Deux ans après la guerre des Épées de Fer : Israël entre détermination et diplomatie secrète

Deux ans jour pour jour après le déclenchement de la guerre des Épées de Fer, la bande de Gaza reste le théâtre d’un équilibre instable : reconstruction partielle, tensions persistantes, et un gouvernement israélien décidé à ramener chaque otage et chaque corps tombé, par la négociation ou par la force.

Lors d’une réunion à huis clos ce mercredi soir, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a tenu un discours sans ambiguïté :

« Nous savons exactement combien d’otages et de martyrs le Hamas détient. Si nous ne les récupérons pas, nous saurons agir en conséquence. »

Ces propos, rapportés par le journaliste Amit Segal, résonnent comme un avertissement clair au mouvement islamiste : Israël n’acceptera plus de statu quo humanitaire tant que ses captifs ne seront pas libérés.

La “bande de Gaza avant et après”

Les images diffusées à l’occasion de cet anniversaire par les médias israéliens illustrent l’ampleur de la transformation. Des zones entières du nord de Gaza, autrefois densément peuplées, ne sont plus que ruines et silence. Les forces israéliennes contrôlent toujours la majeure partie du territoire, tandis que les enclaves restantes échappent à toute autorité stable.

Un haut responsable militaire résume la situation : « Gaza n’est plus un champ de bataille, mais un puzzle politique. »

Diplomatie parallèle : Trump et Netanyahou à nouveau en contact

En marge de cette commémoration, Donald Trump et Benyamin Netanyahou se sont entretenus à distance pour évoquer la poursuite des mesures concernant Gaza. Le dialogue entre les deux dirigeants — entamé dès la signature du nouvel accord de sécurité régionale — reste discret mais régulier.

Selon les sources politiques à Jérusalem, la discussion aurait porté sur le maintien de la pression diplomatique sur le Qatar et sur la coordination avec les alliés du Golfe, inquiets du possible retour d’influence turque.

Un conseiller proche du Premier ministre israélien confie :

« Trump comprend désormais qu’il ne s’agit plus de négocier une trêve, mais de redéfinir Gaza. »

Gal Hirsch : “La pression va s’intensifier”

De son côté, le coordinateur gouvernemental pour les otages, Gal Hirsch, a rencontré les familles lors d’une réunion d’information confidentielle. Son message a été sobre mais ferme :

« La pression sur le Hamas va s’intensifier. Je ne rentrerai pas dans les détails, mais chaque jour compte. »

Les familles, profondément marquées par deux années d’attente, oscillent entre espoir et méfiance. « Nous avons entendu beaucoup de promesses », confie une mère d’otage. « Ce que nous voulons maintenant, c’est du concret. »

Une commémoration sans répit

Les cérémonies officielles de ce deuxième anniversaire se sont déroulées dans un climat de gravité. À Jérusalem, Tel-Aviv et Beer Sheva, des veillées ont été organisées à la mémoire des 913 soldats tombés pendant la guerre. Des drapeaux noirs et bleus flottaient côte à côte — symbole d’un pays encore en deuil, mais uni par la conviction que le combat pour la sécurité d’Israël n’est pas terminé.

Israël entre fermeté et stratégie

Deux ans après le 7 octobre, Israël ne cherche plus seulement à restaurer la dissuasion : il veut refaçonner durablement l’ordre régional. Entre la poigne militaire et la diplomatie de l’ombre, entre les menaces de Netanyahou et les calculs des alliés arabes, le pays reste fidèle à une ligne de conduite simple : tant qu’un seul Israélien reste entre les mains du Hamas, la guerre n’est pas finie.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
© 2025 – Tous droits réservés