Deux ans après le massacre du 7 octobre, l’armée israélienne continue de mettre au jour l’ampleur de l’arsenal militaire que le Hamas avait patiemment dissimulé au cœur de la bande de Gaza. Selon un communiqué du porte-parole de Tsahal, les unités de combat de la brigade 401, opérant sous le commandement de la division 162, ont découvert dans le secteur de Gaza plusieurs roquettes à longue portée prêtes à être tirées vers le centre d’Israël — notamment vers Tel-Aviv et Jérusalem. Ces missiles, considérés comme une arme stratégique majeure du Hamas, étaient destinés à frapper des zones densément peuplées et à relancer la terreur sur le territoire israélien.
Les roquettes découvertes ont été neutralisées avec succès par les démineurs de Tsahal, sans qu’aucun blessé ne soit à déplorer. Autour des rampes de lancement, les soldats ont également trouvé des dépôts d’armes considérables : fusils d’assaut, explosifs, dispositifs de communication, chargeurs et bombes artisanales. « Les forces ont agi avec précision et professionnalisme pour éliminer la menace avant qu’elle ne soit activée », précise l’armée dans un communiqué cité par Ynet et N12.
Ces armes n’étaient pas de simples projectiles de courte portée. Il s’agissait de missiles similaires à ceux utilisés lors de l’opération Gardien des Murs en 2021 et durant l’attaque du 7 octobre 2023, lorsque le Hamas avait bombardé Tel-Aviv et ses environs. Leur portée étendue — bien au-delà des localités du pourtour de Gaza — en faisait un atout stratégique essentiel dans la doctrine militaire du mouvement islamiste. Selon les estimations des services de renseignement israéliens, ces missiles auraient été produits localement avec l’aide technique iranienne, puis entreposés dans des zones civiles densément peuplées pour dissuader toute frappe israélienne.
La découverte de ces roquettes intervient à un moment crucial, quelques jours seulement avant la publication du plan de paix de Donald Trump et alors que Tsahal observait un cessez-le-feu partiel pour faciliter les discussions sur la libération des otages. Pour les responsables israéliens, cette révélation confirme que, malgré les discours de façade, le Hamas n’a jamais cessé de préparer de nouvelles attaques contre Israël. « Ces caches démontrent la duplicité du Hamas, qui parle de trêve tout en planifiant la guerre », a commenté un officier supérieur du commandement sud.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a salué l’opération de la brigade 401, rappelant que « la sécurité d’Israël dépend de la vigilance et de la détermination de ses soldats ». Il a ajouté : « Ce que nos forces ont découvert à Gaza prouve que le Hamas reste un danger existentiel pour nos citoyens. Tant que ces armes existeront, nous continuerons à agir sans relâche. »
L’armée israélienne insiste sur un fait constant : ces découvertes ne se font pas dans des bases militaires, mais dans des infrastructures civiles. Les roquettes ont été retrouvées à proximité d’écoles et de mosquées, parfois même enfouies sous des immeubles résidentiels. Ce mode opératoire, dénoncé à maintes reprises par Israël devant les Nations unies, illustre la stratégie du Hamas consistant à transformer les civils en boucliers humains. « Le Hamas ne se cache pas derrière la population : il se cache au sein de la population », a déclaré un porte-parole de Tsahal à i24NEWS.
Cette opération confirme également l’efficacité croissante du renseignement israélien. Après deux années de traque systématique, Tsahal parvient à identifier et neutraliser des sites de stockage que le Hamas pensait indétectables. Les technologies de surveillance — drones, capteurs thermiques et analyses de signaux — ont permis de repérer des anomalies souterraines révélant la présence d’armes lourdes.
Pour de nombreux analystes, la découverte de ces arsenaux prouve que la guerre n’est pas terminée, même si le front paraît momentanément calme. L’arsenal stratégique du Hamas, en partie reconstitué après 2023, témoigne d’une volonté persistante de reconstituer sa capacité de nuisance. D’après l’ancien chef du renseignement militaire, le général (rés.) Amos Yadlin, « chaque roquette neutralisée aujourd’hui est une vie israélienne sauvée demain. Le Hamas ne se bat pas pour un État, mais pour une idéologie de destruction. »
L’opération menée par la brigade 401 s’inscrit dans la continuité d’une stratégie plus large : maintenir une présence militaire forte à Gaza pour empêcher toute reconstitution du pouvoir armé du Hamas. Elle s’articule avec le plan diplomatique de Donald Trump, qui vise à stabiliser la région tout en laissant à Israël le contrôle des zones stratégiques comme le corridor de Philadelphie et la ceinture de sécurité autour du sud du pays.
Au-delà de l’exploit militaire, cette découverte envoie un message clair : Israël reste vigilant, déterminé à détruire les infrastructures terroristes où qu’elles se trouvent. Deux ans après le 7 octobre, le pays refuse le déni et s’impose, à travers la fermeté et la technologie, comme le seul rempart crédible contre la terreur islamiste au Proche-Orient.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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