Quatre ans après le premier rapport du contrôleur d’État sur la préparation du front intérieur aux attaques de missiles et de roquettes, des millions de citoyens israéliens ne disposent toujours pas des moyens de protection de base près de leurs maisons et les plans doivent encore être achevés pour l’évacuation de la population, selon un nouveau rapport du contrôleur d’État.
Le rapport, qui a examiné les corrections apportées aux carences du rapport de 2016, a constaté que plusieurs problèmes restent en suspens, avec «des défauts particulièrement critiques trouvés dans les villes le long de la frontière nord».
Selon le rapport, quelque 21 000 mortiers et roquettes ont été tirés sur Israël de septembre 2000 à septembre 2019, et des dizaines de milliers de missiles et de roquettes devraient être lancés lors de toute guerre à venir.
Cependant, malgré l’évaluation sérieuse, le rapport a révélé que 2,6 millions d’habitants d’Israël (28%) n’ont toujours pas de protection de base contre les attaques à la roquette près de chez eux, et 2 494 sur 12 601 (20%). Les abris publics anti-bombes se sont avérés inadéquats.
Le rapport note que certains abris publics et privés partagés dans les communautés le long de la frontière devraient être surpeuplés en période d’urgence « qui ne permet pas de séjours prolongés là-bas ». Ce fait n’a pas été réélu dans les conclusions du commandement des frontières dans les rapports de protection.
L’audit a également révélé des lacunes dans la protection des infrastructures et des installations vitales par les agences de défense chargées de leur protection. Le rapport indiquait qu’un plan de travail pour leur protection devrait être préparé et des sources de financement trouvées.
Un autre problème qui a été signalé en 2016 et qui n’a pas encore été abordé est que les autorités des organes chargés du front interne ne se sont pas encore organisées et que l’application de la décision du Cabinet de sécurité pour formuler un programme pluriannuel pour traiter le front interne.
En juillet 2018, le Cabinet de sécurité a déclaré qu’un plan pluriannuel, connu sous le nom de «Bouclier nordique», serait formulé pour les années 2019-2030 afin de protéger le front intérieur et d’améliorer la préparation du pays aux tremblements de terre.
À l’époque, l’ancien ministre de la Défense Avigdor Liberman avait mentionné que, depuis la dernière guerre dans le nord en 2006, le gouvernement avait investi quelque 1,7 milliard de shekels (485 millions de dollars) dans des installations de protection dans le sud d’Israël, autour de la bande de Gaza, où vivent quelque 46 000 habitants, dépensant environ 37 000 shekels (10 600 dollars) par habitant.
Pendant ce temps, dans le nord, où vivent quelque 244 000 Israéliens, au cours de la même période, le gouvernement a dépensé 236 millions de shekels (68 millions de dollars), soit environ 970 shekels (280 dollars) par habitant.
Liberman prévoyait d’avoir des bâtiments dans les communautés du nord jusqu’à 45 km de la frontière libanaise fortifiée, mais un an plus tard, le plan a été annulé.
En outre, il a été constaté que, bien qu’il y ait eu une «amélioration» de la capacité de détection et d’alerte et de la préparation des ministères gouvernementaux à l’évacuation de la population, les plans d’évacuation de la population des communautés proches de la frontière, comme Kiryat Shemona et Sderot, n’étaient pas encore terminées et certaines sont impossibles à exécuter.
Les plans d’évacuation des résidents « sont basés sur des principes de base incorrects et seront difficiles à appliquer », lit-on dans le rapport, ajoutant qu’un plan alternatif en cours de formulation ne traite pas de l’évacuation des communautés vers le le long de la frontière nord.
Le rapport recommandait que le ministère des Finances, le ministère de la Défense, le ministère de la Sécurité intérieure et le commandement du front intérieur achèvent la formulation d’un plan de protection du front intérieur « pour un coût total de cinq milliards de shekels selon avec la décision de juillet 2018 du Cabinet de sécurité. »
Le rapport recommandait également que le ministère de l’Intérieur et le Commandement de l’Intérieur exhortent les autorités locales à jouer leur rôle dans toutes les questions relatives à l’application de la loi sur les abris anti-bombes afin de garantir leur utilisation pour protéger les résidents en temps voulu d’urgence.
« Le commandement du front interne devrait envisager la possibilité de rester dans les abris comme une composante de sa compétence et faire une carte de tous les abris publics et privés partagés par ceux qui ne permettent pas un long séjour, en particulier dans les zones menacées », a-t-il déclaré. le rapport, ajoutant que les FDI et l’Autorité nationale d’urgence doivent « achever la formulation du plan d’évacuation et d’absorption pour les résidents de la communauté », y compris ceux le long de la bande de Gaza et le long de la frontière nord.
Selon Tsahal, la première phase du programme Northern Shield est actuellement en cours et a mené des enquêtes dans 21 communautés situées le long de la frontière, mais le « déficit important » dans le rapport est dû au manque de localisation des sources budgétaires. nécessaire par le gouvernement.
En ce qui concerne l’entretien approprié des abris privés partagés et des abris publics, l’armée a noté qu’il incombe aux propriétaires et aux municipalités de s’assurer qu’ils peuvent être utilisés en cas d’urgence.
« L’armée israélienne travaille constamment pour mener à bien ses missions qui ont des implications directes sur la sécurité », a déclaré l’armée. «L’IDF travaille en pleine coopération avec les auditeurs, de manière franche et transparente, et ils prennent leurs conclusions au sérieux. La FID a agi et continue d’agir pour atteindre tous ses objectifs et régler les problèmes recommandés dans le rapport d’audit. »
En réponse à ce rapport, le ministère de la Défense a annoncé qu’Israël avait « fait un bond important » ces dernières années dans la protection des installations vitales qui ont été « définies comme essentielles au fonctionnement continu de l’économie en période d’urgence », ajoutant que « la mise en œuvre d’un programme supplémentaire de protection des infrastructures essentielles ne fait que commencer ».
Le ministère de la Défense a ajouté que depuis la formation du gouvernement, il procède aux «ajustements nécessaires au projet de loi pour sa promotion» par rapport à la proposition de 2016 pour les abris civils et la protection des infrastructures critiques.