Découverte israélienne : diagnostiquer la schizophrénie grùce au nez !

 

Une Ă©quipe de l’UniversitĂ© de Tel Aviv a annoncĂ© pouvoir diagnostiquer la maladie psychiatrique, de la schizophrĂ©nie Ă  un stade prĂ©coce.   Pour cela, ils prennent des Ă©chantillons de cellules nerveuses de la partie interne supĂ©rieure du nez et font le test sur une molĂ©cule spĂ©cifique de micro-ARN qui normalement est plus Ă©levĂ©s chez les patients  schizophrĂšnes.  Les tests prĂ©cĂ©dents cette dĂ©couverte ne pouvaient ĂȘtre effectuĂ©s que post-mortem sur le cerveau.

Le diagnostic rapide et exact Ă  l’aide de cellules prĂ©levĂ©es sur le systĂšme olfactif a Ă©tĂ© publiĂ©e rĂ©cemment dans la revue mĂ©dicale Neurobiology of Disease.

Un trouble mental caractĂ©risĂ© par un dĂ©ficit de rĂ©ponses Ă©motionnelles typiques et une ventilation des processus de la pensĂ©e, de la schizophrĂ©nie prĂ©sente des symptĂŽmes qui incluent des dĂ©lires paranoĂŻdes ou bizarres, des hallucinations auditives ou des discours dĂ©sorganisĂ©s de la pensĂ©e, avec une dysfonction sociale ou professionnelle. Celles-ci apparaissent habituellement d’abord chez les jeunes adultes.

Les psychiatres diagnostiquent la schizophrĂ©nie selon des comportements observĂ©s du patient et  ses membres . La Neurobiologie, de la gĂ©nĂ©tique et de l’environnement au dĂ©but de la vie sont Ă©galement soupçonnĂ©s de contribuer Ă  son dĂ©veloppement, mais aucune cause organique unique a Ă©tĂ© dĂ©couverte.


RĂ©cemment, une Ă©quipe TAU dirigĂ© par le Dr Noam Shomron, le professeur Ruth Navon et le docteur Eyal Mor, en collaboration avec le Dr Akira Sawa, un chercheur de l’UniversitĂ© Johns Hopkins Ă  Baltimore, ont dĂ©veloppĂ© une nouvelle technique pour le diagnostic prĂ©coce de la schizophrĂ©nie physiologique.

Ils ont recueilli des tissus nasaux Ă  l’aide d’une simple biopsie et effectuĂ© une analyse gĂ©nĂ©tique.

Shomron a notĂ© que la technique permet de diagnostiquer la maladie de façon claire et sans Ă©quivoque Ă  un stade prĂ©coce, lorsque le traitement de la schizophrĂ©nie peut ĂȘtre beaucoup plus efficace.

La semaine prochaine, Shomron donnera une confĂ©rence concernant cette dĂ©couverte lors d’une confĂ©rence sur la schizophrĂ©nie Ă  Orlando, en Floride. Il va expliquer que l’équipe a choisi le sens olfactif, car il est constituĂ© de neurones prĂ©sentes dans la partie interne supĂ©rieure du nez. Cela permet d’échantillonner les cellules nerveuses sans nuire Ă  l’individu.

Sawa a recueilli ces cellules Ă  partir de patients schizophrĂšnes connus, avec des cellules semblables d’un groupe de personnes en bonne santĂ©, et a envoyĂ© les cellules au laboratoire de Shomron Ă  Tel-Aviv.

L’équipe de Shomron s’est axĂ© sur une molĂ©cule spĂ©cifique de micro-ARN  Ă  des niveaux Ă©levĂ©s comme chez les patients atteints de schizophrĂ©nie et a comparĂ© celles ci avec les individus en bonne santĂ©. Plus tard, l’équipe a appris que le micro-ARN est responsable du contrĂŽle des gĂšnes liĂ©s Ă  la production de neurones.

La nouvelle technique, selon Shomron  est «trĂšs facile Ă  rĂ©aliser. La biopsie est rĂ©alisĂ©e avec une anesthĂ©sie locale et sans nĂ©cessitĂ© d’une hospitalisation, et les rĂ©sultats sont prĂȘts en quelques heures. Nous espĂ©rons que ces rĂ©sultats serviront de base pour l’élaboration d’une technique facile et prĂ©cis pour diagnostiquer cette maladie grave et compliquĂ©e « .

La route vers un diagnostic absolument positif, at-il poursuivi, est encore loin, mais Shomron a dit qu’il avait beaucoup d’espoir dans la technique.

L’étape suivante consiste Ă  dĂ©terminer si le changement dans l’expression de la molĂ©cule de micro-ARN a lieu avant que les symptĂŽmes de la schizophrĂ©nie arrivent ou seulement aprĂšs que la maladie est dĂ©jĂ  bien installĂ©e.

« S’il devient Ă©vident que le changement se produit Ă  un stade prĂ©coce et avant mĂȘme la maladie, on peut l’utiliser pour le diagnostic prĂ©coce, ce qui est impossible aujourd’hui. Mais il y a une grande importance  car elle peut provoquer l’intervention prĂ©coce et retarder l’apparition des symptĂŽmes, Ă©vitant ainsi de grandes souffrances pour le patient et sa famille « , a dĂ©clarĂ© Shomron.

Ainsi, si une famille avec des antécédents connus de la schizophrénie, ainsi que pour les membres de la famille pourront avoir un diagnostic précoce pour savoir si elles sont susceptibles de développer la maladie.

MĂȘme s’il n’y a pas de guĂ©rison complĂšte, le futur patient et ses mĂ©decins peuvent se prĂ©parer Ă  faire face aux dĂ©fis auxquels ils sont confrontĂ©s, a dit  le chercheur.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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