Deux Juifs américains arrêtés en Iran : Téhéran utilise la minorité juive comme monnaie d’échange dans sa guerre contre Israël

L’Iran continue de sombrer dans une paranoïa sécuritaire qui ne fait que dévoiler son vrai visage : celui d’un régime oppressif qui n’hésite pas à instrumentaliser les minorités religieuses pour des raisons politiques. Deux Juifs américains, venus rendre visite à leurs familles, ont été arrêtés par les services iraniens sous prétexte de « liens avec Israël ». Une accusation aussi absurde que cynique, mais tristement révélatrice de l’ambiance délétère qui règne à Téhéran depuis le déclenchement de l’opération israélienne « Am K’Lavi ».

Selon les informations révélées ce lundi matin par Kan 11, les deux citoyens américains figurent parmi les 35 membres de la communauté juive iranienne interpellés récemment. Leurs seuls torts ? Être venus visiter leurs proches. L’un d’eux, un Juif d’origine iranienne résidant à Los Angeles, a pu être libéré sous caution. L’autre, installé à New York depuis trois décennies, reste détenu à ce jour.

Ces arrestations interviennent dans le contexte d’un coup de filet massif orchestré par les autorités iraniennes à travers le pays, visant notamment les minorités – et plus particulièrement les Juifs – soupçonnées de « collaboration avec Israël ». Une accusation creuse mais régulièrement utilisée par les services des mollahs pour justifier une répression ciblée et maintenir la population dans la peur.

Depuis le lancement de l’opération israélienne « Am K’Lavi » en réponse aux menaces iraniennes croissantes sur le front nord, la République islamique a durci son ton envers toute forme de soutien supposé à Israël, même lorsqu’il s’agit de simples visites familiales. Le prétexte du « renseignement » ou de la « trahison » est devenu une arme rhétorique pour criminaliser les liens culturels, religieux ou familiaux entre Juifs d’Iran et Juifs de la diaspora.

Un diplomate proche du dossier, sous couvert d’anonymat, a déclaré : « Ils sont juste arrivés au mauvais endroit au mauvais moment. Ces arrestations n’ont rien à voir avec de réels soupçons d’espionnage. C’est un message politique envoyé aux États-Unis, à Israël… et à la communauté juive iranienne elle-même. »

Le régime iranien aime se vanter de protéger la liberté de culte. Depuis des années, il affirme que les Juifs d’Iran – officiellement quelques milliers – vivent paisiblement dans le pays. Or, les faits viennent une fois de plus contredire cette façade diplomatique. Ce que les autorités religieuses tolèrent en apparence peut être remis en cause en un instant, dès lors qu’il s’agit de se venger de pressions extérieures ou de renforcer la terreur intérieure.

Ce qui se joue ici n’est pas simplement une question de sécurité nationale – mais une instrumentalisation identitaire, une prise d’otage communautaire à peine voilée. Il ne s’agit pas d’un incident isolé. Ces dernières semaines, au moins 35 Juifs iraniens ont été arrêtés. Si 11 ont été libérés récemment, 5 sont encore derrière les barreaux. La peur est désormais palpable dans les synagogues de Téhéran, d’Ispahan ou de Shiraz.

Pour Israël, la question dépasse la diplomatie. Il s’agit d’un enjeu moral. Que des Juifs, où qu’ils soient, soient persécutés au nom de leur lien avec l’État hébreu, cela devrait faire réagir les chancelleries du monde libre, à commencer par Washington.

Il est permis de se demander combien de temps encore l’Iran pourra se targuer de « tolérance religieuse » alors que ses propres citoyens juifs sont traités comme des suspects par défaut. Et cela, pendant que des cyberattaques, explosions et sabotages ciblés continuent de frapper le territoire iranien, exposant un régime aux abois, qui préfère frapper les faibles plutôt que d’affronter la réalité de sa propre fragilité.

L’affaire de ces deux Américains ne fait que confirmer ce que les stratèges israéliens et les experts du renseignement savent déjà : le régime iranien est en guerre non seulement contre Israël, mais contre tout ce qui lui rappelle la résilience juive. De Téhéran à New York, de Gaza à Los Angeles, l’antisémitisme d’État iranien ne se cache même plus. Il agit, arrête, condamne et utilise les Juifs comme pions d’une géopolitique macabre.

👉 À lire : Iran, antisémitisme et propagande
👉 Pour comprendre le régime iranien : République islamique d’Iran – Wikipédia
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👉 Informations pratiques pour les familles juives en diaspora : https://alyaexpress-news.com/

Les Juifs d’Iran ne sont pas oubliés. Le monde libre les regarde. Et Israël ne se taira pas.

 

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