Selon le Times of Israel, le prĂ©sident Barack Obama a renouvelĂ© jeudi une renonciation prĂ©sidentielle, encore une fois et retardé le transfert de lâambassade amĂ©ricaine en IsraĂ«l, de Tel-Aviv Ă JĂ©rusalem pendant encore six mois.
En accord avec toutes les administrations prĂ©sidentielles des 20 derniĂšres annĂ©es, une dĂ©claration de la Maison Blanche a invoquĂ© « lâintĂ©rĂȘt de la sĂ©curitĂ© nationale » dans une dĂ©cision de renonciation du CongrĂšs en 1995 de reconnaĂźtre JĂ©rusalem comme capitale dâIsraĂ«l et dây transfĂ©rer son ambassade.
Chaque prĂ©sident depuis Bill Clinton a invoquĂ© « la sĂ©curitĂ© nationale » dans les dĂ©rogations prĂ©sidentielles, signĂ©es tous les six mois, qui ont reportĂ© la relocalisation de lâambassade.
Que décidera alors Trump, ce 1er Juin 2017 ?
Ă un certain niveau, tout ce quâil a Ă faire est de ne rien faire. Sâil ne signe pas la renonciation, lâambassade sera dĂ©placĂ©e automatiquement. Ou, pour ĂȘtre plus prĂ©cis, une disposition serait dĂ©clenchĂ©e lorsque le CongrĂšs va retenir des fonds spĂ©cifiques du DĂ©partement dâĂtat sur les budgets allouĂ©s pour les ambassades et consulats dans le monde entier jusquâĂ ce que lâambassade soit officiellement dĂ©placĂ©e.
Mais la situation est un peu plus compliquée que cela.
Il y a en fait deux raisons pour laquelle, les prĂ©sidents ont toujours signĂ© la renonciation :Â
- La premiĂšre est lâargument de la « sĂ©curitĂ© nationale » : si le prĂ©sident craint que le dĂ©placement de lâambassade bouleversait les Arabes et initiait de nouvelles attaques terroristes contre les intĂ©rĂȘts amĂ©ricains, alors cette dĂ©cision sera refusĂ©e.
- Le second argument est plus fondamental : chaque président depuis Clinton a déclaré que la loi porte atteinte à la prérogative présidentielle lui conférant le pouvoir exclusif de reconnaßtre la souveraineté étrangÚre sur le territoire.
En bref, ils font valoir quâelle est inconstitutionnelle. Et le ministĂšre de la Justice est dâaccord , dans ce mĂ©mo, Ă©crit en 1995 :
Le CongrĂšs ne peut pas imposer au prĂ©sident ses propres jugements de politique Ă©trangĂšre sur les sites particuliers oĂč les relations diplomatiques des Ătats-Unis doivent avoir lieu. Plus prĂ©cisĂ©ment, le CongrĂšs ne peut pas entraver lâautoritĂ© constitutionnelle du prĂ©sident dans les Affaires Ă©trangĂšres de la Nation ni reconnaĂźtre les gouvernements Ă©trangers en dĂ©cidant de la relocalisation dâune ambassade.
Ceci est particuliĂšrement vrai lorsque, comme ici, lâemplacement de lâambassade est non seulement dâune grande importance dans lâĂ©tablissement des relations entre les Ătats-Unis et un unique pays, mais pourrait bien aussi dĂ©terminer nos relations avec toute une rĂ©gion du monde. Enfin, dans la mesure oĂč la loi S.770 est destinĂ©e Ă influer sur la politique de reconnaissance Ă lâĂ©gard de JĂ©rusalem, elle est incompatible avec lâexclusivitĂ© du âpouvoir de reconnaissanceâ du PrĂ©sident.
⊠Il est sans importance dans ce cas que le CongrĂšs ait cherchĂ© Ă atteindre ses objectifs par lâexercice de son pouvoir parce que la condition quâelle imposerait des crĂ©dits dâobligation est inconstitutionnelle.
⊠Pour les raisons ci-dessus, nous estimons que les dispositions de ce projet de loi  sur le bĂątiment et lâouverture dâune ambassade amĂ©ricaine Ă JĂ©rusalem sont inconstitutionnelles.
Donc, si Trump est sĂ©rieux au sujet du dĂ©placement de lâambassade, et quâil veuille maintenir les droits constitutionnels de la prĂ©sidence, il aurait besoin de pro-activement dĂ©placer lâambassade et reconnaĂźtre au moins une partie de JĂ©rusalem comme Ă©tant en IsraĂ«l.
La grande question : le fera-t-il ?
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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