mais la-bas, ĂȘtre gros n’est pas vraiment un problĂšme. »

La famille est retournĂ©e en IsraĂ«l et Shira avait juste 20 ans, elle voulait s’enrĂŽler dans l’armĂ©e israĂ©lienne mais n’a pas Ă©tĂ© acceptĂ©e Ă  cause de sa surcharge pondĂ©rale. « Je pesais 140 kilos », dit-elle, « je ne me suis pas aimĂ©e mĂȘme si j’ai essayĂ©. Je ne pouvais pas m’aimer parce que la sociĂ©tĂ© ne cessait de me rappeler que j’étais grosse. J’aurais pu ĂȘtre la plus talentueuse avec un baccalaurĂ©at, mais Ă  la fin j’étais  » la grosse Shira ». Et j’ai mangĂ© tout le temps sans interruption.

Pourquoi ? Parce que je suis grosse de toute façon et je suis socialement ostracisĂ©e et je n’ai pas d’amis et mon indulgence est de manger ce que je veux. Et non, je n’ai aucun traumatisme ou raison d’avoir ce poids. C’est vrai, mes parents ont divorcĂ© quand j’avais 12 ans, mais j’étais grosse mĂȘme avant que je grandisse dans une maison oĂč tout le monde etait mince et nous n’avons pas une histoire d’obĂ©sitĂ©. « 

Qu’est ce qui vous a fait dĂ©cider de dĂ©buter un changement ?

«À l’ñge de 24 ans, j’étais sur le point de mettre fin Ă  ma vie, et c’est alors que j’ai commencĂ© Ă  faire un changement dans ma vie et Ă  perdre du poids. J’étais Ă©tudiante Ă  l’époque mais j’ai reçu un cadeau de mes parents – un abonnement de gym. J’ai dĂ©cidĂ© que je ne le dirais Ă  personne et j’ai commencĂ© Ă  le prendre comme un projet. AprĂšs avoir perdu cinq kilos, les gens ont remarquĂ©. J’ai commencĂ© Ă  le dire aux gens et j’ai trouvĂ© qu’il y avait une grande attention autour de moi et en l’espace d’un an, j’ai perdu 50 kilos et l’annĂ©e suivante j’ai perdu 20 autres kilos. Au-delĂ  de la nutrition, j’ai aussi fait du sport. C’était trĂšs difficile pour moi de faire du sport parce que je n’étais pas active dĂšs mon plus jeune Ăąge et j’ai fait ce que je considĂ©rais comme incroyable et j’ai commencĂ© Ă  m’entraĂźner. Mais j’ai ensuite eu une grosse crise intĂ©rieur et j’ai dĂ©cidĂ© de commencer Ă  manger de la nourriture saine, personne ne me dirigeait et je l’ai fait toute seule parce qu’à ce moment j’ai commencĂ© Ă  apprendre la nutrition naturelle et Ă  comprendre son importance. J’ai Ă©tudiĂ© toute la question de la nourriture saine Ă  apporter dans mon corps et j’ai rĂ©alisĂ© que j’ai vĂ©cu dans un manque total de comprĂ©hension toute ma vie. « 

De 140 kg à 67 kg : Shira Wasserman raconte comment elle a réussi à réduire de moitié le poids de son corps - Infos-Israel.News

Shira Wasserman, 37 ans, vit actuellement Ă  Herzliya, elle est mariĂ©e Ă  Ronen et a deux filles (six ans et demi et quatre ans). Aujourd’hui, elle pĂšse 67 kilos et elle dit qu’elle pense toujours comme une grosse femme et porte les cicatrices du passĂ©. AprĂšs avoir rĂ©ussi Ă  perdre du poids et atteindre le but dont elle rĂȘvait, elle a dĂ©cidĂ© de raconter son histoire aux gens.

En 2008, elle a publiĂ© une chronique personnelle sur le site internet de Ynet, intitulĂ©e Half Poetry. «Écrire la colonne Ă©tait quelque chose de spontané», dit-elle, «mais aprĂšs avoir vu le nombre d’éloges que cette page recevait, j’ai dĂ©cidĂ© d’en tirer parti pour l’entreprise. En 2009, j’ai ouvert une page Facebook intitulĂ©e «Half Poetry» et j’ai dĂ©jĂ  plus de trente mille followers. Il y a des recettes, des conseils, des motivations et de la publicitĂ© sur des ateliers et des confĂ©rences sur cette page. J’ai Ă©galement un groupe Facebook fermĂ© uniquement aux clients.

Je viens avec des connaissances et pas seulement une expĂ©rience personnelle parce que j’ai appris la nutrition naturelle et ajoutĂ© Ă  mon Ă©quipe existante des diĂ©tĂ©ticiens cliniques. Je prends soin de tous les conseils et de l’orientation dans l’aspect le plus personnel, et les diĂ©tĂ©ticiens traitent les journaux alimentaires. Nous avons Ă©galement un entraĂźneur personnel pour les clients. Il y a en fait une Ă©quipe de soutien disponible tout le temps, et c’est pourquoi nous avons Ă©galement dĂ©veloppĂ© une application sur laquelle nous travaillons depuis six mois et qui s’appelle aussi Half Poetry. L’application est gratuite et son objectif est de fournir un outil avancĂ© pour la nutrition, le sport et l’activitĂ© dans l’eau. Toute personne qui la tĂ©lĂ©charge peut remplir un journal alimentaire et recevoir des alertes sur l’eau potable et aussi un journal des Ă©vĂ©nements manquĂ©s et des succĂšs qui peuvent ĂȘtre enregistrĂ©s par jour.

Ceci est bien sĂ»r liĂ© Ă  mon site et toute personne qui est abonnĂ©e au service peut discuter quotidiennement avec les diĂ©tĂ©ticiens, y compris recevoir des conseils sur son journal alimentaire. Dans mon processus de perte de poids, je n’avais pas d’aide quotidienne et c’est quelque chose qui maintient les gens dans le processus. C’est important d’avoir quelqu’un Ă  ses cĂŽtĂ©s. À ce jour, j’ai aidĂ© quelques milliers de personnes Ă  perdre du poids.  » Ceci est bien sĂ»r liĂ© Ă  mon site et toute personne qui est abonnĂ©e au service peut discuter quotidiennement avec les diĂ©tĂ©ticiens, y compris recevoir des commentaires sur son journal alimentaire.

En mars, Shira Wasserman se rendra aux États-Unis oĂč elle tiendra une sĂ©rie de confĂ©rences Ă  New York, Boston et San Francisco. À son retour des États-Unis, elle entamera un nouveau projet dans lequel elle s’engagera auprĂšs des enfants et des jeunes. « Je serai la seule en IsraĂ«l Ă  faire une confĂ©rence sur    » L’enfance et la jeunesse Ă  l’ombre de l’obĂ©sitĂ© « , dit Wasserman, » une confĂ©rence pour les parents qui pensent que leurs enfants ont un problĂšme d’obĂ©sitĂ© ou de nourriture. Le but de cette confĂ©rence est de donner aux parents un aperçu de la vie de l’enfant, de son impact social et imaginaire, et de donner aux parents les outils pour y faire face.

Quel message voulez-vous vraiment transmettre ? Qu’il est mieux d’ĂȘtre mince ?

«Je ne transmets pas le message d’ĂȘtre mince, parce que je me rĂ©fĂšre Ă  l’expĂ©rience que j’ai subie en tant que personne qui pĂšse 140 kg et qui veut perdre du poids. J’ai des clients qui ne peuvent pas perdre du poids et je leur dis, tout d’abord vous devez vous aimer comme vous ĂȘtes. Vous avez une vie complĂšte, la famille et les enfants. Ma vie Ă©tait vide et j’ai dĂ©cidĂ© de faire un vrai changement. Les gens qui ont vĂ©cu ce que j’ai vĂ©cu ont traversĂ© cette souffrance lĂ  oĂč les gens se rapportent Ă  votre poids plutĂŽt qu’à votre talent, et veulent perdre du poids parce que cela affecte leur vie dans tout. Par exemple, dans les entretiens d’embauche, une fois, je me suis prĂ©sentĂ©e Ă  un entretien d’embauche et on m’a demandĂ© combien de pauses je prenais par jour. « 

Avez-vous des moments de faiblesse ?

« Évidemment. Quand j’ai eu des des moments de faiblesse, j’avais l’habitude de manger tout ce que je voulais, de 4-5 barres de chocolat Ă  2 kilos de rugelach. J’avais un manque de contrĂŽle fou. J’ai encore des restes
 je pense comme une grosse personne mais je me rappelle toujours que je ne le suis pas. Je me suis entraĂźnĂ©e Ă  ĂȘtre diffĂ©rente et aujourd’hui je fais du fitness tous les jours et mĂȘme rĂ©cemment j’ai commencĂ© Ă  courir dix kilomĂštres deux fois par semaine. « 

Avez-vous peur de grossir ?

« Oui. J’ai peur de grossir parce que j’ai Ă©tĂ© traumatisĂ©e par cette obĂ©sitĂ© parce que c’est comme une pente qui se dĂ©tĂ©riore lentement et c’est ma peur. Par exemple, j’étais trĂšs inquiĂšte au sujet des grossesses. « 

Avez-vous déjà senti que vous transmettez cette peur à vos filles ?

« Je ne les effraie pas, mais je les limite. Je vis avec la nourriture et j’ai appris la cuisine en Italie et j’invite beaucoup Ă  ne peux pas vivre seulement avec les lĂ©gumes et les fruits. Je mange tout et c’est ce que je donne Ă  mes filles.

Y a-t-il une autre objectif que vous voulez atteindre ?

« Je meurs d’envie de faire une opĂ©ration qui va Ă©tirer les plis cutanĂ©s excĂ©dentaires qui me restent mais j’ai peur. C’est une chirurgie anesthĂ©sique complĂšte qui s’étend sur tout le corps. Des experts m’ont dit que si je fais cette opĂ©ration, je perds 6-7 kilos. C’est l’excĂšs de peau. Je ne serai jamais Cindy Crawford ou Bar Refaeli, mais c’est le prix Ă  payer pour des annĂ©es de repas, mĂȘme si j’ai perdu du poids, je ne peux pas marcher avec un bikini et je porte un maillot de bain quand je vais Ă  la plage. Je vis avec mon corps en paix mais  que vous ne pouvez pas perdre 70 kilos aprĂšs des annĂ©es et oublier les 140 kg. « 


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
© 2025 – Tous droits rĂ©servĂ©s