Imaginez que vous vous trouviez dans une contrĂ©e inconnue, avec des lois, des coutumes, une culture diffĂ©rentes. Dans ce pays, on offre en votre honneur un festin royal et, lorsque repu, vous fumez avec votre hĂŽte le calumet de la paix, celui-ci vous apprend que ce que vous avez mangĂ© Ă©tait le cĆur de sa fille de 7 ans quâil a sacrifiĂ©e pour lâoccasion.
Je doute que vous puissiez garder alors votre repasâŠ
De votre point de vue, on vous a fait participer Ă une incroyable et criminelle abomination.
De son point de vue, il vous a honorĂ© en vous offrant sa fille; La manger vous donnera sa grĂące et, de toutes façons, les filles ne peuvent pas chasser et sont donc inutiles. De plus, les dieux que vĂ©nĂšrent cette tribu ont ordonnĂ© depuis la nuit des temps des sacrifices humains afin de les apaiser et dâobtenir leurs faveurs.
Ce que je veux vous faire toucher du doigt est la NON-COMMUNICATION des cultures. Oswald Spengler lâavait dĂ©jĂ affirmĂ© et dĂ©montrĂ© en 1920, dans son oeuvre « Le DĂ©clin de lâOccident ».
Câest le problĂšme que nous vivons sur notre planĂšte qui rĂ©trĂ©cit chaque jour du fait de la facilitĂ© des communications : Le Choc des Civilisations, comme lâavait nommĂ© Samuel P. Huntington, qui fut dâailleurs fĂ©rocement attaquĂ© sans que pourtant lâon daigne discuter ou argumenter avec lui.
Pourquoi cette fureur, voire cette rage ? Tout simplement parce que Huntington dĂ©molissait et niait le mythe fondateur et fondamental de la civilisation occidentale, Ă savoir lâUNIVERSALITĂ de ses principes, de ses valeurs, de ses dogmes : « Ce en quoi nous croyons, nous hommes blancs occidentaux, est universel. Câest ce en quoi le monde entier devrait croire, ce quâil devrait avoir pour valeurs, il devrait obĂ©ir aux mĂȘmes dogmes ».
Pensez tout simplement Ă la DĂ©claration UNIVERSELLE des Droits de lâHomme⊠Notez en passant que la moitiĂ© de lâhumanitĂ©, les femmes, nây sont mĂȘme pas Ă©voquĂ©es. Cette DĂ©claration universelle des Droits de lâHomme est en fait un colonialisme culturel sans pareil. Imaginez que les Mongols de Bayanhongor ou les cannibales Baruya de Papouasie aient rĂ©digĂ© un semblable texte UNIVERSEL avec leurs valeurs, leurs principes de vie, leur culture⊠Je doute quâil nous conviendraitâŠ
Je ne suis pas partisan de la relativitĂ© des cultures, câest-Ă -dire de proclamer que toutes les cultures se valent et que nous, occidentaux, ne pouvons nous prĂ©valoir dâune supĂ©rioritĂ© quelconque.
Je crois que toutes les cultures ne se valent pas, quâil existe au moins UN critĂšre qui me permet de les classer par ordre de valeur : le degrĂ© de libertĂ© des individus qui vivent au sein de cette culture. La fillette sacrifiĂ©e nâa pas eu voix au chapitre !
Je suis prĂȘt Ă reconnaĂźtre que ce critĂšre est trĂšs relatif, quâil privilĂ©gie la libertĂ© de lâindividu (notion occidentale) par rapport Ă la solidaritĂ© du groupe ou aux « commandements divins ». Je suis dâaccord et jâadmets que je ne puis mâabstraire vraiment de mon conditionnement social et culturel occidental qui fait que je privilĂ©gie ce critĂšre de libertĂ© individuelle. Câest ainsi et je lâaccepte totalement.
Nous venons maintenant au cĆur du dĂ©bat : quid des autres peuples, des autres conditionnements socio-culturels, des autres principes, des autres valeurs ?
Je veux proposer deux rĂ©ponses, selon que je vais dans le pays de lâautre ou selon que lâautre vient dans mon pays.
1) Lorsque je vais chez lâautre, la rĂšgle est simple : je respecte ses valeurs et ses coutumes. Cela ne veut pas dire que je vais manger respectueusement la fillette de mon hĂŽte mais que, venant dans un monde inconnu, je vais me renseigner, je vais demander Ă mon hĂŽte quel type de viande il mâoffre, signaler que ma religion mâinterdit de manger du porc ou de la chair humaine⊠Je risque peut-ĂȘtre de lâoffenser mais jâai le droit Ă MA culture, SANS ESSAYER de lâimposer Ă lâautre. Je puis lui dire que, dans mon pays, jamais nous ne tuerions nos enfants pour honorer un visiteur mais que ce sont nos us et coutumes. Je ne me permettrais pas de le juger moralement sous prĂ©texte quâil vit dans une autre culture que la mienne. Je vais ESSAYER de lui transmettre MES valeurs mais en respectant les siennes. Cette attitude est dâailleurs trĂšs semblable Ă ce que je pratique quotidiennement dans mon travail en tant que psychothĂ©rapeute.
2) Lorsque lâautre vient chez moi, JâEXIGE quâil respecte MES valeurs, MES coutumes, MES croyances. QuÂŽil les respecte et les vive. Sinon il doit partir.
Et câest lĂ que commencent les difficultĂ©s de lâhumanisme colonial. Je lâappelle ainsi car la prĂ©tention de dĂ©clarer son humanisme UNIVERSEL est de fait une tentative de colonisation culturelle des autres peuples. Câest Ă©tendre et imposer la vision occidentale aux bouddhistes, aux musulmans, aux taoĂŻstes, aux aborigĂšnes dâAustralie, aux hindouistes, aux esquimaux, aux indiens dâAmĂ©rique, aux cannibales de Papouasie, bref Ă tous les non-occidentaux.
Mais la vraie contradiction est la suivante : si mon humanisme est UNIVERSEL, je me dois de lâappliquer aussi Ă celui qui vient chez moi et accepter quâil veuille continuer Ă vivre SES valeurs, SES lois, SES croyances. Je ne peux pas lui imposer les miennes car, selon mon humanisme universel, il a autant de droits que moi Ă vivre SA culture et SA religion. Si pour lâhumanisme universel toutes les cultures humaines se valent, au nom de quoi exigerais-je quâil sâadapte Ă ma façon de vivre ?
Je dois lui faire de la place dans ma maison, lui donner des chambres suffisantes pour sa famille nombreuse, quitte Ă ce quâil dĂ©clenche un incendie pour avoir allumĂ© un feu dans sa chambre Ă coucher.
Toutes les civilisations ont toujours fait appliquer rigoureusement et parfois brutalement leurs lois (Ă Rome, fais comme les Romains).
Seule la civilisation humaniste occidentale ne le fait pas car elle est la seule Ă vouloir ĂȘtre UNIVERSELLE, donc Ă accorder Ă lâĂ©tranger les mĂȘmes droits âfondamentauxâ, quitte Ă ce que celui-ci en abuse sans pour autant se soucier de ses devoirs.
Câest trĂšs exactement le problĂšme que nous avons avec lâIslam en Europe : une juge allemande libĂšre un accusĂ© musulman qui Ă©gorgea sa sĆur car les crimes dâhonneur (quelle horreur que de les appeler ainsi) font partie de sa culture islamique⊠Des foules musulmanes prient dans les rues, bloquant toute circulation, au nom du droit occidental Ă la libertĂ© dâexercer sa religion⊠Des tribunaux islamiques appliquent la Sharia qui est radicalement contraire Ă nos lois et incompatible avec elles⊠Des musulmanes se promĂšnent complĂštement voilĂ©es, ne laissant quâune fente pour les yeux, car elles ont « le droit de sâhabiller comme elles le veulent »⊠Des policiers, des secouristes, des pompiers Ă©vitent les quartiers islamisĂ©s pour ne pas « provoquer » ceux qui y habitent et se faire caillasser⊠Des tribunaux sont occupĂ©s Ă plein temps pour des accusations dâislamophobie par des avocats musulmans payĂ©s par lâArabie Saoudite ou le Qatar, au nom de la libertĂ© dâexpressionâŠ
Bref, notre universalisme nous a conduits Ă accepter ce qui nous dĂ©truit de lâintĂ©rieur. Nos corps biologiques se conduisent bien plus intelligemment que nous et se dĂ©fendent contre toute intrusion Ă©trangĂšre qui nuirait Ă notre intĂ©gritĂ© physique.
Rome, dans sa derniĂšre phase impĂ©riale, fut dĂ©truite de lâintĂ©rieur par la citoyennetĂ© accordĂ©e Ă des peuples « barbares » ayant dâautres croyances, dâautres valeurs, dâautres cultures.
Christophe Yarisset Ă©crit sur Facebook le 18 janvier 2017 : « Les lois françaises sont faites pour un peuple civilisĂ©. Elles ne sont pas faites pour faire face Ă la rage et Ă la haine islamiques. Personne, au moment de la rĂ©daction de ces lois, ne pensait se retrouver un jour avec 10 % de sĂ©ditionnistes haineux prĂȘts Ă tout pour dĂ©truire la France. » Et nous constatons la mĂȘme chose en Allemagne, en SuĂšde, en Angleterre, en Hollande et mĂȘme en SuisseâŠ
Je résume :
â Notre croyance en des valeurs universelles est colonialiste et dĂ©truit notre particularitĂ© culturelle, religieuse, nationale ;
â Les croyances de lâautre Ă©tant aussi lĂ©gitimes que les miennes, au nom de quoi lui interdirais-je de les vivre sur mon sol (?) ;
â NapolĂ©on avait su rĂ©soudre ce paradoxe en disant, Ă propos des juifs de France : « Tout en tant quâindividu, rien en tant que nation. » Nous pourrions dire de mĂȘme aujourdâhui : « Tous les droits ET les devoirs pour le musulman, rien pour lâIslamâŠÂ ».
Oswald Spengler avait raison lorsquâil Ă©crivait que la relativitĂ© culturelle (« toutes les cultures se valent ») est le signe flagrant de la dĂ©cadence et du dĂ©clin dâune sociĂ©tĂ©, le signe avant-coureur de sa disparition de la scĂšne de lâhistoire. Ă NOUS DE DĂCIDER DU CONTRAIRE ! Je me fiche de savoir si toutes les cultures se valent ou non. Je veux garder MA culture, MON cadre de vie, MES valeurs, MES principes et JâEXIGE de tous ceux qui vivent sur mon sol quâils les respectent et les vivent.
PS : Pour mes amis israĂ©liens et ceci vaut aussi pour les Arabes israĂ©liens. Vous avez des droits en tant quâindividus, vous nâavez aucun droit en tant que « Palestiniens ». Vous avez par contre des devoirs envers IsraĂ«l : allĂ©geance envers lâEtat dâIsraĂ«l, dĂ©fense et protection de lâEtat dâIsraĂ«l et de ses habitants. Lâattitude dâune Haneen Zoabi devrait lâexclure immĂ©diatement dâIsraĂ«l. Mais les IsraĂ©liens font la mĂȘme erreur que les EuropĂ©ens et accordent tous les droits Ă ceux qui veulent les dĂ©truire. Seriez-vous Ă©galement atteints du syndrome de lâhumanisme occidental ?
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
© 2025 â Tous droits rĂ©servĂ©s
Â




aors expliquez moi votre amitiĂ© avec l’arabie saoudite le qatar … et la jordanie ?? lorsque çà vous rapporte les coutumes ne vous gĂ©nes plus ?
Ma pauvre Josette, tu es complĂštement et dĂ©finitivement stupide! 1) Il n’y a pas d’amitiĂ© avec l’Arabie Saoudite,le quatar et la jordanie! Juste des interĂȘts MOMENTANĂS parallĂšles Ă cause de l’Iran. 2) En quoi ces interĂȘts MOMENTANĂS contredisent mon analyse??? 3) Ta haine d’Israel t’empĂȘche de raisonner lucidement et d’utiliser ta cervelle un peu plus valablement. En psychologie on n’appelle cela de la DISSONANCE COGNITIVE.
excellente analyse.
Bravo