Le juge du tribunal de première instance de Jérusalem, Zion Sahrai, a statué hier dans une décision extraordinaire que les Juifs pouvaient lire « Shema Yisrael » sur le mont du Temple et même s’y prosterner. Ce faisant, il a annulé la décision de la police d’éloigner trois garçons juifs de la vieille ville pendant 15 jours parce qu’ils avaient crié « Shéma Israël » et se sont prosternés sur le mont du Temple. Il a déclaré que dans les circonstances dans lesquelles les choses se sont déroulées, il n’y a eu aucun « trouble » et aucune crainte n’est apparue que la « paix publique » ne soit violée.

Il convient de noter qu’en pratique, et sous la surveillance de la police, des prières ont lieu dans le minyan sur le Mont du Temple dans lequel, entre autres, la prière « Séhma Yisrael » est récitée depuis environ cinq ans. Ce sont des prières silencieuses et non démonstratives qui se déroulent à l’est de la montagne, sans repères extérieurs tels qu’un talith, des tefillin ou un sidour. D’un autre côté, la police n’autorise pas l’acte de s’incliner sur le Mont du Temple, et la décision du juge peut amener de nombreuses personnes à s’incliner sur le Mont du Temple.

La police a été surprise par la décision et s’est dite préoccupée par les conséquences qu’elle aura dans les jours qui suivent où le conflit sur le mont du Temple est à son apogée. La police estime que le parquet va faire appel de la décision du juge, comme il l’a fait en octobre dernier contre le jugement du juge de paix Bilha Yahalom, qui a alors ordonné le retour d’un fidèle juif expulsé et a écrit : « L’État ne conteste pas la police ».

L’État a fait appel de la décision de paix à l’époque et le juge du tribunal de district de Jérusalem, Aryeh Romanov, a accepté l’appel et a statué, entre autres, que selon les décisions de la Haute Cour, le pouvoir judiciaire ne devrait pas s’immiscer dans une affaire aussi sensible que la question des prières juives sur le Mont du Temple et le Mughrabi menant à la zone du Mont du Temple, qui détaille l’essentiel des règles de la visite : « L’activité religieuse / rituelle avec des signes extérieurs visibles est interdite. »

Le ministre de la Coopération régionale du Meretz, Issawi Farage, a tweeté à la suite de la décision : « La décision d’autoriser une violation du statu quo dans l’enceinte d’Al-Aqsa est non seulement mauvaise, mais aussi irresponsable et dangereuse. Un imbécile suffit pour brûler une forêt entière et arrêter l’incendie, le bureau du procureur de l’État pourra faire appel de la décision et demander que sa mise en œuvre soit reportée aAvant de nous retrouver dans un tourbillon de violence à cause de la magnanimité d’un seul juge de paix. »