Un vendredi noir à Ashdod. C’est au cimetière militaire de la ville que le soldat Yair Eliyahou, 19 ans, a été inhumé dans une atmosphère de douleur indicible. Le jeune combattant, membre des unités du génie de Tsahal, a perdu la vie dans une opération militaire à Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, après qu’un engin de génie lourd est tombé dans une cavité, heurtant un autre véhicule qu’il était en train de manœuvrer. Il est devenu le 882e soldat tombé depuis le début de la guerre.
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Un fils aimé, un frère admiré, un soldat exemplaire
Yair vivait avec sa famille dans le village d’Azar, sous la juridiction du conseil régional de Be’er Tuvia. Il laisse derrière lui ses parents, Hava et Yaniv, ainsi que deux frères et sœurs, Mikhal et Ido.
Son père, submergé d’émotion, a pris la parole devant la foule silencieuse et bouleversée :
« J’ai eu l’immense privilège que tu sois mon fils. Tu étais ma fierté, mon honneur. Chaque matin, tes petits cœurs envoyés sur WhatsApp illuminaient mes journées. Ton regard parlait pour toi. Tu étais si intelligent, affectueux, pur. Nous partagions des blagues bêtes comme deux enfants. Je t’aime, mon fils, et je te salue. »
La douleur dans ses mots est celle d’un père brisé, mais aussi fier, conscient d’avoir élevé un jeune homme prêt à se sacrifier pour son peuple.
« Yairush, mon fils lumineux, tu brillais comme ton prénom »
La mère de Yair, Hava, s’est exprimée à son tour dans un discours bouleversant, les larmes mêlées à l’amour d’une mère détruite :
« Mon beau Yair, toujours rayonnant, toujours entouré d’amour et de joie. Tu étais la lumière incarnée. Tu es mort dans l’endroit que tu aimais le plus, avec ceux que tu aimais, en faisant ce que tu aimais. Rien ne me réconforte plus que cela. »
Elle raconte que peu avant sa mort, Yair avait refusé d’exécuter une mission à découvert :
« Tu as dit à ton commandant que tu serais une cible pour les snipers, alors tu l’as fait de nuit. Tu étais réfléchi, courageux. »
Et elle conclut avec une touche douce-amère :
« Depuis ta naissance, j’ai toujours eu peur de ce moment, sans savoir pourquoi. Un an avant ton enrôlement, tu appelais chaque jour l’armée pour t’assurer d’entrer dans le génie. Tu disais : ‘Parce qu’on est les premiers à entrer’. Même là-haut, je suis sûre que tu continueras à prier pour Hapoel Tel-Aviv. Peut-être qu’un jour, tu les verras enfin gagner un derby. »
Un héros du quotidien tombé pour la survie d’Israël
La mort de Yair n’est pas seulement une tragédie familiale, c’est le visage de toute une jeunesse israélienne, généreuse, passionnée, qui s’engage sans réserve pour défendre sa terre. Le choc est d’autant plus fort que son décès survient dans le cadre d’une mission de routine en zone à risque, symbole de la guerre d’usure que mène encore Tsahal à Gaza.
Tsahal a rendu hommage à son soldat avec les honneurs militaires, saluant un jeune homme « brillant, discipliné, aimé de tous ses camarades ».
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