Elle était en vacances. Elle devait rentrer après quelques jours de repos. Et puis… plus rien. Une ressortissante israélienne a disparu sur l’île de Crète, dans le sud de la Grèce, sans laisser de trace. Depuis, la famille est plongée dans l’angoisse. L’Interpol est mobilisé. Et Israël, fidèle à sa doctrine “Kol Yisrael arevim ze laze” – tous les Israéliens sont responsables les uns des autres – suit l’affaire de très près.
Pourquoi cette affaire émeut-elle autant en Israël ? Parce qu’elle renvoie à une peur profonde, viscérale, collective : celle de voir un citoyen israélien devenir la cible d’un acte criminel ou politique, loin de son pays, alors qu’il pensait simplement voyager.
Il faut dire que l’État hébreu a développé, au fil des décennies, une sensibilité particulière à ce type de cas. Tsahal, le Mossad, le ministère des Affaires étrangères – tous sont formés pour réagir rapidement, même lorsque la juridiction ne leur appartient pas. Israël, contrairement à bien d’autres États, considère que ses citoyens, où qu’ils soient, sont une priorité stratégique.
Ce qui rend cette affaire plus troublante encore, c’est le contexte européen actuel. La montée de l’antisémitisme. La médiatisation excessive du conflit à Gaza. La confusion entre “citoyen israélien” et “acteur du conflit”. Il n’en faut pas plus pour craindre que certains individus soient tentés d’agir, de façon violente, contre des cibles identifiées comme “juives” ou “israéliennes”.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :