Deux ans après le déclenchement de la guerre, un nouveau sondage du Centre palestinien de recherche sur les politiques et les sondages (PCPSR) révèle une réalité glaçante : près de 60 % des Palestiniens vivant à Gaza et en Cisjordanie continuent de soutenir le Hamas, malgré les destructions, la misère et le traumatisme d’une guerre déclenchée par le massacre du 7 octobre.
Les résultats, publiés ce 29 octobre 2025 et relayés par C14 News (source originale), montrent que la majorité des répondants désavouent l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, qu’ils jugent corrompue et inefficace, tout en affirmant leur confiance dans la “voie de la résistance armée”.
Un peuple qui glorifie encore le sang
Selon l’enquête menée entre le 22 et le 25 octobre auprès de 1 200 Palestiniens,
41 % déclarent que la “bonne voie” pour affronter Israël reste la lutte armée,
et 35 % affirment qu’ils voteraient pour le Hamas si des élections avaient lieu aujourd’hui — contre seulement 24 % pour le Fatah.
Même après le désastre humanitaire de Gaza, 59 % des habitants de la bande soutiennent l’organisation islamiste dirigée par Yahya Sinwar, tandis que 39 % des résidents de Cisjordanie la considèrent encore comme “le seul mouvement crédible”.
« Le Hamas a tué notre avenir, mais pas sa propagande », résume un militant réformiste palestinien interrogé par Al-Quds sous couvert d’anonymat.
La haine d’Israël plus forte que la peur
Plus frappant encore : 70 % des sondés refusent le désarmement du Hamas, condition pourtant essentielle du plan Trump pour la paix régionale.
Et 62 % estiment que même une “trêve durable” n’apporterait aucune solution définitive, considérant la guerre comme “un épisode nécessaire” dans le combat contre Israël.
Malgré les ruines, la famine et les épidémies, l’endoctrinement continue de produire ses effets :
près de 80 % des sondés voient le Hamas comme “le défenseur de l’honneur palestinien”, alors qu’ils sont seulement 21 % à juger positivement Mahmoud Abbas.
Près de 80 % réclament d’ailleurs sa démission immédiate.
Le plan Trump accueilli avec scepticisme
Le plan de paix de Donald Trump, relancé cet automne, prévoit une cessation des hostilités, la libération des prisonniers, un désarmement graduel du Hamas et une réforme complète de l’Autorité palestinienne.
Mais seulement 47 % des Palestiniens interrogés disent le soutenir, et la majorité doutent de sa mise en œuvre.
La plupart rejettent surtout l’idée d’un contrôle international sur Gaza, préférant un “comité d’experts palestiniens” — une formule floue qui maintiendrait de facto l’influence du Hamas.
« Nous ne croyons plus à la communauté internationale, ni à la paix, ni à l’Autorité », résume un jeune de Khan Younès cité par C14 News.
Une société minée par la corruption et la peur
Le sondage met en lumière un fossé vertigineux :
- 80 % des Palestiniens estiment que leur leadership est corrompu.
- 68 % refusent toute présence d’une force arabe de stabilisation à Gaza.
- 33 % seulement accepteraient un retour de l’Autorité palestinienne dans l’enclave.
Ces chiffres traduisent un désespoir collectif mais aussi une radicalisation sociale profonde, alimentée par des années de propagande et d’incitation à la haine dans les écoles et les médias.
Israël face à une génération perdue
Pour Israël, ces données confirment une tendance alarmante :
malgré les frappes, malgré la défaite militaire du Hamas, le soutien populaire au terrorisme reste massif.
Ce qui laisse présager une reconstruction lente et périlleuse, où la victoire militaire ne suffira pas sans une dé-radicalisation des esprits.
Un responsable israélien cité par Ynet résume la situation :
« Nous avons détruit leurs tunnels, mais pas encore leurs illusions. Tant que le Hamas sera un modèle dans leurs manuels scolaires, il renaîtra. »
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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