Des scientifiques découvrent des preuves d’un tsunami dans l’ancien Israël

Un tsunami a détruit la Césarée du Moyen Âge, qui a ensuite été reconstruite relativement rapidement, selon de nouvelles preuves présentées par des chercheurs de l’Université de Haïfa dans une étude publiée dimanche.

La recherche a été menée par une équipe de la Faculté des sciences marines de l’Université de Haïfa, en collaboration avec l’Autorité des antiquités d’Israël (IAA), et visait à faire la lumière sur la façon dont les peuples anciens ont réagi aux catastrophes naturelles et à aider à prévoir les futures catastrophes naturelles.

La recherche a été dirigée par l’explorateur National Geographic, le Dr Beverly Goodman Tchernov et Charles J. Everhardt IV de l’Université de Haïfa, et a été publiée dans la revue à comité de lecture Geosciences.

Césarée Maritima, l’ancienne ville sur laquelle la Césarée moderne a été construite, a été détruite par une combinaison de facteurs, notamment des perspectives économiques réduites et des climats politiques changeants. Même ainsi, le dernier clou semble avoir été un tsunami géant causé par un tremblement de terre qui a frappé le Levant en 749.

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Initialement étudié dans les années 1990, le projet a été rouvert par l’IAA avec le soutien de la Caesarea Development Corporation en 2016 dans le cadre des rénovations en cours du parc national de Césarée.

« Cette étude reconnaît à quel point les sites côtiers souffrent des tremblements de terre et des tsunamis. Au cours des 10 à 15 dernières années, nous avons compris que les tsunamis représentaient un risque plus grand que nous ne le savions à l’origine”, a déclaré Goodman Tchernov. “Cette étude est la première preuve publiée d’un tsunami touchant le site.”

« Cette étude nous donne des points de données très importants pour d’éventuels tsunamis qui arriveront dans le futur. Il nous renseigne sur les risques potentiels et sur ce à quoi nous devons nous préparer. Examiner un morceau des vestiges d’une catastrophe passée nous donne une meilleure idée de l’endroit où se trouvent les zones à risque le long de la côte.

Comprendre comment les tsunamis passés ont affecté le littoral peut nous aider à planifier les futurs tsunamis en construisant des infrastructures appropriées, telles que des digues.

Bien que l’ancienne ville de Césarée Maritima ait finalement été détruite par le tremblement de terre, le site a été abandonné pendant une courte période, jusqu’à plusieurs décennies plus tard, lorsque le califat abbasside a rétabli la région. Les Abbassides ont reconstruit sur les ruines de l’ancienne ville en les préservant et ont aplati une grande partie du sable déposé par le tsunami en créant une légère couche sédimentaire.

La capacité des habitants à passer à autre chose et à reconstruire, même des décennies plus tard, rappelle que pour toute société touchée par une catastrophe naturelle « cataclysmique », le plus important est de se tourner vers l’avenir et que la reconstruction est toujours possible, qu’il s’agisse d’un individu une ville ou une société entière et que c’est la capacité de cette population à réagir et à se rétablir qui fait la différence.