Discours de Netanyahou Ă  la barre | « J’ai attendu ce moment pendant 8 ans pour dire la vĂ©ritĂ© »

Le premier ministre est montĂ© Ă  la barre afin de tĂ©moigner lors d’un procĂšs tres mĂ©diatisĂ© :

Le Juge a a d’abord dit Ă  Netanyahu : « Vous ĂȘtes avertis de dire la vĂ©ritĂ©, sinon vous vous exposez aux sanctions prĂ©vues par la loi »

Netanyahu a rĂ©pondu : « J’ai attendu ce moment pendant 8 ans – pour dire la vĂ©ritĂ© telle que je m’en souviens »

Netanyahu a continué :

 » J’ai lu les documents en prĂ©paration du procĂšs. Je n’ai jamais vu quelque chose d’une telle ampleur. Je suis tout simplement stupĂ©fait par l’absurditĂ© de la situation. Et je dois dire aussi – par l’ampleur de l’injustice. C’est un ocĂ©an d’absurditĂ©, et je veux en parler. Je veux en parler. Je veux tĂ©moigner. J’espĂšre qu’on ne m’interrompra pas trop, parce que je tiens Ă  le faire. Et comme cela a Ă©tĂ© dit ici – je suis aussi le Premier ministre. Je gĂšre un pays. Je dirige l’État d’IsraĂ«l et l’armĂ©e d’IsraĂ«l sur sept fronts. Et je pense encore qu’il est possible de faire deux choses en parallĂšle. »

« C’était un pays qui a Ă©tĂ© gouvernĂ© pendant des annĂ©es par un parti unique qui contrĂŽlait tous les mĂ©dias. Un parti mĂ©diatique s’est progressivement créé ici pour façonner les consciences, une partie des journalistes Ă©tant partie prenante au conflit. »

 » Mais il y a quelques jours, un Ă©vĂ©nement tectonique s’est produit ici, un sĂ©isme qui n’avait pas eu lieu depuis 100 ans. Depuis l’accord Sykes-Picot, qui avait tracĂ© les frontiĂšres du Moyen-Orient, et voici que cela s’est effondrĂ© en un instant. Et cet Ă©vĂ©nement change la rĂ©alitĂ©.’

Netanyahu a ajouté :

« Si j’avais voulu une couverture mĂ©diatique favorable, j’aurais pu ‘m’adapter’, car cela m’a Ă©tĂ© proposĂ©. C’est un terme inventĂ© par un journaliste de gauche : il suffit d’adopter l’agenda de la gauche, ou une partie de celui-ci. Et soit dit en passant, si je l’avais fait, je ne serais pas ici aujourd’hui, et je le dis avec certitude. Certains de mes prĂ©dĂ©cesseurs, eux, se sont ‘adaptĂ©s’.

Si je cherchais une couverture mĂ©diatique positive, et si c’était cela qui me guidait – je dis cela ironiquement, bien sĂ»r – ce serait absurde. Tout mon travail diplomatique, toute ma vie, toute ma mission politique est en totale contradiction avec cette idĂ©e. »

L’avocat Hadad : Y a-t-il des allĂ©gations selon lesquelles vous receviez des faveurs ?

Netanyahu : Un mensonge complet, on m’a demandĂ© un jour ce que cette vie vous apportait Ă  part la frustration ? Je travaille 17 Ă  18 heures par jour. Je travaille 24 heures sur 24, je dĂ©jeune sur le bureau.

Il y a trĂšs peu d’heures libres, de livres d’histoire et d’économie que je lis et je pĂšche parfois avec un cigare que je ne peux pas fumer continuellement parce que je suis constamment en rĂ©union.  Et au fait, je dĂ©teste le champagne. Nous n’avons plus de vie. C’est un travail trĂšs, trĂšs dur.

Netanyahou Ă©voque ses relations avec Obama : « Lors de notre toute premiĂšre rencontre, il m’a dit : ‘Ne construisez pas ne serait-ce qu’une seule brique au-delĂ  de la ligne verte.’ »

Netanyahou : « Obama m’a proposĂ© de faire une visite secrĂšte en Afghanistan pour voir comment les AmĂ©ricains entraĂźnent les forces locales. »

Netanyahu ajoute : Le prĂ©sident Obama, dĂšs sa premiĂšre rencontre avec moi Ă  la Maison Blanche, m’a fait comprendre clairement que la politique amĂ©ricaine allait prendre un virage encore plus radical Ă  l’encontre des idĂ©es auxquelles je croyais. Avec un grand espoir de rĂ©conciliation dans son cĂ©lĂšbre discours du Caire , il s’est spĂ©cifiquement tournĂ© vers l’Iran. Il a vu l’Iran non pas comme une grande menace mais comme une grande opportunitĂ© – Ă  la fois l’Iran et la Turquie, pays musulmans qui occupent le monde.

En ce qui concerne l’État d’IsraĂ«l, il a vu la nĂ©cessitĂ© essentielle pour nous de revenir plus ou moins aux lignes de 1967 et d’établir un État palestinien, et si nous rĂ©solvons ce problĂšme, tout sera rĂ©solu. J’ai dĂ» faire face Ă  de fortes pressions pour Ă©tablir un État palestinien. Il m’a dĂ©jĂ  demandĂ© lors de la premiĂšre rĂ©union : « Vous ne construirez pas une seule brique au-delĂ  de la ligne verte. » Je lui ai dit : « La moitiĂ© de JĂ©rusalem au-delĂ  de la Ligne verte – par exemple le quartier de Gilo. » Et Obama a dĂ©clarĂ© : « également. » Il a exigĂ© un gel total qui s’est traduit par des pressions plurielles et massives. J’ai dĂ» y faire face, le combattre et ce n’était pas une mince affaire.

Netanyahu : « Nous ne voulons pas prendre le contrĂŽle des mĂ©dias, nous voulons les diversifier. C’est l’essentiel. Introduire plus de chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision qui ne sont pas contrĂŽlĂ©es par un seul camp. Qu’il y ait plus d’opinions. Il y a une diversitĂ© d’opinions. C’est la chose principale et c’est le programme que j’ai suivi.

Le Premier ministre a reçu une note et a demandé une pause de 2 minutes. On ne sait pas si cela est lié à son témoignage ou à la situation sécuritaire dans le pays . Netanyahu est ensuite retourné à la barre des témoins.

« À la rĂ©sidence de Balfour, j’invitais souvent des hommes d’État. Mon Ă©pouse a une comprĂ©hension profonde de la psychologie humaine. Lors de mon premier mandat, nous organisions de grands dĂźners pour 200 Ă  300 personnes, destinĂ©s aux dirigeants. Elle m’a dit : ‘Invite-les Ă  la maison et apprends Ă  les connaĂźtre. Le Mossad et le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres prĂ©parent des profils psychologiques, mais rien ne remplace une rencontre en personne. »

Netanyahou : « Toute personne qui vient me rencontrer doit passer par un dispositif de sĂ©curitĂ© strict. Une fois, lors d’une visite Ă  Berlin, on m’a dit : ‘Vous ĂȘtes l’une des trois personnes les plus protĂ©gĂ©es au monde, avec le prĂ©sident des États-Unis et le pape.  »

Le procĂšs a Ă©tĂ© ajournĂ© jusqu’à 13 heures.


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