En tant que diplomates, Yoav Kish a été convoqué ce dimanche à Paris pour discuter des moyens de relancer le processus de paix israélo-palestinien et la solution pour deux états. Le député du Likoud à la Knesset, Yoav Kisch a rendu public un plan radical pour résoudre le conflit.
Le plan de Kisch est une rupture totale du processus qui a commencĂ© en 1993 et va formellement rĂ©voquer les accords dâOslo, dissoudre lâAutoritĂ© palestinienne et imposer la souverainetĂ© israĂ©lienne sur toutes les implantations et la vallĂ©e du Jourdain, mais aussi donner aux Palestiniens une rĂ©gion administrative autonome.
Bien que les organismes et les reprĂ©sentants politiques palestiniens soient extrĂȘmement improbables Ă accepter son plan, Kisch fait valoir quâIsraĂ«l ne peut plus attendre que les Palestiniens acceptent une proposition et indique que les considĂ©rations de sĂ©curitĂ© empĂȘchent un Etat palestinien souverain de toute les façons.
Cela Ă©tant le cas, a-t-il dit, IsraĂ«l et le Likoud, en particulier, devraient maintenant prendre lâinitiative de faire avancer un plan qui sert le pays et ses intĂ©rĂȘts, et sert les objectifs et les exigences de sĂ©curitĂ©.
« Alors que nous entrons dans lâĂšre de Trump, nous ne pouvons pas rester passifs, nous devons venir avec notre propre plan », dit Kisch sur The Jerusalem Post. « Le plan dâautonomie reprĂ©sente une alternative rĂ©aliste aux propositions dichotomiques de la gauche et la droite, et offre un avenir meilleur et plus prometteur pour lâEtat dâIsraĂ«l.
Ce plan permettra dâĂ©viter la crĂ©ation dâun Etat terroriste au cĆur de la Terre dâIsraĂ«l et permettra Ă lâEtat dâIsraĂ«l de prĂ©server son caractĂšre particulier en tant quâEtat juif et dĂ©mocratique ».
Selon le plan de Kisch, les Palestiniens recevront 39% des territoires de la JudĂ©e Samarie, contenant la grande majoritĂ© de la population palestinienne dans le territoire, qui serait rĂ©gi par un conseil dâadministration palestinien.
Certaines zones de la rĂ©gion autonome palestinienne ne seraient pas territorialement contiguĂ«s avec dâautres domaines, mais sont reliĂ©es par ce qui appelle la « Zone I », qui serait sous souverainetĂ© israĂ©lienne, mais qui pourrait ĂȘtre frĂ©quentĂ©e librement par les citoyens palestiniens de la rĂ©gion autonome, ce qui leur permet une libertĂ© de mouvement entre tous les centres de population.
De cette façon, Kisch fait valoir que « nul ne sera Ă©vacuĂ© de son domicile, Juif ou Arabe », tandis que la libertĂ© de mouvement pour les deux groupes pourrait ĂȘtre prĂ©servĂ©e.
IsraĂ«l aura le contrĂŽle total de la sĂ©curitĂ© sur la rĂ©gion autonome palestinienne, mais lâarmĂ©e israĂ©lienne nâaura pas des bases militaires sur son territoire.
JĂ©rusalem resterait entiĂšrement Ă lâintĂ©rieur dâIsraĂ«l, bien que les quartiers arabes de la ville situĂ©e Ă lâextĂ©rieur de la barriĂšre de sĂ©curitĂ© seraient administrativement sĂ©parĂ©s de la ville avec leurs propres juridictions municipales.
Le statut des 100.000 Arabes palestiniens vivant dans ces quartiers demeurera le mĂȘme, mais ils seraient en mesure de demander la citoyennetĂ© dans la rĂ©gion autonome sâils le souhaitaient, bien quâils renoncent Ă leur citoyennetĂ© israĂ©lienne, ce faisant.
Les rĂ©fugiĂ©s palestiniens et leurs descendants ne seraient pas en mesure dâobtenir la rĂ©sidence en IsraĂ«l ou dans la rĂ©gion autonome palestinienne.
Et selon les termes du plan, quelque 20.000 Palestiniens vivant Ă lâextĂ©rieur de la rĂ©gion autonome dans la zone auront une rĂ©sidence israĂ©lienne et seront en mesure de choisir si oui ou non ils veulent une citoyennetĂ© autonome soit israĂ©lienne ou palestinienne.
Le conseil dâadministration palestinien serait un organe Ă©lu par la population palestinienne dans la rĂ©gion autonome, et la question de la souverainetĂ© dĂ©finitive sur lâentitĂ© serait laissĂ©e ouverte pour une dĂ©cision finale dans le futur.
Kisch reconnaĂźt quâil y a une forte possibilitĂ© que les Palestiniens ne soient pas dâ accord pour participer Ă leur propre administration dans de telles circonstances et dit que dans une telle situation IsraĂ«l aurait Ă assumer la responsabilitĂ© pour lâexĂ©cution de la vie civile et administrative palestinienne.
Cependant, malgrĂ© le statut inĂ©gal des Palestiniens sous administration israĂ©lienne, et leur incapacitĂ© Ă voter dans un parlement souverain, il ne croit pas quâIsraĂ«l serait soumis Ă des sanctions internationales.
Kisch a fait valoir que les allĂ©gations de lâapartheid sont dĂ©jĂ faites contre IsraĂ«l aujourdâhui.
« Je ne laisserai jamais les Arabes vivant en JudĂ©e-Samarie le droit de vote Ă la Knesset car cela compromettrait le caractĂšre juif de lâEtat, mais nous ne pouvons pas non plus permettre un Etat palestinien en raison du risque de sĂ©curité » , a-t â il dit.
« Le plan nâest pas parfait, et je ne peux pas rĂ©soudre ce problĂšme Ă lâheure actuelle⊠il serait poussĂ© au loin dans lâavenir, quand une solution dans une discussion rĂ©gionale avec lâEgypte et la Jordanie pourrait arriver ».
Kisch a dit que dans certaines circonstances, les Palestiniens pourraient ĂȘtre en mesure dâexercer finalement leur droit de vote dans un parlement souverain dans lâun des pays de la rĂ©gion, mais il reconnaĂźt que cela est peu probable dans un avenir proche.
« Le plan dâautonomie ne prĂ©tend pas ĂȘtre parfait, mais il est douteux quâune solution parfaite peut ĂȘtre trouvĂ©e au conflit judĂ©o-arabe⊠Ce plan renforcera la sĂ©curitĂ© de lâEtat dâIsraĂ«l et son avenir en tant que pays juif et dĂ©mocratique, accordant un maximum dâavantages aux Arabes en JudĂ©e-Samarie par voie de dĂ©finition de la zone autonome », a-t â il dit.
En ce qui concerne sa faisabilitĂ© politique dans la constellation politique actuelle en IsraĂ«l, Kisch dit que Netanyahu nâa pas voulu en discuter avant que le prĂ©sident Ă©lu Donald Trump prenne ses fonctions, mais quâil se rĂ©unira avec le premier ministre peu aprĂšs le 20 Janvier pour discuter du plan avec lui.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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