612 jours après son enlèvement, la famille de Matan Angrest a publié ce soir (lundi) une nouvelle vidéo capturée par Tsahal à Gaza, montrant le lynchage subi par Matan après son enlèvement.
⚠️ Attention, contenu difficile à regarder.
Dans la vidéo, on voit Matan, extrait du char volé par les terroristes et emmené vers la bande de Gaza. Il est partiellement conscient. Après avoir été projeté au sol, une foule palestinienne se rue sur lui et le frappe violemment, alors qu’il est incapable de se relever.
Une santé gravement détériorée en captivité
Sur la base de témoignages, d’analyses médicales de vidéos et d’informations issues du renseignement, la famille d’Angrest révèle que l’état de santé de Matan est extrêmement préoccupant. Il souffre notamment :
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
D’asthme chronique, provoquant de graves difficultés respiratoires.
De brûlures sévères et infectées aux deux mains, non traitées.
De doigts devenus immobiles, inflammations intenses, fièvre élevée, frissons et hurlements de douleur incessants.
Les crises d’asthme se produiraient après des interrogatoires violents, comprenant électrocutions, coups, et pertes de connaissance. Dans certains cas, il est sorti des tunnels inconscient, uniquement pour lui permettre de survivre jusqu’à la prochaine session de torture.
Les conditions dans les tunnels, avec une humidité constante, rendent tout traitement impossible, ni pansements ni antibiotiques ne pouvant être administrés.
La famille alerte l’opinion
« Matan ne peut même plus bouger certains de ses doigts », affirme la famille. Il souffre aussi d’un œil gonflé, d’un risque de perte de vision, de fractures aux pommettes et à la mâchoire inférieure. Des rapports médicaux issus de différentes disciplines indiquent qu’il est en danger de mort, tant physiquement que psychologiquement.
La mère de Matan : « Nous n’avons plus le choix »
La mère de Matan, Anat, a déclaré avec émotion :
« Pendant 611 jours, j’ai évité de regarder la vidéo complète montrant le début du lynchage de mon fils adoré. Des dizaines de terroristes contre un seul soldat. Hier soir, j’ai dû me forcer à la regarder pour la première fois. Nous n’avons plus le choix. Matan est en danger de mort. C’est pourquoi nous publions ce soir un nouvel extrait de la vidéo, pour tout le public. J’aurais préféré ne jamais devoir le faire. »
Un décalage dramatique entre la réalité et ce que l’on leur a dit
Anat poursuit :
« Ces dernières semaines, nous avons entrepris un travail de recherche pour comprendre l’état de santé de Matan. Après avoir rencontré des survivants de captivité qui l’ont vu, nous avons découvert un écart immense entre ce qui nous a été présenté et la réalité médicale très grave. Nous avons été bouleversés : alors que le Premier ministre ne savait même pas que Matan était blessé, nous avons appris qu’il souffrait de brûlures ouvertes, d’infections, de fièvre, et d’électrocutions. »
« Il est temps de montrer la vérité »
En conclusion, Anat dit :
« Nous n’avons pas d’autre choix que de montrer au public les images difficiles. Le lynchage subi par Matan le 7 octobre. L’histoire de ses blessures graves qu’on préfère oublier, uniquement parce qu’il est soldat. Et c’est justement à cause de ce titre — celui qui devrait être une fierté nationale — que Matan est relégué au second plan, sans être considéré comme un cas “humanitaire”. Matan est en danger de mort, blessé et abandonné. Nous ne devons pas l’abandonner une seconde fois.
Pardonne-nous, Matan. Ne renonce pas, parce que nous, nous ne renoncerons jamais à toi. »
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