DE L’IMPORTANCE, POUR L’ETAT D’ISRAEL, D’ETRE UN ETAT JUIF (CINQUIEME VOLET) –

 

 

IsraĂ«l doit-il ĂȘtre un Etat juif ou un Etat dĂ©mocratique
 Les deux sont-ils conciliables ? (suite)

 

 

 

Mais qu’en est-il de la « complĂšte Ă©galitĂ© sociale et politique Ă  tous ses citoyens, sans distinction de religion, de race ou de sexe » ? En ce qui concerne l’égalitĂ© sociale, elle est garantie par la Torah en ce qui concerne le GuĂšr tochav et est actuellement d’application pour les Arabes rĂ©sidant dans l’Etat juif. « L’égalitĂ© politique », bien qu’actuelle dans l’Etat juif Ă  tous les niveaux de pouvoirs, elle, pourrait poser un problĂšme halakhique si l’on concevait l’Etat juif comme un Etat thĂ©ocratique (A noter que nombre de pays musulmans – sans que cela ne perturbe les nations ! – n’accordent qu’exceptionnellement la citoyennetĂ© aux croyants des autres religions.) mais l’Etat juif ne l’est pas (D’ailleurs, la Halakha ordonne une sĂ©paration entre le Pouvoir civil – le « Roi » – et le Pouvoir religieux – les Cohanim) et la majoritĂ© de son peuple a dĂ©cidĂ© d’accorder aux non-Juifs vivant en IsraĂ«l le droit de vote parlementaire. S’ils reconnaissent la souverainetĂ© juive sur IsraĂ«l et tant qu’il n’y a pas d’apport d’une immigration extĂ©rieure massive (L’Occident souffre actuellement de ce problĂšme et semble incapable de le rĂ©soudre !), il n’existe aucune antinomie entre le fait qu’IsraĂ«l soit un Etat juif et – ainsi que le prouve le peu de reprĂ©sentativitĂ© des « partis arabes » Ă  la Knesseth – le fait d’accorder le « droit de vote » Ă  tous les Ă©chelons aux non-Juifs de l’Etat juif ! Jamais l’Occident ne s’est d’ailleurs inquiĂ©tĂ© du fait que, par exemple, l’Iran et la Mauritanie se dĂ©finissent comme des « RĂ©publiques islamiques » (et que lĂ  et ailleurs, la Charia y soit appliquĂ©e dans toute son horreur) ou mĂȘme que, pour ĂȘtre « Garde suisse » au Vatican, on doive obligatoirement ĂȘtre de religion catholique. Pourquoi cette discrimination ? En France, Henri IV disait que « Paris vaut bien une messe ! »  Pouvoir vivre sur la Terre, Sainte pour les trois monothĂ©ismes, ne vaut-il pas de reconnaĂźtre le « Droit d’hĂ©ritage » du premier occupant ? Le refus de reconnaĂźtre l’Etat d’IsraĂ«l comme l’Etat juif  procĂšde en fait d’une certaine « honnĂȘtetĂ© intellectuelle » des dirigeants Arabes (Si ! Si ! Cela existe de temps Ă  autre et il faut saluer ces rares moments.) : reconnaĂźtre officiellement l’Etat d’IsraĂ«l comme Etat juif reviendrait Ă  reconnaĂźtre aux Juifs le droit d’exister en tant que peuple, leur droit Ă  l’auto-dĂ©termination, leur droit de vivre au milieu de terres musulmanes sans ĂȘtre soumis Ă  la dhimmitude
 ce que les MahomĂ©tans ne peuvent faire, la Loi coranique estimant qu’une Terre ayant Ă©tĂ© soumise, dans l’histoire, au pouvoir musulman doit obligatoirement revenir sous ce joug. (Si – D-ieu prĂ©serve ! – l’Etat juif « tombe », bonne chance ensuite pour l’Espagne, le Portugal, Malte, Chypre, la Bulgarie, la GrĂšce, le Serbie, la Roumanie, la Yougoslavie, la Hongrie, le sud de la France
 mais les gouvernements europĂ©ens travaillent activement Ă  Ă©viter que leurs populations ne se mettent « martel en tĂȘte » Ă  ce sujet !) En effet, « du point de vue musulman, le monde se divise en deux parties : le Dar al-Islam, littĂ©ralement “la maison de la soumission”, et le Dar al-Harb qui signifie “la maison de la guerre”. Le Dar al-Islam est constituĂ© de l’ensemble des terres musulmanes. (
) Le Dar al-Harb, la maison de la guerre, est constituĂ© de l’ensemble des terres non musulmanes. Ces terres doivent ĂȘtre soumises au djihad, Ă  la guerre sainte(
) le djihad  doit permettre de faire entrer l’ensemble de l’humanitĂ© dans le Dar al-Islam, dans la maison de la soumission. Le Dar al-Sulh, la maison de la trĂȘve, correspond aux terres qui ne sont pas encore musulmanes avec qui une trĂȘve est dĂ©clarĂ©e. Mais cette trĂȘve ne peut ĂȘtre que temporaire, le dĂ©lai de la trĂȘve expirĂ© ces terres doivent retourner dans la maison de la guerre ou entrer dans la maison de la soumission. » (voir « Dar al-Islam et Dar al-Harb »[1]). Il est Ă  noter que, dans le cas du Dar al-Sulh, «  dix ans est la durĂ©e maximale de paix pour les musulmans envers les infidĂšles. Une fois que le traitĂ© a expirĂ©, la situation doit ĂȘtre réévaluĂ©e. (
) la seule fonction d’une trĂȘve est de permettre aux musulmans s’ils sont affaiblis de gagner du temps et de se regrouper avant une nouvelle offensive : “Par leur nature mĂȘme, les traitĂ©s doivent avoir une durĂ©e temporaire, car, dans la thĂ©orie juridique musulmane, les relations normales entre territoires musulmans et non-musulmans ne sont pas pacifiques mais guerriĂšres”. En se fondant sur ce point, “les  fuqaha (juristes) sont d’accord pour considĂ©rer une trĂȘve illimitĂ©e comme illĂ©gitime, si les musulmans sont en position assez forte pour repartir en guerre contre les non-musulmans”. (
) Certaines Ă©coles de droit islamique, comme celle des Hanafites, affirment que les responsables musulmans peuvent abroger les traitĂ©s tout simplement si cela semble ĂȘtre Ă  l’avantage de l’islam. » (voir : « The Middle East Quarterly – Hiver 2010 – La Taqiyya et les rĂšgles de la guerre islamique », chapitre : « TrĂȘves et traitĂ©s »[2]) Pour la petite histoire et pour montrer la valeur que les musulmans accordent aux traitĂ©s qu’ils signent : « Yasser Arafat venait de nĂ©gocier un traitĂ© de paix qui avait Ă©tĂ© vivement critiquĂ© comme concĂ©dant trop de choses Ă  IsraĂ«l. Il s’adressa alors Ă  une assemblĂ©e musulmane dans une mosquĂ©e de Johannesburg, et se justifia en ces termes : “Je considĂšre cet accord au mĂȘme titre que l’accord signĂ© par notre prophĂšte Mahomet et les [Banei] Quraysh de la Mecque”. En d’autres termes, comme Mahomet, Arafat n’avait donnĂ© sa parole que pour la renier une fois que la situation le permettrait, c’est-Ă -dire quand les Palestiniens seraient Ă , nouveau en position de passer Ă  l’offensive et de reprendre la route de JĂ©rusalem. » (voir : « The Middle East Quarterly – Hiver 2010 – La Taqiyya et les rĂšgles de la guerre islamique », chapitre : « TrĂȘves et traitĂ©s » en lien n° 2).

 

 

 

L’ETAT D’ISRAEL DOIT DONC RESTER UN ETAT JUIF, DIRIGE PAR DES JUIFS, AVEC LA MAJEURE PARTIE DE SA POPULATION JUIVE ET SES MINORITES RECONNAISSANT EXPLICITEMENT SON CARACTERE JUIF CAR :

 

 

 

– NOUS NE POUVONS FAIRE CONFIANCE AUX BELLES PAROLES DES GOUVERNEMENTS OCCIDENTAUX QUI, L’HISTOIRE PASSEE ET RECENTE L’A PROUVE, ONT UNE FORTE TENDANCE A L’ALZHEIMER LORSQU’IL S’AGIT DE RESPECTER LEURS ENGAGEMENTS ENVERS LE PEUPLE JUIF !

 

 

 

– NOUS NE POUVONS FAIRE CONFIANCE AUX MUSULMANS QUI, SELON LEUR RELIGION, NON SEULEMENT NE SONT PAS TENUS DE RESPECTER LES ACCORDS QU’ILS SIGNENT, SONT OBLIGES DE LES RENIER UNE FOIS QU’ILS REDEVIENNENT LES PLUS FORTS MAIS, DE PLUS, ONT ERIGE AU RANG D’ARME DE GUERRE PERMANENTE LE MENSONGE, L’HYPOCRISIE ET LA DISSIMULATION (voir « The Middle East Quarterly – Hiver 2010 – La Taqiyya et les rĂšgles de la guerre islamique », entre, autres chapitre « La guerre est Ă©ternelle » en lien n° 2) !

 

 

 

– LE FAIT QU’UNE PARTIE IMPORTANTE DE LA POPULATION JUIVE D’ISRAEL NE SOIT PAS « RELIGIEUSE PRATIQUANTE », QU’UNE AUTRE PARTIE SOIT – OU NON – RECONNUE HALAKHIQUEMENT JUIVE, EST UNE AFFAIRES INTERIEURE AU PEUPLE JUIF  QUI NE REGARDE QUE LUI ! ETRE UN CITOYEN HONORABLE DE L’ETAT JUIF CONSISTE A RESPECTER – MEME EN AYANT SES IDEES PROPRES – LES VALEURS JUIVES ET LEUR PHILOSOPHIE, A PARTAGER AVEC LE PEUPLE JUIF UNE CERTAINE FORME DE PENSEE, SES JOIES ET SES PEINES ! « La patrie, disait Roland dans sa “Lettre Ă  Louis XVI”  du 10 juin 1792, n’est point un mot que l’imagination se soit complu d’embellir ; c’est un ĂȘtre auquel on a fait des sacrifices, Ă  qui l’on s’attache chaque jour davantage par les sollicitudes qu’il cause ; qu’on a créé par de grands efforts, qui s’élĂšve au milieu des inquiĂ©tudes, et qu’on aime autant par ce qu’il coĂ»te que par ce qu’on espĂšre ! »

 

 

 

(Le sixiĂšme volet paraitra le 12 mars )

 

 

Par YĂ©h’ezkel Ben Avraham pour Alyaexpress-News

 

 

 

Lexique des mots et noms hébraïques non-expliqués dans le texte

 

 

 

Amoraïm : « Ceux qui disent » ou, pour mieux dire, « qui expliquent, qui développent ». Commentateurs de la Michnah dont on retrouve les discussions dans la Guémara ;

 

Cohen – Cohanim : Descendants de Aaron, seuls habilitĂ©s a exercer comme « prĂȘtres ». Ils ne pouvaient donc accĂ©der au titre de « Roi », celui-ci devant obligatoirement ĂȘtre un descendant de David, donc de la tribu de YĂ©houda. Nos Sages mettent en parallĂšle le fait que les descendant des Maccabim, qui Ă©taient des Cohanim, ont exercĂ© la direction royaume aprĂšs en avoir chassĂ© les Grecs, pour en expliquer la dĂ©gĂ©nĂ©rescence. A ne pas confondre avec les rabbins, ces derniers n’étant que des Juifs plus « instruits » que les autres (Donc une fonction accessible Ă  tous !) et non – comme se l’imaginent les non-Juifs – des « prĂȘtres » ;

 

Cohen Hagadol : « Le Grand PrĂȘtre », qui Ă©tait considĂ©rĂ© comme le plus saint parmi la hiĂ©rarchie sacerdotale. Comme tous les Cohanim, il devait obligatoirement descendre de la famille de Aaron ;

 

GuĂ©mara : Commentaires de la Michnah, ceux-ci constituent avec celle-ci tant le Talmud YĂ©rouchalmi (Talmud de JĂ©rusalem, Ă©crit Ă  Sepphoris, TibĂ©riade, CĂ©sarĂ©e, et achevĂ© vers 350) que le Talmud Babli (Talmud de Babylone, achevĂ© vers l’an 500) ;

 

GuÚr tochav : « Résident étranger » ;

 

Halakha : Parties juridiques et normatives du Talmud ;

 

Halakhique : Selon la Halakha ;

 

Halakhoth : Pluriel de Halakha ;

 

Knesseth : Littéralement « Assemblée ». Parlement israélien ;

 

Maccabim : les MaccabĂ©es (Voir, pour plus de renseignements, le livre apocryphe du mĂȘme nom que l’on trouve dans toutes les bonnes Bibles catholiques) ;

 

Michnah : « Recueil ». Compilation de la Torah orale (chĂ©bĂ©al-pĂ©h – Ś©Ś‘ŚąŚœ-ڀڔ), transmise de gĂ©nĂ©rations en gĂ©nĂ©rations depuis MochĂ©, elle est – dans le judaĂŻsme – Ă  absolument juxtaposer Ă  la Torah Ă©crite (chĂ©bikhtav – کڑڛŚȘŚ‘). Transcrite par Rabbi YĂ©houda Hanassi (“YĂ©houda le Prince”) ou sous sa direction, vers 189-190, elle est divisĂ©e en 63 TraitĂ©s rĂ©partis en six sections appelĂ©es sĂ©darim (“ordres/arrangements”) et constitue la base du Talmud de  Babylone et de celui de JĂ©rusalem ;  

 

Talmud : Mot qui veut dire « Etude ». Vaste compilation des doctrines, discussions et prĂ©ceptes transmis, pour la Michnah, par les TanaĂŻm et, pour la GuĂ©mara, par les AmoraĂŻm. Quelques dĂ©cisions de TanaĂŻms, qui ne se trouvaient pas reprises dans la Michnah, s’ajoutent sous le nom de BaraĂŻtoth (Michnah externe) et en forment la partie nommĂ©e Tossefta (« Additif »). Voir ci-aprĂšs Torah et, ci-avant, Michnah et GuĂ©mara ;

 

TanaĂŻm : “RĂ©pĂ©titeurs” dont on retrouve les opinions principalement dans la Michnah.

 

Torah : Dans le judaĂŻsme, il existe la Torah Ă©crite (Pentateuque) et la Torah orale, qui s’est transmise de gĂ©nĂ©rations en gĂ©nĂ©rations avant d’ĂȘtre retranscrite, avec tous ses commentaires, jusqu’à nos jours. La Torah Ă©crite n’étant qu’un rĂ©sumĂ©, elle est incomplĂšte et, sans la Torah orale explicative, peut ĂȘtre sujette Ă  mauvaises interprĂ©tations
 d’autant plus si elle se lit en une autre langue que la langue originale, l’hĂ©breu (« Traduttore, traditore ! ») ;

 

YĂ©houda : JudĂ©e et Ă©galement le nom d’une des 12 tribus d’IsraĂ«l (Tribu de Judas). Il est Ă  remarquer que YĂ©houda a la mĂȘme racine (Et pour cause !) que YĂ©houdi qui veut dire « Juif » ;

 




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