Lors d’une opération complexe, avec des munitions spécialisées, les forces de l’escadron 69 ont attaqué le quartier général du Hezbollah à Beyrouth. Au cœur de Dahiya, ils ont éliminé Hassan Nasrallah, le chef de l’organisation et l’un des plus grands ennemis d’Israël. Les responsables de l’opération « Nouvel Ordre » reviennent sur les préparatifs et les émotions après la mission.

Dans une action sans précédent, les forces aériennes israéliennes, dirigées par l’escadron ‘Les Marteaux’ (69) de la base de Hatzor, ont lancé l’opération « Nouvel Ordre ».

Ils avaient un objectif précis : démanteler la chaîne de commandement militaire du Hezbollah, avec en tête l’élimination du leader Hassan Nasrallah.

« Cette opération est historique », déclare le général de brigade Amichaï Levin, commandant de la base de Hatzor. « Nous voyons Nasrallah comme la figure centrale de l’axe du mal, et le succès de cette opération aura un impact immense sur tout le Moyen-Orient. »

 

Pour comprendre l’ampleur de ce succès, il faut revenir en arrière et se pencher sur la conception de l’opération. « Notre objectif principal était de séparer les fronts nord et Gaza, et de les traiter comme deux guerres distinctes », explique le commandant de la base. « L’opération exprime une initiative offensive contre tous ceux qui cherchent à nous nuire, et nous agissons à toute heure pour restaurer la sécurité de nos citoyens. »

« Au cours de la guerre, nous avons détruit des infrastructures, éliminé des hauts responsables, et considérablement affaibli les capacités de défense du Hezbollah », déclare le lieutenant-colonel M., commandant de l’escadron 69. « Nous nous préparions à cette opération depuis plusieurs jours. Nous avons reçu des renseignements précis sur le quartier général souterrain, et grâce à des munitions spécialement conçues pour frapper des cibles souterraines, nous avons lancé une attaque massive à Beyrouth. »

L’objectif de l’opération a été révélé aux pilotes seulement après l’autorisation finale, quelques heures avant l’exécution. « Mentalement, tout le monde comprenait que nous allions mener une attaque très significative », raconte le commandant de ‘Les Marteaux’. « Nous devions être aussi concentrés que possible et prêts à 100 %. »

Le plus grand défi, explique le lieutenant-colonel M., était de s’assurer que la cible, dans ce cas Nasrallah, ne reçoive pas d’alerte et ne quitte pas son emplacement avant l’attaque. « Nous avons veillé à ce que la cible reste stable à tout moment », se souvient-il. « J’ai dirigé l’opération du début à la fin, et tout s’est déroulé exactement comme prévu. »

« Pour atteindre tous les objectifs, il fallait un renseignement exceptionnel », ajoute le général de brigade Levin. « Cela nécessitait une précision et une coordination entre tous les secteurs, une collaboration avec le renseignement militaire, et une grande quantité de munitions. De plus, les équipes techniques ont travaillé jour et nuit pour garantir une pénétration réussie sous terre. »

Des jeunes soldats récemment formés aux réservistes les plus expérimentés, les équipes qui ont participé à « Nouvel Ordre » étaient très diverses. « Dès notre retour, j’ai donné une grande accolade à tout le monde », partage le commandant de l’escadron. « Des pilotes aux officiers techniques, il était essentiel que chacun d’entre eux comprenne que leur participation était cruciale pour le succès de la mission. »

Après leur retour sain et sauf, les pilotes ont attendu l’annonce confirmant la réussite de la mission : l’élimination de Hassan Nasrallah. Ce n’est qu’après avoir reçu la confirmation de sa mort qu’ils ont réalisé que cet exploit entrerait dans les annales de l’histoire de l’escadron 69 et de tout Tsahal.

« Notre mission ne s’arrête pas là », souligne le commandant de la base. « Le Hezbollah continue de tirer sur le nord, les otages sont toujours à Gaza, et nous n’avons pas encore achevé la destruction du Hamas. Il reste du travail, mais nous sommes concentrés et continuerons d’agir avec force jusqu’à atteindre tous nos objectifs. »