Des centaines de psychiatres protestent contre le récent règlement du ministre de la Santé sortant, selon lequel tout citoyen pourra modifier son inscription sexuelle sur la carte d’identité sur la seule base d’un constat, même s’il n’a pas subi d’acte médical pour modifier son sexe, et même s’il est encore mineur.

Une pétition sera-t-elle déposée contre la directive du ministère de la Santé interdisant les « traitements de conversion » ?

Un pas dramatique que le ministre de la Santé sortant, Nitzan Horowitz , a choisi de franchir à quelques jours du nouveau gouvernement, suscite une large opposition professionnelle : ces dernières semaines, le ministère a reçu des centaines d’objections de la part de directeurs d’hôpitaux et de caisses d’assurance maladie, de psychiatres et d’autres éléments dans le système de santé mentale, en réponse à la publication du projet de la nouvelle réglementation diffusé par le chef de la division médicale au ministère de la Santé, par le Dr Hagar Mizrahi. La réglementation concerne la possibilité pour tout citoyen de changer son inscription de genre sur la carte d’identité sur la seule base d’une déclaration, même s’il n’a pas subi d’acte médical pour changer de sexe, et même s’il est encore mineur.

Selon la nouvelle procédure, il incombe au directeur général du ministère de la Santé de nommer un comité public suprême d’adaptation au genre, ainsi que des comités locaux qui seront composés d’experts en santé mentale, de médecins spécialisés dans le domaine du genre et représentants de la communauté LGBT. Ceux-ci discuteront des demandes d’opérations de changement de sexe financées par l’État et de modification de l’enregistrement du sexe dans le registre de la population, selon l’autodétermination uniquement. Les candidats peuvent même demander que le dossier médical n’indique pas qu’ils ont une identité de genre différente du point de vue physique de celle qu’ils souhaitent adopter.

Par ailleurs, dans le cadre de la révolution planifiée dans le traitement de la population transgenre, le ministère de la Santé entend permettre aux mineures, dès l’âge de 16 ans, qui souhaitent changer de sexe, de subir des chirurgies de mastectomie aux frais de l’État et sous réserve de l’approbation de leurs parents.

Le ministère de la Santé a également l’intention d’établir des cliniques spéciales pour l’adaptation au genre dans tout le pays, où travailleront des experts des domaines de la santé mentale, de la chirurgie, de la chirurgie buccale et maxillo-faciale et des cliniciens de la communication, ce qui permettra à toutes les personnes intéressées de recevoir ces services dans une distance de qualité, opportune et raisonnable.

Comme mentionné, le ministère de la Santé a déjà enregistré des centaines d’objections au déménagement prévu. La plupart d’entre eux se concentrent tous sur une affirmation : les réglementations ne concernent pas du tout les questions médicales, mais découlent de la vision du monde politique libérale des chefs du ministère.

« La définition du genre n’appartient pas du tout au monde de la médecine », déclare par exemple le Pr Arad Kodesh, directeur du système des services de santé mentale au United Health Fund, « qui suis-je en tant que médecin pour définir la perception individuelle. De plus, la discussion très médicale sur la question de l’identité d’une personne transforme la question en un trouble mental. De plus, le système de santé mentale est déjà dans un état d’insuffisance, et tout zoom avant sur une certaine zone – aussi importante soit-elle – se fera au détriment d’autre chose. »