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Dans un rapport spécial, Reuters a révélé l’existence d’une étude officielle de 33 pages émanant du gouvernement iranien, montrant que Téhéran avait l’intention de bâtir un empire régional en reconstruisant l’économie syrienne, tout en renforçant son influence sur le régime d’Assad.

Selon Reuters, ce document, rédigé en mai 1401 du calendrier persan (2022), par le département politico-économique de l’ambassade d’Iran en Syrie, a été découvert durant le pillage de l’ambassade iranienne à Damas, lorsque la capitale syrienne est tombée aux mains des rebelles opposés à Assad en décembre 1403 (2024).

L’étude fait référence au « Plan Marshall » américain pour la reconstruction de l’Europe après la Seconde Guerre mondiale, notant que « la stratégie des États-Unis a réussi : elle a rendu l’Europe dépendante en créant une dépendance économique, politique et socioculturelle ».

Reuters, dans son rapport publié jeudi 1er mai, affirme que l’Iran visait un objectif similaire en reconstruisant la Syrie, dévastée par la guerre civile.

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Ce document faisait partie de centaines d’autres — lettres, contrats, projets d’infrastructure — retrouvés à l’ambassade iranienne à Damas et ailleurs dans la capitale syrienne. Ils montrent comment l’Iran prévoyait de récupérer les milliards de dollars investis pour soutenir le régime d’Assad durant la guerre civile prolongée du pays.

L’un des points majeurs du document évoque une « opportunité de 400 milliards de dollars ».

Selon Reuters, les espoirs de construire un empire économique se sont effondrés lorsque les rebelles de l’opposition syrienne ont renversé le régime d’Assad, qui a fui en Russie. Les milices, diplomates et entreprises iraniennes ont alors rapidement quitté la Syrie, et l’ambassade d’Iran à Damas a été pillée par l’opposition.

Le bâtiment était rempli de documents soulignant les obstacles majeurs auxquels faisaient face les investisseurs iraniens.

D’anciens membres de l’Assemblée consultative islamique ont estimé que la dette totale du régime Assad envers l’Iran dépassait les 30 milliards de dollars.

Reuters indique que l’homme responsable de la mise en œuvre des plans économiques de l’Iran en Syrie était un entrepreneur renommé des Gardiens de la Révolution islamique, nommé Abbas Akhbari.