Diplomatie arabe : l’Occident s’apprĂȘte Ă  reconnaĂźtre la Palestine
 sans IsraĂ«l

Pendant qu’IsraĂ«l se concentre sur la guerre, IsraĂ«l se retire de la scĂšne diplomatique lĂ  oĂč elle est pourtant impensable, laissant d’autres Ă©crire le rĂ©cit Ă  sa place. Aujourd’hui, la dynamique internationale bascule vers une reconnaissance unilatĂ©rale d’un État palestinien — un virage profond orchestrĂ© par une diplomatie arabe rodĂ©e Ă  contourner IsraĂ«l.

Depuis novembre 2023, la commission arabo-islamique, portĂ©e par des ministres du Qatar, d’Arabie saoudite, d’Égypte, de Jordanie, de Turquie et bien sĂ»r d’une dĂ©lĂ©gation palestinienne, sillonne le monde. Leurs rencontres, avec des chefs d’État et de gouvernement, ont pavĂ© la voie Ă  une vague d’annonces historiquement rapides : la France elle-mĂȘme, sous Macron, reconnaitra la Palestine lors de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de septembre 2025 (Reuters). Le Royaume-Uni, le Canada, le Portugal promettent pareil, conditionnellement (Atlantic Council).

Cette accĂ©lĂ©ration est le fruit d’annĂ©es de travail discrĂštes. Alors qu’IsraĂ«l tergiversait, se drapait dans sa dĂ©fense militaire sans articuler clairement son objectif post‑guerre, les diplomates arabes ont imposĂ© leur initiative par la constance. Ceux-lĂ  mĂȘme qui saluent dĂ©sormais chaque annonce sur la reconnaissance — la Jordanie pour le Portugal, le Qatar pour Malte ou le Canada — font avancer, sans repĂšres, une diplomatie palestinienne affranchie d’IsraĂ«l (AP News, Reuters).

Dr Moran Zaga, experte au sein du groupe Tamrour-Politographie, l’a soulignĂ© dĂšs novembre 2024 : « IsraĂ«l pense que sans lui, rien n’avance. Mais de facto, les Palestiniens progressent. » Elle ajoute que les dĂ©clarations arabes ont changĂ© de ton : elles ne parlent plus seulement d’une reconnaissance conforme Ă  l’Initiative de paix arabe ou des rĂ©solutions internationales. Elles affirment dĂ©sormais de maniĂšre claire que la reconnaissance est un impĂ©ratif moral, juridique, humanitaire (securityincontext.org).

Le texte de Abdallah ben Zayed, ministre Ă©mirati, publiĂ© dans Al‑Ittihad cette semaine, est rĂ©vĂ©lateur. Il utilise « État de Palestine » — sans jamais mentionner IsraĂ«l. « Ce n’est pas la fin, mais le dĂ©but », Ă©crit-il. Un signe que les Arabes entendent dĂ©sormais dĂ©terminer leur propre agenda mĂ©diatique et politique — et que la neutralitĂ© apparente d’IsraĂ«l ne suffit plus (Atlantic Council, Reuters).

Le constat est simple : IsraĂ«l est en train d’ĂȘtre exclu du processus de dĂ©finition du monde d’aprĂšs Gaza. Sans initiative diplomatique offensante, personne ne lui laissera l’initiative. La guerre ne suffit pas seule ; sans contrepartie active dans la paix, IsraĂ«l perd son statut d’acteur incontournable.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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