Paracha Toledot :

Et les enfants se sont affrontés en elle (Bereishit – Toledot 25:22). À chaque fois qu’elle passait devant l’entrée de la maison d’étude Ever, Yaakov voulait sortir, [chaque fois qu’elle passait devant l’entrée des maisons de culte des idoles, Esav voulait sortir (Rashi) vers Bereishit 25:22).

Le Midrash cité par Rashi nécessite beaucoup d’études, car il semble impliquer que Esav et Yaakov étaient déjà figés dans leurs tendances avant la naissance. Cela semblerait contredire le fondement même de la Torah: le principe du libre arbitre.

Bien que deux personnes ne naissent pas avec les mêmes traits de caractère, et que ces traits sont influencés par de nombreux facteurs – y compris les forces spirituelles avant et pendant la conception – ces traits ne sont pas intrinsèquement bons ou mauvais.

Ils sont parvé ! (neutre)

Une prédilection pour la colère, par exemple, n’est pas nécessairement un trait pervers. Il y a des situations où la colère est requise et constitue la réponse correcte.

De même, tous les traits et tendances naturels peuvent être dirigés dans les deux sens positif ou négatif.

Un premier exemple, la tendance à être attiré par le sang, peut être utilisée pour un shochet , un mohel, ou un chirurgien, ou il peut être dirigé vers le crime et le meurtre. Bien que les traits de caractère soient prédéterminés, leur fonction et leur contrôle sont entièrement entre les mains de l’individu. Il exerce son libre arbitre en les utilisant pour le bien ou pour le mal et en réprimant ces tendances lorsque cela est nécessaire.

La sagesse et l’intelligence sont deux domaines distincts. On peut avoir le QI d’un génie et se comporter comme un imbécile. On peut aussi manquer d’un QI élevé tout en agissant avec sagesse. Bien que l’intelligence soit largement prédéterminée, comme le dit le Talmud, que l’on agisse avec sagesse ou stupidement est, comme le dit Rambam, une fonction du libre arbitre.

Considéré sous cet angle, le Midrash ne nous dit pas que Yaakov et Esav agissaient de manière bonne ou mauvaise avant la naissance. Ils ont plutôt manifesté une tendance vers les aspects les plus spirituels de ce monde ou les aspects les plus physiques. Les maisons d’étude de la Torah représentaient la quintessence de la spiritualité et celles de l’idolâtrie la quintessence de la physicalité (le culte des idoles étant la déification des forces physiques comme placer des hommes au rang des « dieux » ).

Pour l’élévation de l’âme de Louise Yoheved Bat Noira Shoshana et Adina Gilda bat Louise Yoheved 
(Rabbi Zev Leff)